mardi 20 janvier 2015

Bilan Afrique du Sud & Namibie (04/10/2014 au 18/11/2014)

Nombre de jours : 28 (Afrique du Sud) + 18 (Namibie)
Nombre d'etapes : 27
Dépenses par jour par personne : 693ZAR, soit 49,5€ (Afrique du Sud)
Nombre de pas par jour : 7500 (Afrique du Sud) et 9000 (Namibie)
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 5 (Afrique du Sud) + 1 (Namibie)
Côté conduite : gauche / côté volant : droite
Km parcourus : 8400 (Afrique du Sud) + 3300 (Namibie)

Laurent :

On l'a évoqué dans le premier article, et c'est ce que je retiendrai avant tout : le confort. En passant de Madagascar à l'Afrique du Sud, on retrouve des sensations qu'on avait oublié. Pas de moustiques, des hôtels ultra-confortables, une voiture de location. Tout ça fait qu'on a l'esprit tranquille et qu'on ne stresse pas, ni pour la sécurité, ni pour les bagages, ni pour rien d'ailleurs.
On est dans une autre manière de voyager, plus proche des vacances que du voyage même si, pour en avoir longuement débattu avec mes parents, les différences sont très subjectives.

Le pays est différent de ce qu'on a vu récemment et il faut remonter à la Chine pour trouver certaines similarités. Propre, sans papiers ou sacs plastiques qui traînent. En travaux, avec des routes toujours meilleures. Un vrai pays en développement.

Différent aussi, l'ambiance générale et les relations humaines.
Des rapports noirs/blancs qui nous mettent souvent mal à l'aise, même si ça ne nous a pas empêché de profiter. Heureusement, Le Cap semble montrer la voie pour plus d'ouverture d'esprit et de mixité.
Une mentalité anglo-saxonne qui ne nous correspond pas tellement. En 6 semaines on n'a rencontré personne, à part 2x2 français le temps d'une soirée et quelques sud-africains en vacances à la Côte Sauvage. Pour en avoir discuté un peu avec ces derniers, on s'est rendu compte que la langue influençait beaucoup la culture, et que la difficulté qu'on les français à parler anglais a comme côté positif de nous protéger d'une sur-américanisation, au contraire des sud-af, des néerlandais, etc. qui sont complètement bilingues et se comportent exactement comme on le voit dans les sériés américaines. 

On se "contente" donc pour ces 2 pays d'admirer les paysages et les animaux qui eux valent assurément le déplacement ! Magnifiques en Afrique du Sud, incroyables en Namibie. Pendant 1 mois et demi on a vu une énorme diversité d'endroits et de bêtes qui laissent rêveurs.

Ceci a un prix, et ça sera assurément nos 2 destinations les plus chères de cette année. A tel point, qu'avec l'aide du climat assez frais on se permet de ne laver nos affaires que peu de fois, reculant devant le prix excessif de la laverie, ce qui me permet de m'habituer plus que de raison à mes chaussettes :)

Pour la suite, en Amérique du Sud, je pense qu'on va retrouver une façon de voyager plus comme on l'imagine, avec plus de contacts humains et plus de trajets en bus.

Pour le mot de la fin, j'aimerais citer un ex-collègue qui m'a écrit ceci : "Mais le monde, une fois que tu en fais le tour, tu commences à tourner en rond, non ?" Et c'est vrai qu'on en voit des choses. Beaucoup de choses, en finalement peu de temps. Parfois tellement qu'on fini malgré nous par être lassé. C'est une question qu'on s'était posée avant de partir : que faire si ça arrive ? Il ne faut pas vouloir aller trop vite. On se pose et se repose. Et ça fonctionne. Au bout de quelques jours, l'envie de découverte est de nouveau là.
Nicolas Bouvier dit dans l'Usage du Monde : "D'ordinaire, la quarantaine venant, ce vagabondage planétaire se désenchante et s'assombrit. On est obligé d'en rabattre. [...] la poursuite oublie son objet, tourne à la fuite, et l'aventure, vidée de son contenu, se prolonge à coup d'expédients sans entrain. On s'aperçoit que si les voyages forment la jeunesse, ils la font bien passer aussi."
Nous sommes pour notre part de jeunes trentenaires :)

Leila :

Après Antananarivo, atterrir à l'aéroport de Johannesburg, c'est comme s'envoler de bab Marrakech à Vegas. 2 heures de vol suffisent pour nous projeter dans un espace ultra moderne ...
On se retrouve tout au bout de l'Afrique, pour moi tout à l'opposé de Tanger (hus;))

Dès le premier soir, on saute comme de vrais enfants sur des lits ultra moelleux, chauffants !!!!! 3 à 4 oreillers chacun. 
Ce confort en hébergement nous accompagnera tout le long du voyage. Propreté impeccable, aucun moustique ni puce ou punaise! 
Un pays idéal pour des vacances en mode road trip.
Des infrastructures nickel dont 
des routes impeccables, parfois interminables, une ligne à l'horizon mais dont on ne se lasse pas ,
des hôtels au top, 
des paysages variés qui défilent (gros coup de cœur pour la côte sauvage),
le Cap qui nous donne envie de s'y installer,
L'impression d'être bien et seul au monde.

Socialement? Humainement? Le bug. 
Des africains blancs très sympas chaleureux et accueillants.

Des africains noirs quasi inexistants sur notre parcours (qu'on a choisi touristique pour des raisons de sécurité). Aucun n'aura été gérant d'un des hôtels fréquentés.

Mais où sont ils? 
En arrière plan. Dans l'arrière pays. D'anciens township en reconstruction. 
Une réalité désolante . On prend bien plus conscience de l'apartheid. Le personnel quitte les villages après la journée de boulot pour rejoindre ses quartiers. Aucune adresse indiquée sur le guide mis à part quelques excursions organisées pour visiter les townships ?!?!?

Celui ci évoque la fin des discrimination raciales qui laisse place aujourd'hui à une discrimination sociale forte.
Fatalement liées.

On s'étonne que ça ai pu arriver , mais peut être que les générations futures s'étonneront  de constater ce qu'il s'est passé en Syrie, Irak, états pseudo islamique et ailleurs.

L'insécurité ? 
Réelle. 
Forte protection et hautes barrières à chaque magasin, resto et maison. Des affiches "armed response" à leurs entrées, même aux portes des églises!!! Et quelques pancartes "free gun zone" ?!?!? Aaaaaaaaah
On ne marche pas. On roule. On ne sort pas de nuit.

On roule, on ne prend ni bus ni train. Un de nos moyens favoris pour rencontrer des gens et les observer. Impossible ici.
Restos branchés et aucun boui boui non plus.

Idem en Namibie. Pays splendide. Ce n'est pas un pays pour les voyageurs fauchés (merci T2!!!!!). 
Les zèbres sont nos ânes. Les impalas nos moutons. Les oryx ou le kudu sont nos vaches.
Un blog de voyageurs résument assez bien ce que j'en pense :
(http://gauchet-namibie.blogspot.com/)

"
ce qui nous a surpris :

La  réflexion de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya (père de l'autre Kenyatta) : « Quand les Blancs sont arrivés en Afrique, ils avaient la Bible et nous la Terre ! Ils nous ont appris à prier les yeux fermés. Quand nous les avons rouverts, nous avions la Bible et eux la Terre. », semble écrite par les Namibiens… La « red line » (la ligne rouge) marque la « frontière » entre monde développé et monde en voie de développement. Au sud, on rencontre les ranchs énormes, éparpillés sur de vastes étendues de « bushveld » (savane sèche et broussailleuse), tenus essentiellement par des fermiers blancs qui élèvent bœufs et moutons. Au nord, on pénètre dans un bush dense avec baobabs et mopanes et de petits kraals (fermes) où la majorité des gens sont noirs et luttent pour produire le minimum vital…

C’est vrai ! On l’a vu et on a ressenti ces différences. Mais, comme beaucoup, on ne s’est pas apitoyés sur cet état de fait… sans doute envoûtés par la magie du pays… (Le mot « magie » revient souvent, mais vraiment on ne trouve pas de synonyme !)

ce qui nous a enchantés : en fait TOUT !

On passe d’une plaine lunaire à des dunes de sable rouge, de la savane jaunie à des montagnes bleues ou mauves, d’un lit de rivière asséché à une côte tourmentée, de chutes d’eau à un canyon impressionnant... On assiste à de somptueux levers (et couchers) de soleil, au réveil de la faune et de la flore, avec des jeux de lumière et des contrastes fascinants entre toutes les couleurs : ocre, vert, jaune, pourpre… C'est tout simplement hallucinant!

"

Ces pays nous auront régalé d'un point de vue paysage , moins en relation humaine. Une grande complexité historique et sociale.

1 commentaire:

  1. Louise et moi partons bientôt en Namibie et ce que vous en dites ne fait qu'augmenter notre impatience à l'idée de découvrir ces paysages, sa faune et sa flore. Comme on dit à London: can't wait!!! Ahah

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