samedi 7 juin 2014

Sem beno, bonjour en mongol

Après un super mois en Mongolie on s'apprête à passer en Chine ce soir, là où la censure nous empêchera sans doute d'accéder au blog et à nos adresses mail.

RDV donc dans un mois :)

En attendant bon début d'été à tous!!!
L&L

vendredi 6 juin 2014

Séoul c'est cool mais ça peut rendre maboul ... Wop wop wop (4 jours, dont 1 à dormir) +1h vs. Birmanie

Nombres de jours : 4
Nombres d'étapes : 1
Dépenses par jour par personne : 52 325Won, soit 37€
Nombre de pas par jour : 18100
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 0
Côté conduite : droite / côté volant : gauche


Wop wop wop gangnam style ... Tellement cliché mais ce sont forcément LES premières paroles qui nous viennent à l'esprit en nous baladant dans Séoul.

Capitale dans laquelle nous ne passerons que 4 jours d'escale avant la Mongolie. 

Le calme après la tempête. 
Un havre de paix.
Maison. 

C'est l'impression que nous avons en débarquant après 3 semaines de forte chaleur en Birmanie.

On arrive dans une ville moderne, propre, fraiche (nous sommes ravis d'enfiler nos sweats en arrivant), et bien entretenue, qui nous permet de retrouver des repères après 2 mois de voyage, alors qu'elle aurait sans doute été dépaysante si on était arrivé directement de Paris.

Un bus bien comme chez nous, la TV et le WiFi en plus, nous amène en plein centre historique, là où se trouve notre hôtel. Il n'y avait plus de places dans les guesthouses traditionnelles coréennes et bon marché, on s'est donc rabattu sur un hôtel occidental, qui s'avère finalement un choix très pertinent. Nous avions besoin de calme et de confort, et nous l'avons ici. Une chambre classique, pour nous européens, un bon matelas et des draps propres mais surtout une vraie salle de bain avec baignoire svp (un palace sdb après nous être habitués au lavabo "esthétique" car certains, en Birmanie, déversent l'eau directement sur le carrelage - nous nous sommes souvent demandés pourquoi autant de peine à en installer un si tout retombe directement sur le sol).

Après avoir posé nos bagages, on fonce, avant même la sieste essentielle après un vol passé sans fermer les yeux, et bien on file direct au...au McDo faire le plein de viande. Frites, coca, big-mac, on s'empiffre. Ouiiii c'est moche mais ça fait du biiiiiiiien. 
Rassasiés, on s'offre donc une après-midi de sieste, réparatrice après cette nuit en avion.

Notre activité ici sera dans la même lignée. 

À part une visite d'un palais royal à l'architecture magnifique (classé par l'UNESCO) et de son jardin secret (avec les arbres comme on les voit dans les mangas ou en image - comme si les feuilles étaient posées délicatement et parfaitement sur les branches), 



une balade dans les petites ruelles bordées de hanoks (maisons traditionnelles),

 et quelques promenades, on passe beaucoup de temps à dormir et à manger.

Et ce qu'on peut dire, c'est que l'on a bien dormi, et que la bouffe est très bonne ! Même si on peut mettre jusqu'à 1 heure pour trouver un des restos recommandés par le guide. Les noms ne sont évidemment pas écrits en anglais sur les devantures des établissements. Un des épisodes très rigolo était de retrouver THE resto de raviolis recommandé par le Lonely : le restaurant KOONG. On cherche, on tourne en rond, on se décide à demander notre chemin. Les coréens ne parlent pas anglais. Pas ceux que nous avons rencontrés en tout cas. On en trouve un que l'on cible de loin. Le costard cravatte là doit parler anglais :

L&L : Bonjour nous cherchons le restaurant KOONG
Mr costard cravate : Euh non je ne connais pas 
L&L : Mais si très connu, resto de raviolis le KOONG 
Mr costard cravate : désolé connait pas 
- On épelle cette fois ci , k-o-o-n-g
Mr costard cravate : mais bien sur KOOAOOONG 
L&L : Bah c'est ce qu'on te dit ... Bon ok le oo ne se prononce pas comme chez nous on dit bien la même chose mais pas avec la même accentuation.

On ne comprend absolument rien aux menus non traduits en anglais, mais on teste. On suit quelques recommandations du Lonely, on regarde ce que mangent les locaux et on montre du doigt : "je veux ça!!!". Ça nous est arrivé de changer de resto car pas de photos sur le menu et que nous n'avions pas envie de soupe, plats des voisins. 
Du petit resto qui sert d'énormes raviolis, au barbecue coréen sur un bout de trottoir, en passant par notre coup de cœur, un marché d'1km de long dédié à la nourriture, où on a quasiment tout testé : les crêpes d'herbes/patates, les rouleaux coréens à base de riz, légumes et algues, les sashimis de fruits de mer bizarroïdes et les plats en tout genre. On ne touche seulement pas aux groins et pieds de cochon, laissant ça pour la Mongolie où l'on risque d'y avoir le droit avec le mouton.

Petit resto, menu en coréen, on s'assoie par terre

Enooormes raviolis

Marché de la bouffe, étendu sur presque 1km

On a laissé ça pour plus tard

On ne sait toujours pas ce que c'est !

Séoul nous a beaucoup plu. 

Moderne. Très moderne. Sur les 4 jours passés nous ne ressentons la tradition que dans les assiettes ou à travers les bâtiments ou maisons. Une tradition comme effacée par un développement effréné. Une tradition que nous ressentons aussi par la chaleur et l'hospitalité des coréens.

Séoul est très accueillante avec des gens charmants qui, même sans parler un mot d'anglais, s'intéressent à nous, veulent nous aider, nous offrent à boire et/ou à manger constamment. Nous sommes obligés de refuser à maintes reprises des plats offerts par les voisins (Le bon plan pour des étrangers fauchés à Séoul est d'aller déjeuner et dîner au grand marché à côté des coréens. Ils vous offrent tout même si vous êtes rassasiés, hospitalité oblige : il y en aura encore!!)

Séoul est aussi agréable avec son métro, son climat ni trop chaud, ni trop froid.

Compagnon de métro

Une jeunesse folle, branchée et ultra fashion, kitch et underground à la fois. Des minettes ultra bien faites (un excès de chirurgie - nous avons l'impression d'être face à de vrais clones dans les rues), toutes en ultra mini jupe et talons 10 cm min. Tout est nickel ici, même les toilettes du métro sont impeccables. Ces dames peuvent s'y refaire une beauté car un espace avec miroir et tabouret - style commode - leur permet le zéro défaut. Surréaliste !

Toilettes électroniques !

Une jeunesse pleine d'argent qui ne demande qu'à acheter, dépenser, consommer consommer consommer (on pense à Hollande, la criiise et au pouvoir d'achat), boire et sortir.

Chineese style pour ces 2 lycéennes

C'est d'ailleurs la première fois en 2 mois que nous sommes sortis en "boite".

Avec Manu, un français d'Angleterre en vacances pour 2 semaines, on se lâche le vendredi soir dans un quartier dédié au restaurants, pubs et clubs, rempli de d'jeunes. Quartier qui nous surprend et agresse un peu à cause de toutes ses lumières et encore des magasins pour shopping !!!! Même très tard le soir! Des magasins avec des concepts très marketés et très différents de ce que l'on connait. 
Après un verre, une glace de 32cm (véridique !) à moins de 1€ et le tour du pâté de maisons, on opte pour le Big Mama, club assez sympa au début, qui deviendra un peu trop techno vers 1h. 


Chineese ice-cream style


Ça tombe bien, on a juste le temps de courir pour prendre le dernier métro, et finir dans un fastfood local avant de dodo. Des stands de bouffe se mettent en place dans la soirée , et ce jusqu'à très tard dans la nuit et tous les soirs.

Enfin, nous avons fait une dernière chose à Séoul : du shopping ! 

Sur Internet déjà, en profitant de la connexion pour prendre nos billets d'avions pour l'Afrique du Sud puis le Brésil. 
En vrai surtout, quand Leila craque dans 2 ou 3 boutiques branchées, rappelant Le Marais en moins bobo. En arrivant elle s'est demandée pourquoi il y avait autant de boutiques ? Pour mieux te servir, t'entrainer et t'entetter mon enfant !! 

Cela se finit par un colis pour la France, ne voulant pas trimbaler nos achats durant 1 an.

Et nous n'avons même pas acheté une paire de chaussettes rigolotes dont sont friands les coréens, à en croire par le nombre de magasins qu'on trouve à chaque coin de rue, et même dans le métro. Les coréens souffrent-ils du syndrome de la chaussette ? Enquête exclusive pour M6 ;) ?

Elles sont belles, elles sont fraiches mes chaussettes !

Séoul on y reviendra. Même si nous avions mal à la tête à l'aéroport ! Encore des lumières. De l'excès. Des magasins sans arrêt !  Un vice de la consommation sévit ici. Et dire que nous nous sommes pointés au Duty Shop avec nos 2 derniers $ pour demander à la vendeuse ce que nous pouvions acheter (quelque chose, des chwin gums, un truc). Elle nous ri au nez !!

Le calme après la tempête.
Un havre de paix.

Ce sont des impressions de départ. Certes vraies car plusieurs endroits nous ont permis de nous reposer. Mais la tempête ça peut être ici avec ce delirium modernissime.

Bref. On n'y a passé que 4 jours, on a envie d'en découvrir plus. De découvrir l'autre facette, l'extérieur de Séoul. Mais nous avons encore plus hâte de découvrir le Japon. Lors d'un autre voyage peut être.

En attendant, on prend l'avion pour Ulaanbaatar (Oulan Bator), capitale de la Mongolie, bien reposés, en compagnie de deux pastèques et de quelques cageots de fraises, ramenés par des Mongols sans doute en manque de fruits chez eux.

Bilan Birmanie

Nombres de jours : 21
Nombres d'étapes : 5 + trek
Dépenses par jour par personne : 29 600MNK, soit 21€
Nombre de pas par jour : 14100
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 4
Côté conduite : droite / côté volant : droite !

Laurent :

Avant le grand départ, la Birmanie était un de nos 3 pays coup de cœur, avec la Mongolie et Madagascar.
De part son ouverture récente au reste du monde, ses paysages qu'on imaginait magnifiques et ses habitants sympathiques, on en rêvait.

Au final, l'impression est très bonne, mais pas forcément aussi "magique" que je l'espérait.
Tout est beau, tout le monde est gentil, mais, peut-être est-ce dû à mes attentes trop importantes, peut-être à la chaleur très difficile à supporter, toujours est-il que je reste un peu sur ma faim après ces 3 semaines.

Je pensais voir quelque chose de différent, j'ai "juste" vu quelque chose de très bien, voir de mieux qu'ailleurs.
La Birmanie m'a en effet fait penser à la Thaïlande telle qu'elle devait être il y a quelques dizaines d'années, juste avant l'invasion des touristes du monde entier. Mais elle ne m'a pas dépaysé. C'est peut-être prétentieux de dire ça ?

Ce qui m'a le plus déçu est sans doute le contact humain. Surtout après le Népal, où nous avons pu échanger avec pleins de gens, en Birmanie nous n'avons quasiment jamais discuté avec des locaux, à part notre guide durant le trek. Alors que je m'attendais à tout l'inverse.
Certes les gens sont charmants, mais pas très curieux de nous, et ça m'a manqué.

Au contraire, ce qui m'a le plus positivement surpris est le confort sur place, notamment les hôtels. Ils sont chers, mais confortables, propres et souvent agréables. Nous n'avons jamais eu a utiliser nos sacs à viande ou nos serviettes de toilette. Alors qu'on nous avait répété qu'on allait vivre dans des taudis pendant tout le séjour.
Un autre point très positif est la place des femmes. Contrairement à l'Inde et au Népal, où nous avons eu affaire à des hommes 99,9% du temps (taxi, restes, hôtels, guides), en Birmanie, sans être l'inverse, il y a quand même beaucoup d'endroits gérés par des femmes.

Enfin, c'est le premier pays où on a autant pris le bus.
Cela engendre quelques frayeurs ,sur les routes birmanes toutes défoncées, mais permet de :
- Contempler les paysages magnifiques, très ruraux, mélangeant cultures en terrasse, palmeraies, rivières et plans d'eau.
- S'étonner des habitations locales en campagne, s'aparrantant plus à des huttes qu'à des maisons, avec leurs murs en bambou et leurs toits en chaume.
- Tout ça en étant étonné par les clips diffusés des heures durant dans le bus, mélange de séries à l'eau de rose et de films de Bollywood : pathétique et abrutissant pour les Birmans !

Au final, la Birmanie reste un très bon souvenir, dans lequel nous avons peut-être trop fait les touristes et pas assez les voyageurs.

Leila :

Nous avons rêvé de ce pays suite aux différents retours positifs échangés avec d'autres voyageurs, à une certaine authenticité dûe à son ouverture récente au tourisme, sans trop non plus nous projeter ou imaginer quelque chose de précis.

Notre arrivée à Yangoon nous a tout de suite mis dans le bain d'une culture très différente avec la fête de l'eau.

Je garde tout de même en tête cette image de deux jeunes femmes nettoyant le trottoir de l'aéroport par terre par cm et à la petite brosse. Trottoir qui était déjà ultra clean.

L'ancienne capitale nous a surpris avec ses larges avenues, ses façades d'immeubles coloniaux décrépies en contraste avec tout l'or et pierres précieuses présents dans les temples. C'est amusant aussi tous ses restaurants de rue à un niveau très bas - tout comme en Thaïlande que nous avons déjà visité. Globalement la Birmanie nous rappelle la Thaïlande mais sans touristes.

Les visages et les sourires spontanés en Birmanie - très marquants. Les birmans sont un "peuple qui a de la finesse à revendre", cette beauté et cette sérénité troublante  - jusqu'au moment où ils se raclent la gorge et crachent d'une force limite un jet d'eau de leur bouche par terre à 10 cm de vous ....
Comme en Inde  à cause des feuilles de bétel.

Une curiosité naïve du touriste avec aucune agressivité liée au tourisme de masse (pour combien de temps encore? - nous avons déjà évoqué notre déception suivi de notre interrogation sur le rôle que peut avoir le tourisme à "gâcher" cette authenticité que l'on vient justement retrouver à travers le voyage, repenser la façon de voyager et l'attitude à adopter...

Les villages traversés durant le trek resteront aussi un souvenir inoubliable - aucun touriste croisé durant 3 jours. Nous n'avons pas vécu ou échangés directement avec les différentes ethnies mais nous avons eu le temps de les approcher par le regard et les observer.

Les gens travaillent encore avec leurs mains notamment pour ramasser des cailloux en bord de mer utilisés dans la construction des routes ou des maisons.



La douceur des filles - toujours en retenue. Impression que l'on peut avoir, marquée aussi par leur habit traditionnel, certes très joli, assez sensuel car très moulant mais ne permettant pas de se mouvoir librement (impossible d'écarter les jambes ou de faire de grands pas)


C'est pareil en Inde mais le sari a une forme différente, ils permet des mouvements plus amples mais sans plus. En Inde c'est plus le tintement des bracelets et chaînes de pieds qui marquent à mon sens à la fois la sensualité mais aussi la possibilité de surveiller ou d'annoncer l'arrivée d'une femme.

On  se réveille le dernier jour pour quitter la Birmanie mais c'est toujours aussi plaisant de se dire que ce n'est pas encore la fin de notre voyage, rendez-vous vous à Séoul où nous plongeons dans une expérience et une partie de l'Asie encore très différentes de ce que l'on connait.

jeudi 5 juin 2014

Lac Inle, tres beau mais très touristique (3 jours)

Déjà à Bagan, sur les lieux les plus touristiques, nous avions été déçus de voir le changement des mentalités et des échanges du au tourisme (exemple : vendeurs des soi-disant tableaux uniques fais mains, retrouvés dans tous les magasins). Au Lac Inle la déception est encore plus grande car on n'y était moins préparé, s'attendant à trouver plus d'authenticité. Le tour en bateau, très agréable au demeurant, nous a fait faire le tour d'un tas d'endroits sympas, mais exposés par le tourisme de masse. 

Ce qui nous oblige malheureusement à nous poser des questions sur notre façon de voyager et ce que cela implique pour les locaux. Conscients que le tourisme injecte de l'argent, et sans vouloir rentrerphoto, réflexions trop économico-socio-philosophiques, il est vraiment triste de voir qu'en quelques années, un pays aussi authentique que la Birmanie est en train de devenir, à certains endroits, aussi désagréable que tous les pays où les occidentaux et leur fort pouvoir d'achat vont passer leurs vacances. 

Des marchés qui ne sont plus destinés qu'aux touristes

Et on y participe aussi. Même si on souhaiterait passer sans laisser de trace, que les suivants puissent avoir une expérience aussi forte que la notre, on sait qu'elle sera fortement influencée par notre venue ainsi que celle de centaines d'autres touristes, pour qui manger du poisson grillé pour 5$ rime avec soldes, alors que le salaire moyen dans le pays est de 50$/mois.

En 3 ans, la Birmanie est passée de 200 000 touristes annuels à plus de 1 million. Et le pays s'ouvre tout juste !
On a peut-être la chance de passer parmi les dernières années encore un peu authentiques.

Notre chauffeur pour cette journée en long boat

Et en parlant d'authenticité, on découvre sur ce Lac (très peu profond, ce qui a son importance) l'ethnie locale des Inthas, qui ont la particularité de vivre dans des villages "flottants" qui sont en réalité sur pilotis, au milieu du Lac.

Village "flottant"

Ces gens vivent de la pêche ainsi que de la culture de jardins flottants, où poussent un nombre incroyable de tomates et autres légumes, les pieds dans l'eau !

Jardins flottants : cultures de tomates

Les pêcheurs sont reconnaissables de loin avec leur style très particulier et plein de grâce, qui consiste à pagayer avec une jambe pendant qu'ils effrayent le poisson, l'autre pagaie dans leurs mains, et tentent de le faire entrer dans leur filet. 
C'est magnifique, aussi bien en photo qu'en vidéo (voir Dropbox).


Pêcheurs inthas

On visite une fabrique de pirogues et de cigares locaux, une de soie, et une d'ombrelles (avec une sale ambiance). On voit avec dégoût des jeunes filles-girafes posées dans un coin pour la photo, en échange de quelques sous, manip à laquelle on refuse de participer. 
Le tourisme amène vraiment à de sales dérives.

Fabrique de cigares locaux

Fabrique de vêtements en soie et en lotus

On visite un monastère sur l'eau avant de rentrer tranquillement à l'hôtel.

Il y a même des monastères sur le Lac

Le lendemain il pleut, et ça tombe bien, c'était notre journée repos. 
On plaint quand même tous ceux qui sont sur le lac et qui se font rincer abondamment.

Enfin, pour notre dernier jour, on part faire un demi-tour du Lac en vélo, entrecoupé d'une traversée en bateau, avec Sebastian et Daniela (Wandel est déjà reparti) et un couple de français, Damien et Marie, croisés à l'hôtel, et qui avaient déjà rencontrés S&D pour demander le visa birman à l'ambassade de Kuala Lumpur !!! Le monde est trop petit.

Traversée en bateau pour nous et nos vélos

Objectif de la journée : Red Mountain, un vignoble géré par un français, qui est parait-il très bon.
L'endroit est agréable mais le vin pas si bon que ça

Au final, et après tant d'efforts sous le soleil, on est un peu déçu par le vin, mais pas par la balade qui nous a permis de découvrir le Lac depuis la berge.

On part le soir même pour Yangoon, où nous nous appretons à souffrir de la chaleur pendant 2 jours avant de partir nous "ressourcer" à Séoul, notre première ville moderne depuis 2 mois. 

Kalaw, trek authentique (3 jours)

Après 6 heures de bus, difficiles pour Laurent poursuivi par la tourista, on arrive à Kalaw, petite station d'altitude où les anglais venaient autrefois chercher la fraicheur. Et en effet, changement radical et bénéfique par rapport à Bagan, d'autant qu'une averse vient de finir et qu'il faudrait presque enfiler une petite laine !

A l'arrêt de bus, on retrouve un Suisse déjà croisé en haut d'une pagode (Wandel), ainsi qu'un couple de Chiliens avec qui il a sympathisé dans le bus (Daniela et Sebastian). On discute, on se marre bien et on décide de chercher un hôtel ensemble.
Le premier sera le bon. Racolés par le propriétaire du Golden Lily, on le suit jusqu'à sa guesthouse, suite à son argument choc : 7$ la nuit (nous n'avons jamais payé moins de 25$/nuit en Birmanie).
Le proprio est très sympa et propose des treks de 3 jours pour le Lac Inle, pas chers non plus (14$/jour/pers pour guide, cuisinier et repas, logement et bateau-taxi à l'arrivée au Lac).
On embarque pour cette aventure avec nos nouveaux amis (les Chiliens ne nous rejoindrons qu'au 2ème jour pour se reposer un peu) et nous couchons tôt pour être en forme le lendemain.

Après un petit déjeuner bizarre mais bon (pancake à la banane, aux tomates et aux carottes râpées) on fait connaissance avec notre guide, James (son nom pour que les touristes puisse s'en rappeler), ancien prof de maths au collège, reconverti dans le tourisme suite à des problèmes de nuque. 

Nos 3 amis et notre guide, avec la "crème solaire" locale, le tanaka

Contrairement à notre guide népalais, James prend plaisir à discuter avec nous, à nous faire découvrir sa région, son pays et sa culture.
Très ouvert d'esprit, on aborde direct les sujets qui fâchent et on voit les choses sous un autre angle que celui auquel on est habitué (tensions entre musulmans et boudhistes, transition lente vers la démocratie mais concrète...). A chacun de se faire son idée, mais il est certain que la vérité peut avoir plusieurs visages.

Pour ce qui est du trek, c'est le bonheur.
La météo nous sourit, la pluie ne commençant que lors de nos pauses déjeuner ou en arrivant au logement du soir, et s'arrêtant dès qu'on décide de repartir !
La marche est intense (65km sur 2,5 jours) et riche en paysages et en rencontres. On traverse toute la campagne de Kalaw au Lac Inle, en dehors des sentiers touristiques, allant de villages en monastères, de rizières en rivières, distribuant quelques friandises aux enfants, timides car pas encore habitués aux touristes. 




Contrairement à ce que nous verrons au Lac Inle, on côtoie ici la vie authentique, la ruralité encore profonde, où les champs sont labourés avec des charrettes à bœufs, où l'ail est ramassé et coupé à la main avant d'être dépiauté puis mis à séché, où 2 tiges de bambou suffisent à construire un pont et où les femmes travaillent autant voir plus que les hommes.

Depiautage de l'ail à l'ancienne

Construction d'un pont

On déjeune dans des monastères, et logeons chez l'habitant, bien que nous n'ayons pas directement de contact avec la famille qui nous héberge, cette dernière nous laissant le temps d'une nuit sa grande pièce à vivre.
Un cuisinier attitré nous suit à moto durant ces 3 jours, nous préparant quasi un déjeulàravec les meilleurs plats que nous ayons goûtés au Myanmar (en moyenne 5/6 plats sans compter le riz et les chips faits maison).

Les déjeuners nous sont servis dans des monastères

Notre cuisinier attitré, qui nous suit à moto et nous prépare à manger matin, midi et soir

Nous arrivons le midi du troisième jour dans un village au Sud du Lac où nous attend un bateau taxi, "long boat" rappelant son cousin thaïlandais le "long tail boat", qui nous emmène jusqu'à la petite ville au Nord du lac. Une sensation de liberté intense nous comble durant ce trajet en plus du paysage splendide et très différent de ce que nous avions vu jusque là. 

Nous récuperons nos gros bagages (envoyés depuis kalaw par notre guesthouse) puis nous trouvons un hôtel aussi charmant que convivial, arrangé autour d'un petit jardin (goûter au thé et fruit frais offert tous les après midi).

Notre bateau-taxi, en route pour le Lac Inle

On prend notre premiere douche depuis 3 jours, et on met aussitôt nos vêtements du trek au laundry service, ayant eu des punaises de lit durant les 2 nuits ! :(
En espérant que cela suffise pour les éradiquer de nos affaires.

Il nous tarde maintenant d'explorer ce grand et beau Lac, où les pêcheurs Intha y ont pour particularité de pagayer à l'aide d'une jambe pendant qu'ils attrapent le poisson avec leurs mains et un filet.
RDV pris avec notre chauffeur de taxi-bateau le lendemain à 8h, toujours en compagnie de Wandel, Daniela et Sebastian.