Quand on arrive dans un endroit pour la "low season", on sait qu'on y sera tranquille, quasiment sans autres touristes.
En revanche, si c'est la saison basse, c'est qu'il y a une bonne raison, et à Bagan, comme avertissent tous les guides de voyhabituéest la chaleur.
Elle nous prend dès la sortie du bus de nuit, une fois de plus vers 3h30 du matin ! Avec 2 autres européennes, on marche jusqu'à un hôtel en esperant négocier le tarif pour une moitié de nuit.
Celui ci est correct sans plus, mais propre, avec juste un fan au plafond (prononcer fane - ventilateur).
Malheureusement, et pour cause de coupure électrique dans toute la ville (fréquentes depuis le Népal), ce fan nous fait faux bond vers 8h, à peine 3 heures après notre couché.
Fatigués, suants, souffrant de cette chaleur, on voit avec notre hôtelier pour prendre une chambre avec clim, certes plus chère, mais qui pour le première fois du voyage nous parait indispensable.
On refait surface vers 14h, mangeons un bout et prenons un scooter électrique pour aller faire un tour.
Notre e-bike, scooter électrique, compagnon pour 3 jours
Pour comprendre où l'on s'aventure, il faut savoir que Bagan s'étale sur 42km2.
C'est donc une immense plaine dans laquelle s'étale un très important regroupement de temples, de la simple bicoque en terre surmontée d'un stûpa, à la grande pagode dorée entourée par un mur d'enceinte.
Il y en a plus de
2000, et leur nombre serait monté jusqu'à 10000 à la belle époque, mais la majorité a été détruite par un tremblement de terre.
Les premiers temples que l'on voit sont plutôt petits
On roule donc dans cette savane, guidés par le téléphone GPS, sans quoi il serait impossible de se repérer (un guide "humain" aurait été encombrant et cher - merci à lolo qui a téléchargé les cartes avant le départ - merci à papa Thierry d'avoir transmis cette fibre geek et pratique).
De temples en pagodes, on entre ici pour admirer des sculptures géantes de bouddhas, on grimpe là pour profiter d'un panorama magnifique, tout ça en ne croisant quasiment personne, à part dans les monuments les plus connus où se regroupent le peu de touristes du site.
L'ensemble est grandiose, magnifié par la lumière rasante du soleil de fin d'après-midi.
Un des plus beau et plus grand temple
Bagan vue d'en haut
En redescendant de notre dernier temple de la journée, isolé en plein milieu de la plaine, on a le malheur de trouver le pneu avant crevé.
Les derniers touristes rentrent vite avant la nuit, et un birman nous propose gentiment d'appeler notre loueur avant de nous laisser avec le gardien du temple, avec qui nous venions de sympathiser.
Celui-ci nous propose de commencer les réparations, en attendant le loueur, et pour rentrer plus vite. Refusant au début, on a vite dit oui devant son insistance, et sa volonté évidente de nous rendre service, "sans contribution" comme il nous le dit lui-même. Pas encore habitués à de tels élans de générosité, en voyage ou même en France ?, on fini par rentrer en pleine nuit, à la frontale, suivant la moto du loueur qui est finalement arrivé pour finaliser la réparation.
Merci Monti !
Après une bonne nuit de fraîcheur, on replonge dans la fournaise.
Difficilement.
La première chose qu'on fait est de se rendre à un palace bien caché qui, parait-il, a une piscine. L'endroit est très beau, très calme, et permet l'accès pour quelques dollars.
Rassurés sur notre activité du lendemain, on passe la journée à :
- Leila : se reposer à l'hôtel et bouquiner dans un café, à l'abri de la chaleur.
- Laurent : arpenter la plaine de long en large pour prendre quelques jolies photos.
Étonnement la marocaine habituée au soleil ne supporte absolument pas cette chaleur folle. Le parigot si ! Il doit avoir un manque à combler.
On se retrouve en fin d'après-midi pour le sunset, en haut d'un petit temple, avec d'autres tourières qui se sont tous vu refuser l'accès au temple le plus réputé, car aucun n'avait payé le droit d'accès à... Bagan. Nous non plus d'ailleurs :)
- Gardien : "présentez moi vos tickets "
- L&L : surs de nous : "nous les avons oublié à l'hôtel"
- Gardien : " mmmm et vous les avez acheté où ? "
- L&L : " euuuuh la bas , là-bas, tu sais pas loin "
- Gardien : "et à combien les avez vous achetés ?"
- L&L : zut! "Euuuuuh bon allez salut !!!" on fait rapidement demi tour. On a hésité à lui dire 10$ comme marqué sur le guide, on a bien fait de partir, on a appris qu'ils avaient augmenté à 15$.
On fini ce séjour par une journée reposante à la fameuse piscine, et un happy hour surprise, arrosé au vin blanc, face au coucher de soleil sur la rivière.
Le tout, en ayant l'impression d'être tous seuls dans cet immense hôtel, alors même que nous n'y sommes pas résidents.
C'était d'ailleurs très drôle de nous voir débarquer à l'intérieur de ce palace sur notre moto électrique usée ... Vroum vroum ...un sacré contraste avec le luxe de cet hôtel (nous avons même essayé de négocier l'accès à la piscine - on est tellement habitué qu'on s'est oublié).
Rafraichissement à la piscine du palace
Autre type de rafraichissement à ce même palace
On espère maintenant que notre prochaine étape sera légèrement plus fraiche, d'autant qu'on prévoit d'y faire un trek de 3 jours, pour relier le lac Inle à partir de Kalaw.