Nombres de jours : 21
Nombres d'étapes : 5 + trek
Dépenses par jour par personne : 29 600MNK, soit 21€
Nombre de pas par jour : 14100
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 4
Côté conduite : droite / côté volant : droite !
Laurent :
Avant le grand départ, la Birmanie était un de nos 3 pays coup de cœur, avec la Mongolie et Madagascar.
De part son ouverture récente au reste du monde, ses paysages qu'on imaginait magnifiques et ses habitants sympathiques, on en rêvait.
Au final, l'impression est très bonne, mais pas forcément aussi "magique" que je l'espérait.
Tout est beau, tout le monde est gentil, mais, peut-être est-ce dû à mes attentes trop importantes, peut-être à la chaleur très difficile à supporter, toujours est-il que je reste un peu sur ma faim après ces 3 semaines.
Je pensais voir quelque chose de différent, j'ai "juste" vu quelque chose de très bien, voir de mieux qu'ailleurs.
La Birmanie m'a en effet fait penser à la Thaïlande telle qu'elle devait être il y a quelques dizaines d'années, juste avant l'invasion des touristes du monde entier. Mais elle ne m'a pas dépaysé. C'est peut-être prétentieux de dire ça ?
Ce qui m'a le plus déçu est sans doute le contact humain. Surtout après le Népal, où nous avons pu échanger avec pleins de gens, en Birmanie nous n'avons quasiment jamais discuté avec des locaux, à part notre guide durant le trek. Alors que je m'attendais à tout l'inverse.
Certes les gens sont charmants, mais pas très curieux de nous, et ça m'a manqué.
Au contraire, ce qui m'a le plus positivement surpris est le confort sur place, notamment les hôtels. Ils sont chers, mais confortables, propres et souvent agréables. Nous n'avons jamais eu a utiliser nos sacs à viande ou nos serviettes de toilette. Alors qu'on nous avait répété qu'on allait vivre dans des taudis pendant tout le séjour.
Un autre point très positif est la place des femmes. Contrairement à l'Inde et au Népal, où nous avons eu affaire à des hommes 99,9% du temps (taxi, restes, hôtels, guides), en Birmanie, sans être l'inverse, il y a quand même beaucoup d'endroits gérés par des femmes.
Enfin, c'est le premier pays où on a autant pris le bus.
Cela engendre quelques frayeurs ,sur les routes birmanes toutes défoncées, mais permet de :
- Contempler les paysages magnifiques, très ruraux, mélangeant cultures en terrasse, palmeraies, rivières et plans d'eau.
- S'étonner des habitations locales en campagne, s'aparrantant plus à des huttes qu'à des maisons, avec leurs murs en bambou et leurs toits en chaume.
- Tout ça en étant étonné par les clips diffusés des heures durant dans le bus, mélange de séries à l'eau de rose et de films de Bollywood : pathétique et abrutissant pour les Birmans !
Au final, la Birmanie reste un très bon souvenir, dans lequel nous avons peut-être trop fait les touristes et pas assez les voyageurs.
Leila :
Nous avons rêvé de ce pays suite aux différents retours positifs échangés avec d'autres voyageurs, à une certaine authenticité dûe à son ouverture récente au tourisme, sans trop non plus nous projeter ou imaginer quelque chose de précis.
Notre arrivée à Yangoon nous a tout de suite mis dans le bain d'une culture très différente avec la fête de l'eau.
Je garde tout de même en tête cette image de deux jeunes femmes nettoyant le trottoir de l'aéroport par terre par cm et à la petite brosse. Trottoir qui était déjà ultra clean.
L'ancienne capitale nous a surpris avec ses larges avenues, ses façades d'immeubles coloniaux décrépies en contraste avec tout l'or et pierres précieuses présents dans les temples. C'est amusant aussi tous ses restaurants de rue à un niveau très bas - tout comme en Thaïlande que nous avons déjà visité. Globalement la Birmanie nous rappelle la Thaïlande mais sans touristes.
Les visages et les sourires spontanés en Birmanie - très marquants. Les birmans sont un "peuple qui a de la finesse à revendre", cette beauté et cette sérénité troublante - jusqu'au moment où ils se raclent la gorge et crachent d'une force limite un jet d'eau de leur bouche par terre à 10 cm de vous ....
Comme en Inde à cause des feuilles de bétel.
Une curiosité naïve du touriste avec aucune agressivité liée au tourisme de masse (pour combien de temps encore? - nous avons déjà évoqué notre déception suivi de notre interrogation sur le rôle que peut avoir le tourisme à "gâcher" cette authenticité que l'on vient justement retrouver à travers le voyage, repenser la façon de voyager et l'attitude à adopter...
Les villages traversés durant le trek resteront aussi un souvenir inoubliable - aucun touriste croisé durant 3 jours. Nous n'avons pas vécu ou échangés directement avec les différentes ethnies mais nous avons eu le temps de les approcher par le regard et les observer.
Les gens travaillent encore avec leurs mains notamment pour ramasser des cailloux en bord de mer utilisés dans la construction des routes ou des maisons.
C'est pareil en Inde mais le sari a une forme différente, ils permet des mouvements plus amples mais sans plus. En Inde c'est plus le tintement des bracelets et chaînes de pieds qui marquent à mon sens à la fois la sensualité mais aussi la possibilité de surveiller ou d'annoncer l'arrivée d'une femme.
On se réveille le dernier jour pour quitter la Birmanie mais c'est toujours aussi plaisant de se dire que ce n'est pas encore la fin de notre voyage, rendez-vous vous à Séoul où nous plongeons dans une expérience et une partie de l'Asie encore très différentes de ce que l'on connait.
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