Après un super mois en Mongolie on s'apprête à passer en Chine ce soir, là où la censure nous empêchera sans doute d'accéder au blog et à nos adresses mail.
RDV donc dans un mois :)
En attendant bon début d'été à tous!!!
L&L
Après un super mois en Mongolie on s'apprête à passer en Chine ce soir, là où la censure nous empêchera sans doute d'accéder au blog et à nos adresses mail.
RDV donc dans un mois :)
En attendant bon début d'été à tous!!!
L&L
Nombres de jours : 4
Nombres d'étapes : 1
Dépenses par jour par personne : 52 325Won, soit 37€
Nombre de pas par jour : 18100
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 0
Côté conduite : droite / côté volant : gauche
Wop wop wop gangnam style ... Tellement cliché mais ce sont forcément LES premières paroles qui nous viennent à l'esprit en nous baladant dans Séoul.
Capitale dans laquelle nous ne passerons que 4 jours d'escale avant la Mongolie.
Le calme après la tempête.
Un havre de paix.
Maison.
C'est l'impression que nous avons en débarquant après 3 semaines de forte chaleur en Birmanie.
On arrive dans une ville moderne, propre, fraiche (nous sommes ravis d'enfiler nos sweats en arrivant), et bien entretenue, qui nous permet de retrouver des repères après 2 mois de voyage, alors qu'elle aurait sans doute été dépaysante si on était arrivé directement de Paris.
Un bus bien comme chez nous, la TV et le WiFi en plus, nous amène en plein centre historique, là où se trouve notre hôtel. Il n'y avait plus de places dans les guesthouses traditionnelles coréennes et bon marché, on s'est donc rabattu sur un hôtel occidental, qui s'avère finalement un choix très pertinent. Nous avions besoin de calme et de confort, et nous l'avons ici. Une chambre classique, pour nous européens, un bon matelas et des draps propres mais surtout une vraie salle de bain avec baignoire svp (un palace sdb après nous être habitués au lavabo "esthétique" car certains, en Birmanie, déversent l'eau directement sur le carrelage - nous nous sommes souvent demandés pourquoi autant de peine à en installer un si tout retombe directement sur le sol).
Après avoir posé nos bagages, on fonce, avant même la sieste essentielle après un vol passé sans fermer les yeux, et bien on file direct au...au McDo faire le plein de viande. Frites, coca, big-mac, on s'empiffre. Ouiiii c'est moche mais ça fait du biiiiiiiien.
Rassasiés, on s'offre donc une après-midi de sieste, réparatrice après cette nuit en avion.
Notre activité ici sera dans la même lignée.
À part une visite d'un palais royal à l'architecture magnifique (classé par l'UNESCO) et de son jardin secret (avec les arbres comme on les voit dans les mangas ou en image - comme si les feuilles étaient posées délicatement et parfaitement sur les branches),
une balade dans les petites ruelles bordées de hanoks (maisons traditionnelles),
et quelques promenades, on passe beaucoup de temps à dormir et à manger.
Et ce qu'on peut dire, c'est que l'on a bien dormi, et que la bouffe est très bonne ! Même si on peut mettre jusqu'à 1 heure pour trouver un des restos recommandés par le guide. Les noms ne sont évidemment pas écrits en anglais sur les devantures des établissements. Un des épisodes très rigolo était de retrouver THE resto de raviolis recommandé par le Lonely : le restaurant KOONG. On cherche, on tourne en rond, on se décide à demander notre chemin. Les coréens ne parlent pas anglais. Pas ceux que nous avons rencontrés en tout cas. On en trouve un que l'on cible de loin. Le costard cravatte là doit parler anglais :
L&L : Bonjour nous cherchons le restaurant KOONG
Mr costard cravate : Euh non je ne connais pas
L&L : Mais si très connu, resto de raviolis le KOONG
Mr costard cravate : désolé connait pas
- On épelle cette fois ci , k-o-o-n-g
Mr costard cravate : mais bien sur KOOAOOONG
L&L : Bah c'est ce qu'on te dit ... Bon ok le oo ne se prononce pas comme chez nous on dit bien la même chose mais pas avec la même accentuation.
On ne comprend absolument rien aux menus non traduits en anglais, mais on teste. On suit quelques recommandations du Lonely, on regarde ce que mangent les locaux et on montre du doigt : "je veux ça!!!". Ça nous est arrivé de changer de resto car pas de photos sur le menu et que nous n'avions pas envie de soupe, plats des voisins.
Du petit resto qui sert d'énormes raviolis, au barbecue coréen sur un bout de trottoir, en passant par notre coup de cœur, un marché d'1km de long dédié à la nourriture, où on a quasiment tout testé : les crêpes d'herbes/patates, les rouleaux coréens à base de riz, légumes et algues, les sashimis de fruits de mer bizarroïdes et les plats en tout genre. On ne touche seulement pas aux groins et pieds de cochon, laissant ça pour la Mongolie où l'on risque d'y avoir le droit avec le mouton.
Séoul nous a beaucoup plu.
Moderne. Très moderne. Sur les 4 jours passés nous ne ressentons la tradition que dans les assiettes ou à travers les bâtiments ou maisons. Une tradition comme effacée par un développement effréné. Une tradition que nous ressentons aussi par la chaleur et l'hospitalité des coréens.
Séoul est très accueillante avec des gens charmants qui, même sans parler un mot d'anglais, s'intéressent à nous, veulent nous aider, nous offrent à boire et/ou à manger constamment. Nous sommes obligés de refuser à maintes reprises des plats offerts par les voisins (Le bon plan pour des étrangers fauchés à Séoul est d'aller déjeuner et dîner au grand marché à côté des coréens. Ils vous offrent tout même si vous êtes rassasiés, hospitalité oblige : il y en aura encore!!)
Séoul est aussi agréable avec son métro, son climat ni trop chaud, ni trop froid.
Une jeunesse folle, branchée et ultra fashion, kitch et underground à la fois. Des minettes ultra bien faites (un excès de chirurgie - nous avons l'impression d'être face à de vrais clones dans les rues), toutes en ultra mini jupe et talons 10 cm min. Tout est nickel ici, même les toilettes du métro sont impeccables. Ces dames peuvent s'y refaire une beauté car un espace avec miroir et tabouret - style commode - leur permet le zéro défaut. Surréaliste !
Une jeunesse pleine d'argent qui ne demande qu'à acheter, dépenser, consommer consommer consommer (on pense à Hollande, la criiise et au pouvoir d'achat), boire et sortir.
C'est d'ailleurs la première fois en 2 mois que nous sommes sortis en "boite".
Avec Manu, un français d'Angleterre en vacances pour 2 semaines, on se lâche le vendredi soir dans un quartier dédié au restaurants, pubs et clubs, rempli de d'jeunes. Quartier qui nous surprend et agresse un peu à cause de toutes ses lumières et encore des magasins pour shopping !!!! Même très tard le soir! Des magasins avec des concepts très marketés et très différents de ce que l'on connait.
Après un verre, une glace de 32cm (véridique !) à moins de 1€ et le tour du pâté de maisons, on opte pour le Big Mama, club assez sympa au début, qui deviendra un peu trop techno vers 1h.
Ça tombe bien, on a juste le temps de courir pour prendre le dernier métro, et finir dans un fastfood local avant de dodo. Des stands de bouffe se mettent en place dans la soirée , et ce jusqu'à très tard dans la nuit et tous les soirs.
Enfin, nous avons fait une dernière chose à Séoul : du shopping !
Sur Internet déjà, en profitant de la connexion pour prendre nos billets d'avions pour l'Afrique du Sud puis le Brésil.
En vrai surtout, quand Leila craque dans 2 ou 3 boutiques branchées, rappelant Le Marais en moins bobo. En arrivant elle s'est demandée pourquoi il y avait autant de boutiques ? Pour mieux te servir, t'entrainer et t'entetter mon enfant !!
Cela se finit par un colis pour la France, ne voulant pas trimbaler nos achats durant 1 an.
Et nous n'avons même pas acheté une paire de chaussettes rigolotes dont sont friands les coréens, à en croire par le nombre de magasins qu'on trouve à chaque coin de rue, et même dans le métro. Les coréens souffrent-ils du syndrome de la chaussette ? Enquête exclusive pour M6 ;) ?
Séoul on y reviendra. Même si nous avions mal à la tête à l'aéroport ! Encore des lumières. De l'excès. Des magasins sans arrêt ! Un vice de la consommation sévit ici. Et dire que nous nous sommes pointés au Duty Shop avec nos 2 derniers $ pour demander à la vendeuse ce que nous pouvions acheter (quelque chose, des chwin gums, un truc). Elle nous ri au nez !!
Le calme après la tempête.
Un havre de paix.
Ce sont des impressions de départ. Certes vraies car plusieurs endroits nous ont permis de nous reposer. Mais la tempête ça peut être ici avec ce delirium modernissime.
Bref. On n'y a passé que 4 jours, on a envie d'en découvrir plus. De découvrir l'autre facette, l'extérieur de Séoul. Mais nous avons encore plus hâte de découvrir le Japon. Lors d'un autre voyage peut être.
En attendant, on prend l'avion pour Ulaanbaatar (Oulan Bator), capitale de la Mongolie, bien reposés, en compagnie de deux pastèques et de quelques cageots de fraises, ramenés par des Mongols sans doute en manque de fruits chez eux.
Nombres de jours : 21
Nombres d'étapes : 5 + trek
Dépenses par jour par personne : 29 600MNK, soit 21€
Nombre de pas par jour : 14100
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 4
Côté conduite : droite / côté volant : droite !
Laurent :
Avant le grand départ, la Birmanie était un de nos 3 pays coup de cœur, avec la Mongolie et Madagascar.
De part son ouverture récente au reste du monde, ses paysages qu'on imaginait magnifiques et ses habitants sympathiques, on en rêvait.
Au final, l'impression est très bonne, mais pas forcément aussi "magique" que je l'espérait.
Tout est beau, tout le monde est gentil, mais, peut-être est-ce dû à mes attentes trop importantes, peut-être à la chaleur très difficile à supporter, toujours est-il que je reste un peu sur ma faim après ces 3 semaines.
Je pensais voir quelque chose de différent, j'ai "juste" vu quelque chose de très bien, voir de mieux qu'ailleurs.
La Birmanie m'a en effet fait penser à la Thaïlande telle qu'elle devait être il y a quelques dizaines d'années, juste avant l'invasion des touristes du monde entier. Mais elle ne m'a pas dépaysé. C'est peut-être prétentieux de dire ça ?
Ce qui m'a le plus déçu est sans doute le contact humain. Surtout après le Népal, où nous avons pu échanger avec pleins de gens, en Birmanie nous n'avons quasiment jamais discuté avec des locaux, à part notre guide durant le trek. Alors que je m'attendais à tout l'inverse.
Certes les gens sont charmants, mais pas très curieux de nous, et ça m'a manqué.
Au contraire, ce qui m'a le plus positivement surpris est le confort sur place, notamment les hôtels. Ils sont chers, mais confortables, propres et souvent agréables. Nous n'avons jamais eu a utiliser nos sacs à viande ou nos serviettes de toilette. Alors qu'on nous avait répété qu'on allait vivre dans des taudis pendant tout le séjour.
Un autre point très positif est la place des femmes. Contrairement à l'Inde et au Népal, où nous avons eu affaire à des hommes 99,9% du temps (taxi, restes, hôtels, guides), en Birmanie, sans être l'inverse, il y a quand même beaucoup d'endroits gérés par des femmes.
Enfin, c'est le premier pays où on a autant pris le bus.
Cela engendre quelques frayeurs ,sur les routes birmanes toutes défoncées, mais permet de :
- Contempler les paysages magnifiques, très ruraux, mélangeant cultures en terrasse, palmeraies, rivières et plans d'eau.
- S'étonner des habitations locales en campagne, s'aparrantant plus à des huttes qu'à des maisons, avec leurs murs en bambou et leurs toits en chaume.
- Tout ça en étant étonné par les clips diffusés des heures durant dans le bus, mélange de séries à l'eau de rose et de films de Bollywood : pathétique et abrutissant pour les Birmans !
Au final, la Birmanie reste un très bon souvenir, dans lequel nous avons peut-être trop fait les touristes et pas assez les voyageurs.
Leila :
Nous avons rêvé de ce pays suite aux différents retours positifs échangés avec d'autres voyageurs, à une certaine authenticité dûe à son ouverture récente au tourisme, sans trop non plus nous projeter ou imaginer quelque chose de précis.
Notre arrivée à Yangoon nous a tout de suite mis dans le bain d'une culture très différente avec la fête de l'eau.
Je garde tout de même en tête cette image de deux jeunes femmes nettoyant le trottoir de l'aéroport par terre par cm et à la petite brosse. Trottoir qui était déjà ultra clean.
L'ancienne capitale nous a surpris avec ses larges avenues, ses façades d'immeubles coloniaux décrépies en contraste avec tout l'or et pierres précieuses présents dans les temples. C'est amusant aussi tous ses restaurants de rue à un niveau très bas - tout comme en Thaïlande que nous avons déjà visité. Globalement la Birmanie nous rappelle la Thaïlande mais sans touristes.
Les visages et les sourires spontanés en Birmanie - très marquants. Les birmans sont un "peuple qui a de la finesse à revendre", cette beauté et cette sérénité troublante - jusqu'au moment où ils se raclent la gorge et crachent d'une force limite un jet d'eau de leur bouche par terre à 10 cm de vous ....
Comme en Inde à cause des feuilles de bétel.
Une curiosité naïve du touriste avec aucune agressivité liée au tourisme de masse (pour combien de temps encore? - nous avons déjà évoqué notre déception suivi de notre interrogation sur le rôle que peut avoir le tourisme à "gâcher" cette authenticité que l'on vient justement retrouver à travers le voyage, repenser la façon de voyager et l'attitude à adopter...
Les villages traversés durant le trek resteront aussi un souvenir inoubliable - aucun touriste croisé durant 3 jours. Nous n'avons pas vécu ou échangés directement avec les différentes ethnies mais nous avons eu le temps de les approcher par le regard et les observer.
Les gens travaillent encore avec leurs mains notamment pour ramasser des cailloux en bord de mer utilisés dans la construction des routes ou des maisons.
C'est pareil en Inde mais le sari a une forme différente, ils permet des mouvements plus amples mais sans plus. En Inde c'est plus le tintement des bracelets et chaînes de pieds qui marquent à mon sens à la fois la sensualité mais aussi la possibilité de surveiller ou d'annoncer l'arrivée d'une femme.
On se réveille le dernier jour pour quitter la Birmanie mais c'est toujours aussi plaisant de se dire que ce n'est pas encore la fin de notre voyage, rendez-vous vous à Séoul où nous plongeons dans une expérience et une partie de l'Asie encore très différentes de ce que l'on connait.