lundi 28 avril 2014

Baktapur et environs, happy new year 2071 ! (2 jours)

Etre à Baktapur pendant le festival du nouvel an c'est le coup de pot. Pas prévu, mais qui nous promet, en plus d'une jolie ville, d'avoir une ambiance de feu.

Pourtant, à peine arrivés, on nous demande de payer, parce qu'on pénètre dans une ville "monument". Serrés par notre budget de voyageurs au long court cela nous fait mal.
Heureusement, en deux jours on s'aperçoit que cela vaut le coup.

La journée finissant, on commence par chercher un hôtel car, en plein festival de la nouvelle année, les places sont rares. Rares et chères d'ailleurs.
On en trouve un disponible pour cette nuit, mais qui nous annonce qu'il est complet le lendemain pour l'apogée du festival, célébrée par l'élévation d'un mât d'une trentaine de mètres de haut.
En cherchant bien, aidés par un nepalais très sympa, on déniche un hôtel d'un haut standing, inhabituel pour nous, qui nous assure des chambres pour ce réveillon, négociées par ce même népalais !
Habitués au systeme des comissions, qui fait que plus il y a d'intermédiaires plus c'est cher, on apprend avec suprise le lendemain que les chambres ont été très bien négociées. On ne comprend pas mais on prend !!!

Rassurés, on passe notre premier jour dans Baktapur, en prévoyant d'aller explorer les environs le lendemain, sur les conseils d'un français habitué, croisé au restaurant.
La ville est propre, mignonne et authentique. Quelques hôtels entourent la place principale, sans la dénaturer, et l'ensemble est vraiment charmant.

Une des principales places de Baktapur

Les festivités commencent très tôt par l'élévation d'un premier mât, plus petit que le " vrai", en pleine ville sur la place des potiers.

On arrive juste à temps, car l'endroit est très vite noir de monde, aussi bien au niveau du sol qu'aux fenêtres, sur les toits et même dans les immeubles en construction. Cette foule est impressionnante, même si on se rendra compte que ce n'est rien en comparaison de celle du soir, qui vient regarder le "vrai" mât, en dehors de la ville.

Les spectateurs sont partout pour voir le mât s'élever

Le mât débute donc par terre, et des dizaines népalais l'élèvent progressivement à l'aide de grosses cordes pour le tirer et de traitaux pour le soutenir.
Au bout d'1h30, le mât arrive enfin à la verticale, suscitant un petit mouvement de panique : ne va-t-il pas nous retomber dessus (à voir la vidéo sur le Dropbox photo) ?

Le mât tient finalement bien debout


Finalement non (heureusement), il reste planté dans le trou creusé à cet effet, et une bousculade s'ensuit entre quelques jeunes hommes pour être les premiers à escalader les cordes.
Ils seront 4 ou 5 à y parvenir, déposant quelques billets au sommet du mât, sans doute pour s'attirer les grâces pour cette nouvelle année, avant qu'un officiel ne parvienne à tout calmer.

Ces 2h de ferveur collective sont impressionnantes, et sans équivalent chez nous. Tout le monde poursuit un but commun et participe à cette ambiance incroyable (un peu retrouvée chez les sikhs : ce sont les fidèles qui participent et s'impliquent directement et solidairement).
La seule chose qui pourrait s'en rapprocher est un match de sport. Mais là où nous avons besoin d'une confrontation entre deux équipes, les népalais se suffisent à eux même pour déployer leur énergie.

On passe l'après-midi à visiter la ville, en attendant le grand mât du soir, qui sera finalement cassé au bout de quelques minutes, trop peu solide pour ce qu'on exigeait de lui.
On y retournera le lendemain soir, mais ferons rapidement demi-tour devant d'importants mouvements de foule, sans doute dus à la présence de CRS locaux.
A priori, ici le danger est réel : il y a des morts chaque année. Soit quand le mât retombe, soit à cause de jets de briques quand l'ambiance est trop enfiévrée...

Ce même après-midi, moment très sympa quand, obligés de s'abriter d'une averse, on s'assoie sous un porche à côté de vieux népalais.
Quelques minutes plus tard,  Leila se retrouve à montrer nos photos d'Inde devant leurs yeux grands ouverts.

On passe finalement une journée à explorer les environs, avec notamment :
- un temple très coloré, 

Changunarayan, un des seuls temples sur lequel la peinture est restée

- un franchissement de rivière à gué,
- une balade à travers champ nous permettant d'attraper le bus qui mène au village voisin, 

Balade à travers les cultures en terrasses

- un retour chaotique dans un bus local surbondé, nous ayant offert notre lot de frayeurs pour la journée.

Bus birman, identique à celui que nous avons prit à Baktapur !

On prend un taxi pour rentrer à Katmandou, où nous avons la surprise de decouvrir une énorme dj-set en plein air, au beau milieu d'une des rues principales. Les jeunes népalais sont au rendez-vous pour mettre l'ambiance.

Le lendemain, on prend notre avion pour la Birmanie, tandis que les autres rejoignent Pokhara pour trekker, rejoints par Émilie et Manu (2 parisiens en tour du monde aussi) avec qui nous avons rapidement échangé nos expériences autour de momos (raviolis tibétains), le meilleur naan garlic cheese et un poulet tandoori.
On quitte les copains  à regret, mais poursuivons gaiement notre aventure.

dimanche 27 avril 2014

Katmandou entre copains (1 jour + 1 jour)

On s'était renseigné sur Internet au sujet de la route Pokhara/Katmandou, et tout ce qui y ai dit est vrai.

Après être resté bloqués 1h à l'arrêt à cause d'un accident entre une voiture et un camion, le chauffeur tente de rattraper le temps perdu, pied au plancher dans les virages bordés par le précipice. On double dans les tournants, croise un camion renversé sur la moitié de la route, et sursaute à chaque trou. 
On s'accroche, on serre les dents et les fesses et on se demande si on ne ferait pas mieux de descendre tout de suite. On s'aperçoit très vite, mais ce n'est qu'une hypothèse invalidée, que plus il y a de touristes dans un bus moins il roule vite : manque de chance nous sommes les 2 seuls blancs du notre.

À la pause déjeuner, nous tentons de changer de bus.  Impossible, plus de places ailleurs. Il ne nous reste plus qu'une option, qu'on préfère tenter plutôt que risquer, dire au chauffeur qu'il roule trop vite et lui demander de ralentir. Il ne parle pas anglais, on se débrouille comme on peut. Pensant qu'il n'allait en faire qu'à sa tête, il s'exécute pourtant et roule tranquillement sur la fin du trajet !

Ces 8h de trajet en bus nous déposent fatigués, sans une minute de sommeil, dans le centre de Katmandou, où nous avons RDV avec Elsa, Magali et Cédric, venus nous rendre visite et faire un trek.

Retrouvailles, petite bière, et dodo, tous épuisés que nous sommes par nos trajets respectifs.

Nous ne passons qu'une journée à Katmandou, ce qui nous laisse quand même le temps de nous balader dans le vieux centre ville, et notamment sur Dubar Square, l'ancien palais royal, parsemé d'un grand nombre de temples et d'un musée aussi inintéressant que long (tout sur la vie du roi, son violon, son vélo, sa baignoire, etc.) . 

Dubar Square

Entre petites ruelles, échoppes traditionnelles et édifices religieux, l'ambiance est bonne. Légèrement polluée, mais beaucoup plus calme que dans les villes indiennes.

Stûpa et drapeaux bouddhistes



On fini au Yak Café, devant quelques momos (raviolis asiatiques, spécialités népalaises), avant de courir, façon Pékin Express, prendre le bus pour Baktapur, capitale culturelle du pays, où le festival du nouvel an népalais bat son plein.

Entassés à 40 dans ce bus de 20 places, heureux d'être assis, on rencontre un jeune népalais très sympa qui se propose spontanément de nous accompagner au centre ville.

mercredi 23 avril 2014

Trek de Poon Hill, du dhal bat, des marches et des rencontres (6 jours)

Le Dal Bhat c'est le plat national népalais : du riz blanc, des légumes verts type épinards ou côtes de bettes, un curry de pommes de terres et du dal (soupe de lentilles). Le tout reparti en différents endroits de l'assiette, et pouvant être agrémenté d'une crêpe craquante à la farine de lentilles (papad) et de sauce piquante. Ça apporte toute l'énergie nécessaire à la marche, et on peut prendre de tout à volonté. On choisi d'en manger midi et soir, quasiment tous les jours, comme des vrais népalais, qui eux mangent ça toute leur vie, et avec le sourire. Heureusement, ce plat ne provoque aucune lassitude. Ca serait même plutôt l'inverse qui se produit : le Dal Bhat nous manquait après le trek ! C'est le dhal bat power selon notre guide. 

Un plat unique, tous les jours pareil, mais chaque fois différent. Chacun apporte sa petite touche d'épices. Nous avons l'impression de le redécouvrir à chaque fois.

Le fameux Dhal bat, le plat national népalais

Les marches, c'en est le paradis. Ça finit par devenir notre enfer. On ne sait pourquoi, les népalais ont recouvert tous leurs chemins de grosses dalles de pierres, qui deviennent des marches lorsque ça monte ou que ça descend. Si bien qu'en 6 jours, on a grimpé et dévalé des milliers de marches. Irrégulières bien sur, sinon la partie serait trop facile. On doit donc regarder nos pieds à chaque pas pour être sur de ne pas en manquer une ou au contraire trop anticiper la suivante. 

Cela rend l'exercice amusant au début, fatiguant sur la fin. C'est une façon de randonner complètement différente de la France, et on comprend que les népalais y sont plus habitués que nous quand on les voit courir en tongs avec des charges de 30kg sur le dos !


Les rencontres enfin. Car après 1 mois en Inde durant lequel on est pratiquement resté uniquement tous les deux, on redécouvre les joies d'une vie sociale. 

Le chemin unique et les étapes obligatoires font qu'on démarre en même temps qu'un grand nombre d'autres trekkers/touristes qu'on croise durant 6 jours, au gré des pauses des un et des autres (parfois jusqu'à 10 fois par jour), et dans les lodges (gîtes népalais où l'on peut manger, dormir et même prendre une douche chaude).

On se rend d'ailleurs compte que les rencontres ne cessent pas après le trek : touristes, voyageurs, locaux. Lancés comme nous le sommes, nous discutons maintenant avec tout le monde au moindre prétexte, dans un perpétuel échange culturel qui nous permet d'améliorer grandement notre anglais. 


Pour revenir au trek, après 1h30 de taxi, 3/4 d'heure de marche d'approche et le tamponnement de nos permis, nous sommes prêts pour ces 6 jours d'effort. Avec comme gros challenge, 3300 marches d'affilées dès le premier jour.


Cette première journée commence cependant tranquillement avec une piste carrossable en légère montée au milieu des cultures en terrasses, qui s'accentue fortement avant midi et notre premier dal bhat. La suite est moins drôle, les marches nous attendent. C'est d'autant plus dur qu'il fait un soleil de plomb. Finalement, nous ne grimpons "que" 2000 marches pour arriver au premier hôtel vers 16h. Les 1300 autres seront pour le lendemain matin. 


Douche chaude, thé et rencontre avec Ben, un allemand que nous recroiserons plus tard. 

On se sent épuisé, lessivé et vidé, mais en même temps fier d'avoir gravi toutes ces marches pour trouver en haut un paysage et un calme typique de la montagne.

L'hôtel et l'ambiance sont de plus très sympas, les cuisines ouvertes sur la cour nous donnant un aperçu de la vie locale, les guides faisant la transition entre les trekkers et les habitants. 


Le lendemain est une petite journée car nous devons obligatoirement dormir dans le village au pied de Poon Hill, à seulement 4h de marche, pour monter en haut au levé du soleil. 

Nous en profitons pour nous attarder dans les villages, contempler avec envie une chèvre en train de rôtir (pas de pitié quand on n'a pas vu de viande depuis longtemps) et prendre des photos du paysage qui est magnifique !


Ayant négligé de prendre un gros petit déjeuner car cher, on tombe vite en hypoglycémie et ne nous remettons d'aplomb que grâce aux Bounty apportés de Pokhara.

Nous ne referons pas la même erreur 2 fois, et les Set Breakfast (œufs, toasts, pommes de terre) seront maintenant à l'honneur. 

On passe l'après-midi dans l'hôtel, à regarder tomber une petite pluie fine et tenter de se réchauffer. Il fait entre 0°C et 5°C dehors, pas beaucoup plus dedans. Les duvets et les couvertures ne sont pas de trop pour la nuit !

On plaint d'ailleurs les courageux du camp de tentes voisin qui doivent être transis. 


Pour l'anecdote, on est aussi tout content de tomber sur un morceau de yak cheese dans une petite épicerie. Nous n'avons pas de pain, et le fromage pas trop de goût, mais nous l'apprecions comme 2 personnes privées depuis 1 mois. 


Levés à 4h dans la nuit glaciale, on suit le troupeau de trekkers qui se rend au sommet à la lumière des frontales, enlevant une couche après l'autre, suant sous l'effort. 

On nous avait vendu du rêve, avec une vue panoramique sur la chaine des Annapurna, nous n'avons le droit qu'à un bout de montagne durant 30 secondes, puis une mer de nuages qui nous suivra pendant 2 jours. 

Cela crée une ambiance très Sleepy Hollow (film de Tim Burton), surtout que pour le 3ème jour nous crapahutons dans la jungle. Les arbres tordus se fondent dans la brume et étendent leurs lianes. Cela manque de couleur, mais pas de charme. 

Ambiance très "Sleepy Hollow" dans la jungle népalaise

Nous sommes accompagnés toute cette journée par Ben, l'allemand du premier soir, re-recontré au sommet de Poon Hill, avec qui nous avons tout de suite sympathisé. 

Les discussions en anglais toute la journée nous montrent qu'on progresse sans forcément s'en apercevoir. 

On s'arrête dans un tout petit lodge duquel on doit cette fois-ci avoir la vue le matin. 

La fin d'après-midi est propice aux échanges, notamment avec le guide de Ben qui tente d'apprendre le français avec Leila. 

Avant de dormir, on se régale avec le meilleur dhal bat du trek. Il est a noter que chaque lodge a son potager, et que la nourriture est donc plus que bio. Ici, c'est pour le curry de pommes de terre qu'on craque. 


Au réveil, c'est un peu mieux que la veille, mais il faudra encore attendre pour voir les Annapurna dégagées. 

Durant cette journée, la grande majorité des trekkers nous quittent, n'ayant prévu de marcher que 4 jours. 

Nous continuons donc, plus isolés, avec comme objectif un éco-village, dans lequel nous passerons notre 5ème et dernière nuit. 

2000 marches de descente, encore plus éprouvante que la montée du premier jour, puis montée d'1/2 heure avant de finir sur le plat pour rejoindre le 4ème lodge, juste à temps avant l'Orage avec un O. D'une durée d'à peine 20 minutes mais d'une violence impressionnante, il nous passe dessus déchaînant son tonnerre, son vent et ses grêlons de la taille de M&M's, nous laissant une magnifique surprise, notre première belle vue sur les Annapurna. 

Des grêlons de la taille de M&M's

Le calme après la tempête

On passe la soirée avec Sarah et Galit, une française et une israélienne que nous avons croisé durant plusieurs jours, et qui nous accompagneront la matinée suivante, avant de rentrer sur Pokhara. 


Pour notre 5ème jour de marche, le paysage change progressivement au fur et à mesure que l'on descend. Nous ne sommes plus en montagne, mais plutôt en colline, et traversons de nombreux villages traditionnels, non tournés vers le tourisme comme pouvaient l'être ceux des jours précédant. 

En fin d'après-midi, une femme en train de se laver les cheveux dans la fontaine publique nous invite spontanément à boire un verre de vin local, sorte d'alcool blanc un peu trop fort pour nous après tous ces efforts. On en profite pour se poser et la regarder faire les taches quotidiennes. Un moment d'echange très sympa même si on ne parle pas la même langue. 

L'eau courante est uniquement à la fontaine publique

On arrive enfin au fameux éco-village, tant vanté par notre guide, qui est effectivement un havre de tranquillité. 

Ici, tout est produit sur place, à l'exception de quelques biens manufacturés. L'eau passe par 3 bacs à sable pour devenir potable, le potager fourni les légumes et le jardin les herbes, la vache le lait et les poules les œufs. Enfin, l'électricité vient des panneaux solaires et le gaz des toilettes ! Impressionnant de débrouillardise et de gentillesse, le propriétaire, après nous avoir fait faire le tour, nous explique qu'il a créé cet hôtel pour sensibiliser les népalais, et notamment les écoliers, à plus respecter l'environnement, en reprenant une terre familiale et en préservant le savoir faire de ses parents agriculteurs.

Parents qui habitent d'ailleurs dans cet éco-village et qui nous montrent à leur tour certaines techniques traditionnelles, comme moudre le maïs pour les poules avec une sorte de petit moulin à main. 

Ici, on moût le maïs pour les poules à la main

On se lave ici pour la première fois au sceau, dans lequel on prend de petits bols d'eau pour se mouiller et se rincer. Cela pour économiser l'eau chaude. On apprécie d'autant plus chaque lichette d'eau, avec un réel plaisir !


On passe notre dernière nuit dans cette nature et contemplons une dernière fois les Annapurna qui sont splendides au sunrise, avant de redescendre dans la vallée. 

Vue depuis l'eco-village, au sunrise

Notre guide, que nous n'avons n'avons pas apprécié de tout le trek, nous a réservé une dernière mauvaise surprise. 

Nous sommes chargés d'emmener une chèvre avec nous, au bout d'une longe. Bien sur, celle-ci ne voulant pas venir, se fait trainer par le fameux guide durant 2 heures, bêlant de toutes ses forces, nous donnant l'impression d'entendre une scène de torture animale (à voir vidéo sur le Dropbox).

Nous apprenons en arrivant en bas, que cette chèvre qui d'après notre guide était pour une famille à laquelle il rendait service, va en fait être découpée par ses soins pour être revendue. 

Notre guide tirant une chèvre pendant les 2h de descente

Nous nous en séparons sans tristesse à Pokhara. 

Après un jour de repos, on se prépare maintenant à une autre épreuve, d'un genre très différent, mais toute aussi intense : 8h de bus pour rejoindre Katmandou, et 3 amis qui viennent de France. 

Pokhara, calme et tranquillité (2 jours + 1 jour)

Pokhara est la ville point de départ de tous les treks dans la région des Annapurna.

Pour les touristes, elle se résume à un beau lac et la rue principale qui longe ce dernier : Lake Side Road.


Lac de Pokhara

En arrivant en bus, on traverse cependant toute une ville, typiquement népalaise, qui ne ressemble en rien à LSR, qui n'est autre qu'une concentration de touristes, de bars/restaurants "so western" et de boutiques uniquement destinées à ces touristes (vêtements North Face, agence de trek et/ou de voyage, bijouteries népalaise, indiennes et tibétaines, petites supérettes, liqueur stores).
Cela semble un peu artificiel, mais ça nous fait beaucoup de bien de retrouver du calme après ce mois en Inde.

Lake Side Road (LSR)

On passe deux jours tranquilles, à manger du bon poulet avec des frites mais surtout de la salade et des crudités, boire des Sprites face au lac et organiser notre futur trek. Nous avons squattés un petit resto/bar à l'occidentale avec de la bonne musique et des fauteuils moelleux : le Bamboo kitchen. On s'est même offert un gâteau au chocolat et un brownie accompagné d'un vrai café crème. Un pur délice après 1 mois d'abstinence.


Bamboo Kitchen, face au lac


Gâteau au chocolat, brownie et café :)

Après quelques renseignements pris sur Internet, on choisi celui de Poon Hill, un sommet de 3200m avec des vues magnifiques sur les Annapurnas.
Il faut 5 à 6 jours pour faire le tour, et après moult hésitations, on se décide à prendre un guide afin d'être un peu plus rassuré, et pas tout à fait lâché dans la nature.

RDV fixé à 8h, pour rejoindre le départ du trek en taxi, avec notre guide.
Nous reviendrons 1 jour à Pokhara, histoire de se remettre de nos émotions, de faire la lessive et de prendre le bus pour Katmandou où nous retrouverons 3 amis venus de France.

mardi 15 avril 2014

Trajet Inde - Népal

Pour notre premier passage de frontière, nous avons opté pour la voie terrestre. Pour des raisons économiques bien sur, mais aussi pour vivre ce voyage un peu différemment de d'habitude, pour changer de l'avion.
Afin de ne pas passer d'un pays à l'autre sans savoir ce qu'il y a entre les deux.

Nous avons mis 2 jours et 1 nuit pour aller de Varanasi à Pokhara, capitale du trekking au Népal, car nous ne voulions pas prendre un bus de nuit.
Surtout, pour des questions de sécurité, un peu pour pouvoir apprécier les paysages et voir à quoi ressemble le Népal.

On a donc commencé par 4h de train pour rallier Gorakpur, puis 3h de taxi pour la frontière, avec 8 autres touristes qu'on a rencontré à la gare.
1 devant, 3 au milieu regardant vers l'arrière, 3 au milieu regardant vers l'avant, 3 sur une banquette dans le coffre regardant vers l'arrière.
Moment insolite quand, suite à un trou sur la route et une petite secousse de la voiture, une des filles du coffre s'est retrouvée par terre après que la portière se soit ouverte. Heureusement, la voiture allait lentement, et celle de derrière a eu le temps de freiner.
Le chauffeur ayant eu peur, Laurent s'est finalement retrouvé dans le coffre à la place de deux des filles, et a passé 2h cramponné aux barres prévues à cet effet. Stressant, mais paysages magnifiques.

Taxi qui nous amène à la frontière Inde/Népal

On passe la frontière, fait tamponner nos passeport et paie nos VISA, puis on va dormir dans un hôtel un peu miteux en face du bus stand, en prévision d'un levé aux aurores.
Tout ça sans avoir l'impression de changer de pays : tout se fait vite et sans problème.
Cette proximité géographique et cette rapidité à passer la frontière tranchent avec les grandes différences qu'on distingue instantanément entre l'Inde et le Népal : on retrouve des enfants qui jouent, de l'alcool en devanture des épiceries, et surtout du calme. Un calme que durant un mois on pensait disparu, dont on avait oublié le plaisir qu'il procure.

Passage de la frontière, arrivée au Népal

Le lendemain, on enchaine avec pas moins de 9h de local bus, cahotant sur les routes, s'arrêtant pour prendre ou jeter une personne toutes les 10 minutes, tout cela avec en fond le même CD de musique indienne, volume au maximum.
Nous avions, malheureusement pour nous, choisi des places à l'arrière, les pires pour l'amortissement des chocs, et avons donc passé notre trajet à sauter toutes les 30 secondes sur notre siège.


Bus local népalais : conditionnés pour la route

Vendeurs montant dans le bus à chaque stop

Une très bonne expérience malgré tout, qui nous dépose épuisés à Pokhara.