jeudi 29 janvier 2015

Cuisine Afrique

Comme pour l'Asie, quelques photos de nourriture à voir sur le Dropbox.
Mis à part le soussou de Madagascar et la Game Meat de Namibie, c'est dans l'ensemble plus occidentalisé.

Bilan Afrique & 8 mois (du 5 août au 18 novembre)

Laurent :

Ah l'Afrique. On y tenais tant. Un passage par ce continent était pour nous un impératif durant cette année (contrairement à l'Océanie qui ne nous attirait pas du tout). Inconnue, proche de l'Europe et en même temps difficile et chère d'accès, effrayante mais attirante. C'était la bonne année pour y mettre les pieds.

Connaissant déjà le Maroc, et pour cause, on avait longuement hésité entre l'est-sud ou l'ouest de l'Afrique, avant de choisir le premier pour Madagascar et des facilités d'accès (aéroports internationaux).

Trois étapes (en considérant ensemble l'Afrique du Sud et la Namibie), trois cultures et trois niveaux de développement bien différents (le grand écart africain entre Mada et l'AfSud).
Trois façons de voyager différentes : expat, volontariat, premier road-trip tous les deux. Aucune qui se rapproche de l'Asie.
Le voyage est ici moins facile, plus risqué, beaucoup plus cher. On y croise beaucoup beaucoup moins d'occidentaux.

On s'est plus ou moins bien intégré et imprégné des cultures, on a plus ou moins apprécié les gens et les ambiances, et au final ces presque 4 mois marquent une étape importante dans le voyage. L'âge de raison ?
On prend plus notre temps, on regarde moins le budget et on se frustre moins (on tend des fois plus vers le vacancier que le routard et on l'assume totalement, ne faisant pas une fixette du côté "roots" du voyageur), on s'ouvre à d'autres horizons avec des personnalités et des histoires bien différentes de l'Asie, des relations noirs/blancs qui questionnent et donnent envie de mieux comprendre.

On y a pris goût et on a maintenant envie de découvrir l'Afrique de l'Ouest dont on nous a dit qu'il est encore bien différent de ce qu'on a vu.

Personnellement, on n'a pas l'impression d'avoir changé tant que ça. Ce n'est que quand la famille et les amis viennent nous voir et nous remettent un peu dans le quotidien parisien/français qu'on se rend compte qu'on s'en est quand même éloigné plus qu'on ne pense.

On a ralenti, on a eu le temps de réfléchir à ce qu'on a vécu avant et pendant le voyage. On a vécu/emmagasiné beaucoup d'expérience(s). On a quitté certain idéaux, on essaye de plus être dans l'écoute et la compréhension que le jugement. On assume notre statut d'occidentaux avec ce que cela entraine (on sait qu'on paye plus) mais on refuse ce qu'il peut entraîner comme mauvaises pensée, de notre part ou de celle des locaux (condescendance, portefeuille ambulant). On est avec les gens comme on attend qu'ils soient avec nous, mettant de côté les différences sociales.
Ces idées très vagues et très abstraites viennent après un certain nombre d'expériences qui prendraient trop de temps à être toutes expliquées.
L'important pour moi, c'est de dire que ces expériences sont quelque-chose à vivre et ne peuvent pas s'apprendre dans les livres ou dans les films. Elles en sont le complément. Elles nous ouvrent l'esprit, et me conforte encore dans le choix qu'on a eu de partir.
On voit, on fait, on vit des choses. Beaucoup de choses.

Enfin, on prend goût à n'être que tous les deux. On se détache de certaines notions : paraître (on n'a pas souvent de miroir), compétition.
Ça va être dur de s'y remettre. D'ailleurs, en aura-t-on envie ?

Leila :

Tout a déjà été dit dans nos bilans par pays.

On croise beaucoup moins de voyageurs qu'en Asie, et pour cause. L'Asie est bien plus paisible, calme, nettement moins cher : un voyageur peut aisément se débrouiller avec un petit budget. L'Afrique ça se paye. Les transports publics sont peu développés.  On ne passe pas d'un pays à l'autre comme bon nous semble. Pour nous, les transports publics nous permettent d'être en relation avec les autres, d'en faire partie d'une certaine façon.
Autant de raisons qui expliquent peut-être le peu de "tourmondistes" prévoyant ce continent .

Nous même avions finalement prévu d'aller en Afrique du sud et non pas vers l'Afrique de l'ouest à cause du prix du billet d'avion nous permettant de rejoindre le Brésil. Sans aucun regret. 

Et puis ça se corse aussi en terme de sécurité, sachant que nous ne prenons jamais de risque, que nous ne sommes pas non plus de grands aventuriers. Ce sentiment d'insécurité a été souvent contraignant, limitant parfois nos sorties et déplacements. Limitant notre envie de se laisser aller. Sans trop prévoir. Essayer un petit boui boui au coin d'une rue, flâner dans les marchés. On l'aura fait mais avec plus d'appréhension. Nous nous sommes sentis parfois pas les bienvenus, scrutés avec une interrogation claire dans le regard : qu'est ce qui vous amène par ici vous 2 ?

C'est d'ailleurs bien dommage que l'on n'ait pas immortalisé certaines scènes du quotidien à certains endroits, toujours par soucis de sécurité. On les a bien en tête.

Parfois je regrette de ne pas être allée plus vers les gens, de ne pas être sorti de la voiture pour aller à leur rencontre , de ne pas en avoir pris en autostop. Quand je me remets dans le contexte, on n'était pas à l'aise, on ne voulait pas forcer les échanges.

Mais notre expérience restera magique, (et des échanges il y en a eu notamment à Madagascar et au Kenya avec les amis de Marie. )

L'Afrique c'est pour moi des sourires contagieux, un zoo géant d'animaux en liberté, des paysages à couper le souffle, une forte croyance religieuse qui s'apparente parfois à des sectes le dimanche matin durant la messe (sacrée), une musique entrainante, des formes généreuses (je trouve d'ailleurs assez étonnant que dans certains villages, le short choque bien plus les regards que les leggins ultra moulant très appréciés par ex en Afrique du sud :)), une pauvreté affligeante, une certaine élégance colorée coiffée de beaux chapeaux, une lumière et des couchers de soleil sublimissimes, la "colonisation des chinois" qui "pillent" les ressources avec le consentement d'un gouvernement vénal qui ne pense pas aux générations futures, la corruption, un système scolaire défaillant, des pays paumés après le départ des ex colonies ... 

La fin de l'Afrique nous amène à quasi 9 mois de voyage (déjà!!). Nous étions fatigués à la fin de l'Asie, beaucoup moins après cette étape. L'étape Madagascar a été très éprouvante mais une des plus fortes. Nous avons passé du temps avec amis et famille. Cela fait aussi 9 mois que nous voyageons ensemble. À 2. Parfois seuls pendant très longtemps. On apprend à se connaître plus, soit même, et on redécouvre l'autre. On prend plus de recul, on juge moins rapidement, on accepte encore plus la différence. 

Décidément ce voyage ne nous aura pas rassasié. On a encore plus envie d'en découvrir plus. l'Afrique de l'ouest par exemple. Retourner à Salary à Madagascar ... ce sont les pays où on attend le moins qui nous surprennent le plus.

C'est toujours avec un certain sentiment de tristesse et une appréhension de l'inconnu que l'on part d'un continent pour en rejoindre un autre. On sait que l'Amérique du Sud est très appréciée. Dernier continent. Nous n'avons pas encore nos billets retour, il nous reste encore quelques mois de voyage mais nous sommes plus proche de la fin.

mardi 20 janvier 2015

Bilan Afrique du Sud & Namibie (04/10/2014 au 18/11/2014)

Nombre de jours : 28 (Afrique du Sud) + 18 (Namibie)
Nombre d'etapes : 27
Dépenses par jour par personne : 693ZAR, soit 49,5€ (Afrique du Sud)
Nombre de pas par jour : 7500 (Afrique du Sud) et 9000 (Namibie)
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 5 (Afrique du Sud) + 1 (Namibie)
Côté conduite : gauche / côté volant : droite
Km parcourus : 8400 (Afrique du Sud) + 3300 (Namibie)

Laurent :

On l'a évoqué dans le premier article, et c'est ce que je retiendrai avant tout : le confort. En passant de Madagascar à l'Afrique du Sud, on retrouve des sensations qu'on avait oublié. Pas de moustiques, des hôtels ultra-confortables, une voiture de location. Tout ça fait qu'on a l'esprit tranquille et qu'on ne stresse pas, ni pour la sécurité, ni pour les bagages, ni pour rien d'ailleurs.
On est dans une autre manière de voyager, plus proche des vacances que du voyage même si, pour en avoir longuement débattu avec mes parents, les différences sont très subjectives.

Le pays est différent de ce qu'on a vu récemment et il faut remonter à la Chine pour trouver certaines similarités. Propre, sans papiers ou sacs plastiques qui traînent. En travaux, avec des routes toujours meilleures. Un vrai pays en développement.

Différent aussi, l'ambiance générale et les relations humaines.
Des rapports noirs/blancs qui nous mettent souvent mal à l'aise, même si ça ne nous a pas empêché de profiter. Heureusement, Le Cap semble montrer la voie pour plus d'ouverture d'esprit et de mixité.
Une mentalité anglo-saxonne qui ne nous correspond pas tellement. En 6 semaines on n'a rencontré personne, à part 2x2 français le temps d'une soirée et quelques sud-africains en vacances à la Côte Sauvage. Pour en avoir discuté un peu avec ces derniers, on s'est rendu compte que la langue influençait beaucoup la culture, et que la difficulté qu'on les français à parler anglais a comme côté positif de nous protéger d'une sur-américanisation, au contraire des sud-af, des néerlandais, etc. qui sont complètement bilingues et se comportent exactement comme on le voit dans les sériés américaines. 

On se "contente" donc pour ces 2 pays d'admirer les paysages et les animaux qui eux valent assurément le déplacement ! Magnifiques en Afrique du Sud, incroyables en Namibie. Pendant 1 mois et demi on a vu une énorme diversité d'endroits et de bêtes qui laissent rêveurs.

Ceci a un prix, et ça sera assurément nos 2 destinations les plus chères de cette année. A tel point, qu'avec l'aide du climat assez frais on se permet de ne laver nos affaires que peu de fois, reculant devant le prix excessif de la laverie, ce qui me permet de m'habituer plus que de raison à mes chaussettes :)

Pour la suite, en Amérique du Sud, je pense qu'on va retrouver une façon de voyager plus comme on l'imagine, avec plus de contacts humains et plus de trajets en bus.

Pour le mot de la fin, j'aimerais citer un ex-collègue qui m'a écrit ceci : "Mais le monde, une fois que tu en fais le tour, tu commences à tourner en rond, non ?" Et c'est vrai qu'on en voit des choses. Beaucoup de choses, en finalement peu de temps. Parfois tellement qu'on fini malgré nous par être lassé. C'est une question qu'on s'était posée avant de partir : que faire si ça arrive ? Il ne faut pas vouloir aller trop vite. On se pose et se repose. Et ça fonctionne. Au bout de quelques jours, l'envie de découverte est de nouveau là.
Nicolas Bouvier dit dans l'Usage du Monde : "D'ordinaire, la quarantaine venant, ce vagabondage planétaire se désenchante et s'assombrit. On est obligé d'en rabattre. [...] la poursuite oublie son objet, tourne à la fuite, et l'aventure, vidée de son contenu, se prolonge à coup d'expédients sans entrain. On s'aperçoit que si les voyages forment la jeunesse, ils la font bien passer aussi."
Nous sommes pour notre part de jeunes trentenaires :)

Leila :

Après Antananarivo, atterrir à l'aéroport de Johannesburg, c'est comme s'envoler de bab Marrakech à Vegas. 2 heures de vol suffisent pour nous projeter dans un espace ultra moderne ...
On se retrouve tout au bout de l'Afrique, pour moi tout à l'opposé de Tanger (hus;))

Dès le premier soir, on saute comme de vrais enfants sur des lits ultra moelleux, chauffants !!!!! 3 à 4 oreillers chacun. 
Ce confort en hébergement nous accompagnera tout le long du voyage. Propreté impeccable, aucun moustique ni puce ou punaise! 
Un pays idéal pour des vacances en mode road trip.
Des infrastructures nickel dont 
des routes impeccables, parfois interminables, une ligne à l'horizon mais dont on ne se lasse pas ,
des hôtels au top, 
des paysages variés qui défilent (gros coup de cœur pour la côte sauvage),
le Cap qui nous donne envie de s'y installer,
L'impression d'être bien et seul au monde.

Socialement? Humainement? Le bug. 
Des africains blancs très sympas chaleureux et accueillants.

Des africains noirs quasi inexistants sur notre parcours (qu'on a choisi touristique pour des raisons de sécurité). Aucun n'aura été gérant d'un des hôtels fréquentés.

Mais où sont ils? 
En arrière plan. Dans l'arrière pays. D'anciens township en reconstruction. 
Une réalité désolante . On prend bien plus conscience de l'apartheid. Le personnel quitte les villages après la journée de boulot pour rejoindre ses quartiers. Aucune adresse indiquée sur le guide mis à part quelques excursions organisées pour visiter les townships ?!?!?

Celui ci évoque la fin des discrimination raciales qui laisse place aujourd'hui à une discrimination sociale forte.
Fatalement liées.

On s'étonne que ça ai pu arriver , mais peut être que les générations futures s'étonneront  de constater ce qu'il s'est passé en Syrie, Irak, états pseudo islamique et ailleurs.

L'insécurité ? 
Réelle. 
Forte protection et hautes barrières à chaque magasin, resto et maison. Des affiches "armed response" à leurs entrées, même aux portes des églises!!! Et quelques pancartes "free gun zone" ?!?!? Aaaaaaaaah
On ne marche pas. On roule. On ne sort pas de nuit.

On roule, on ne prend ni bus ni train. Un de nos moyens favoris pour rencontrer des gens et les observer. Impossible ici.
Restos branchés et aucun boui boui non plus.

Idem en Namibie. Pays splendide. Ce n'est pas un pays pour les voyageurs fauchés (merci T2!!!!!). 
Les zèbres sont nos ânes. Les impalas nos moutons. Les oryx ou le kudu sont nos vaches.
Un blog de voyageurs résument assez bien ce que j'en pense :
(http://gauchet-namibie.blogspot.com/)

"
ce qui nous a surpris :

La  réflexion de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya (père de l'autre Kenyatta) : « Quand les Blancs sont arrivés en Afrique, ils avaient la Bible et nous la Terre ! Ils nous ont appris à prier les yeux fermés. Quand nous les avons rouverts, nous avions la Bible et eux la Terre. », semble écrite par les Namibiens… La « red line » (la ligne rouge) marque la « frontière » entre monde développé et monde en voie de développement. Au sud, on rencontre les ranchs énormes, éparpillés sur de vastes étendues de « bushveld » (savane sèche et broussailleuse), tenus essentiellement par des fermiers blancs qui élèvent bœufs et moutons. Au nord, on pénètre dans un bush dense avec baobabs et mopanes et de petits kraals (fermes) où la majorité des gens sont noirs et luttent pour produire le minimum vital…

C’est vrai ! On l’a vu et on a ressenti ces différences. Mais, comme beaucoup, on ne s’est pas apitoyés sur cet état de fait… sans doute envoûtés par la magie du pays… (Le mot « magie » revient souvent, mais vraiment on ne trouve pas de synonyme !)

ce qui nous a enchantés : en fait TOUT !

On passe d’une plaine lunaire à des dunes de sable rouge, de la savane jaunie à des montagnes bleues ou mauves, d’un lit de rivière asséché à une côte tourmentée, de chutes d’eau à un canyon impressionnant... On assiste à de somptueux levers (et couchers) de soleil, au réveil de la faune et de la flore, avec des jeux de lumière et des contrastes fascinants entre toutes les couleurs : ocre, vert, jaune, pourpre… C'est tout simplement hallucinant!

"

Ces pays nous auront régalé d'un point de vue paysage , moins en relation humaine. Une grande complexité historique et sociale.

vendredi 9 janvier 2015

Fish River Canyon et retour à la Côte Sauvage (15j - 04/11/2014 au 18/11/2014)

Après ce mois de route, où nous avons fait plus de 8000km, on est fatigué. Un peu comme à la fin de la Chine. 
Ce qui nous fait envie, plutôt que de courir et voir plein de choses pendant les 2 semaines qu'il nous reste, c'est de nous poser à un endroit. Et on sait déjà où. 

On avait adoré l'hôtel de la Côte Sauvage où nous avions passé 3 nuits, pour tout dire on avait même eu un vrai coup de cœur, et on se fixe comme objectif d'y retourner pour une semaine, faisant une croix sur notre envie de découvrir le Lesotho.

Certes c'est loin, mais le jeux en vaut la chandelle, et on passera en plus par deux endroits qu'on est curieux de découvrir : Fish River Canyon et le Big Hole (grand trou) d'une mine de diamants. 

Ce premier est un des plus grands canyons au monde, situé tout au sud de la Namibie, sur la route pour l'Afrique du Sud. On dort dans une fermette charmante, tous seuls au milieu de la nature sous la pleine lune, avec des biquettes comme compagnes de repas. Et quel repas ! Pantagruélique ! On nous amène rien que pour nous un plateau qui pourrait nourrir 6 personnes, avec salade, côtes de porc, légumes et beignets de roiboos en dessert, un fruit local aux nombreuses vertus.

Notre ferme/hôtel pour 2 nuits

Notre repas d'ogres

Au reveil, après 2 heures de piste bordée d'impressionantes mini-tornades, on découvre le majestueux canyon. Quelques points de vue permettent d'avoir un aperçu de cette faille de plusieurs dizaines de km de long et plusieurs km de large. Creusé en deux temps sur des centaines de millions d'années, d'abord par l'érosion puis par la Fish river, l'immensité du site demande du temps pour être assimilée. 

Des mini tornades en bord de route

Fish River Canyon


Sur le chemin du retour, fenêtres ouvertes, musique à fond et lumière rasante, on se laisse griser par la vitesse, l'air chaud et les paysages de western, avant de s'arrêter au milieu de nulle part prendre un verre dans un resto où d'anciennes voitures font office de décoration. 

Lumière rasante sur la piste

Resto paumé et atypique

Le lendemain on passe la frontière namibienne, cette fois-ci dans l'autre sens, pour rejoindre la ville minière de Kimberley après une journée de route. 
C'est ici qu'est née l'entreprise De Beer de Cecil Rhodes, celle qui il y a un siècle possédait 90% des diamants du monde. 
Le Big Hole est une de leurs anciennes mines, et la plus grande excavation à ciel ouvert creusée par l'homme. 

Le Big Hole dans Kimberley

Un film de 20 minutes retrace l'histoire de cette ruée aux diamants, puis on visite une galerie reconstituée avec en prime une fausse explosion de dynamite. Les conditions de vie à cette époque étaient effroyables et le fonctionnement des mines (de diamants et d'or) et son importante ségrégation a servi de base à l'apartheid. 

Galerie reconstituée

Une nuit dans un manoir dans une petite ville, une nouvelle journée de route, et nous voici enfin arrivés à notre but. 

Un de nos plus beaux hôtels d'Afrique du Sud

Et son petit étang

Nous attendent 7 jours de siestes, balades, rencontres, méditations face à la mer. On s'y sent aussi bien qu'à notre premier passage, dans notre petit bungalow traditionnel, dans les canapés du salon commun, ou allongés dans l'herbe face à la mer et ses baleines. On ne s'en lasse pas. Il est rare de trouver un coin aussi tranquille et paisible. Même les repas sont au top, naturels et légers, avec en prime des langoustes grillées pour notre arrivée, 10x moins chères que ce qu'on les aurait payé ailleurs.

Repos sur la Côte Sauvage


Langouste grillée et bon marché !

Finalement, retour à Johannesburg, petite crevaison et visite à l'impressionant musée de l'apartheid avant de monter dans l'avion pour le Brésil. 

mercredi 7 janvier 2015

Namibie, vacances en famille (14j - 21/10/2014 au 03/11/2014)

Après 3 jours de route, on arrive enfin à Windhoek, où on commence par se tromper d'aéroport. On s'aperçoit ensuite qu'on frôle la panne et on fait demi-tour pour mettre un peu d'essence.
Avec tout ça, on manque de peu de rater les parents, et après les retrouvailles on a juste le temps de laisser notre petite voiture à l'aéroport pour prendre la navette qui nous conduit en ville. Un arrêt chez le loueur et on repart dans un énorme 4x4 qui nous véhiculera ces 15 prochains jours.
Après le Kenya en expat, Mada entre copains, voici la Namibie en famille.

On a troqué notre petite voiture contre un gros 4x4

Dès le premier soir, c'est bel hôtel et bon resto : on monte en gamme :)
On prend la route pour le nord, avec une première étape dans une réserve privée réputée pour ses liens avec les félins, et notamment les guépards et léopards qu'elle aide à survivre en liberté.
L'hôtel, au milieu de la réserve, est énorme et les chambres gigantesques, avec une baie vitrée qui permet d'admirer les animaux sauvages du lit !

Une des plus belles chambres qu'on ai eu jusqu'à présent

Pour ce premier jour, on fait fort en se lançant dans du leopard tracking. Dans une voiture ouverte pilotée par un guide, on suit le signal sonore qui sort de son "radar" et qui est censé nous conduire en direction des léopards, les animaux les plus difficiles à voir.
Après 2 heures bredouilles, on tombe finalement sur un félin perché sur un arbre dans lequel il a monté le bébé oryx qu'il vient de chasser !!! On assiste à la fin de la mise à mort, puis "l'africat" s'en va, laissant sa proie faisander quelques jours avant de revenir festoyer. 

Le léopard monte sa proie dans l'arbre, puis l'y laisse quelques jours

Mais que fait Brigitte Bardot ?!

On ne pouvait rêver meilleure introduction pour notre prochaine étape, le parc national d'Etosha, l'équivalent namibien du Masaï Mara kényan et du Kruger sud-africain, où les guides promettent plein d'animaux.

Ça commence par 2 éléphants venus s'abreuver de nuit au point d'eau de l'hôtel. Très impressionant de les voir d'aussi prêt, uniquement protégés par un petit mur et un fossé. 


Le lendemain, on traverse le parc sur des pistes blanches de sel, de marres en points d'eau, et on croise de nombreux koudous, oryx, girafes, éléphants, springboks, et même 1 guépard en train de manger, 1 autres en train de se reposer, et 2 lions qui font la sieste. Seul regret, ne pas avoir vu de rhinocéros.

Oryx

Springbok

Koudou



Zèbres à un point d'eau

Guépard en chasse et au repos



 
On en fini avec les animaux en assistant, au coucher du soleil, à un rituel d'une lenteur extrême, qui voit les animaux venir s'abreuver au point d'eau de l'hôtel les uns après les autres.  L'éléphant d'abord, d'une démarche aussi lente que l'inversion de la courbe du chômage, puis les girafes qui approchent craintivement de l'eau mètre par mètre en guettant le moindre danger, puis...nous n'avons pas eu la patience d'assister à tout le défilé de peur de nous endormir sur place. Le père de Laurent avait lui craqué au bout de 3 pas d'éléphant, soit 20 minutes... , et préféré allé tester la piscine. 

L'éléphant est le premier à boire au coucher du soleil

Le soir venu, on voit allongé dans notre assiette tout ce qu'on a vu à 4 pattes dans la journée. En Namibie, on se régale de "game meat", c'est à dire d'animaux sauvages qui sont aussi bons en steaks qu'en ragoût ou en grillades.

On continue notre tour en roulant entre une clôture à droite, une clôture à gauche. La Namibie est clôturée de bout en bout (!), donnant l'impression d'un pays fermé où il est impossible de dévier de la route. On se questionne sur l'utilité de déployer autant de grillage.

On s'arrête pour 2 nuits à Palmwag, au milieu d'une oasis, où nous prenons le temps pour la première fois de profiter d'une piscine et où on fait une balade guidée de 3 heures au milieu des zèbres et autres herbivores. 


Malgré ce temps passé avec le guide, difficile d'en tirer un peu de proximité. Les namibiens mettent une barrière entre eux et nous qu'il est quasiment impossible de franchir, et nous devons nous contenter de contacts certes professionnels mais très formels. On est loin de l'Asie ou de Madagascar, et c'est dommage.

Une piste magnifique nous mène ensuite à Aabadi où, après avoir vu des peintures rupestres et des orgues basaltiques, on voit le coucher du soleil magnifier le paysage. Herbes jaunes, roches rouges, tout s'enflamme pour laisser la place à une nuit remplie d'étoiles sous laquelle on dort dans des tentes de safari. Ça change des hôtel habituels, avec ici une sensation de bout du monde, encerclés par les rochers, loin de tout réseau internet ou téléphonique. Un vrai isolement !

Peintures rupestres

Orgues basaltiques

Coucher de soleil sur la brousse


Le lendemain, on traverse un désert de poussière pour arriver à Swakopmund, une bourgeoise ville coloniale coincée entre les dunes et l'Atlantique. 

Exemple de maison à Swakopmund

On y mange dans 2 bons restos, pour une fois en dehors de l'hôtel, on se balade en bord de mer parmi les chinois qui font leur jogging (sûrement des cadres de la mine d'uranium voisine), on fait un tour en catamaran qui nous approche très près des otaries, baleines et dauphins, et on observe une immense colonie de flamands roses. Une expérience inoubliable. Une fois encore on a de la chance avec les animaux, et on n'aurait difficilement pu voir plus. On regardait les baleines les yeux dans les queues à moins de 20 mètres. 





Enfin, on repart cette fois-ci pour l'emblème de la Namibie : les dunes rouges de Sossuvlei.
On y dort 2 jours dans un camp de luxe avec piscine face aux montagne et un buffet dont on se souviendra longtemps, devant lequel le père de Laurent nous dira "restez calmes les enfants" :) Difficile quand on a passé 3 semaines de colo à manger du soussou, même si le traumatisme est ancien. 

Tente au milieu du désert

Et vue de la piscine

Autruche, oryx, koudou : faites votre choix

Levé à 5h30 pour rejoindre le massif de dunes suffisamment tôt pour ne pas y avoir trop chaud. Mais entre le petit déjeuner, la route, les photos, la navette à prendre, on n'y arrive que vers 10h, ce qui ne nous empêche pas de nous lancer dans l'ascension d'une de plus hautes dunes au monde, Big Daddy, 270m au garrot. 

Dune 45 sur la route

Big Daddy, une des plus haute dune au monde


Heureusement, le vent nous empêche de cuire sur place, et 1 heure d'efforts plus tard on contemple le panorama splendide sur ce désert. 


Il ne nous faudra que 5 minutes pour redescendre en courant à grandes enjambées, droit dans la pente. On saute, on surfe, on rigole, on se met du sable plein les chaussures. 
On atterri dans Dead Vlei, un petit salar (étendue de sel) parsemé d'arbres morts, qui est à la Namibie ce que l'allée de Baobabs est à Madagascar ou la Tour Effeil à la France : la photogénique carte postale qui identifie instantanément le pays. 

Dead Vlei, la carte postale namibienne

L'après-midi, après une pause-déjeuner à l'ombre, on va se balader dans un beau canyon qui rappelle un peu celui qu'on avait vu au Kenya.

Canyon de Sesriem

Une nouvelle très belle piste plus tard, et nous voilà dans le désert du Kalahari où un énorme orage nous accueille, suivi par un des plus beaux couchers de soleil qu'on ai vu.
On laisse passer et on va se promener le lendemain matin au milieu des herbes séchées typiques de Namibie et d'Afrique du Sud.

Des pistes agréables

Et un bel orage sur le Kalahari et la piscine de l'hôtel

Suivi du coucher de soleil

Le road trip familial touche à sa fin, avec une dernière étape dans un hôtel paumé en pleine nature à 1 heure de Windhoek, qui sert de reserve de chasse et qui nous permet de petit déjeuner avec des suricates et d'échanger enfin avec un namibien plus amical que ceux qu'on avait croisé jusqu'à présent.

On a attendu le dernier jour pour voir des suricates

Retour à Windhoek où on dit tristement au revoir aux parents avant de rejoindre notre auberge de jeunesse (on reprend le rythme et on retrouve à regret un standing moins élevé).
Ces 10 jours étaient au top, en famille, avec des animaux sauvages, des animaux marins, des paysages incroyables, du confort inhabituel pour cette année et des supers repas (points très important qui mérite d'être souligné :p)
Le lendemain on redescendra tout le pays vers Fish River Canyon avant de rebasculer en Afrique du Sud.