mercredi 11 février 2015

Santa Rosa, de la Pampa (9j, 30/12/2014 au 07/01/2015)

En sortant du bus, on a l'impression de re-respirer après ces 9 jours passés à Buenos Aires. On va prendre le petit déjeuner en face de la gare et on goûte pour la première fois aux viennoiseries argentines, les facturas. Elles ont le même aspect que chez nous, mais vraiment pas le même goût. Nous qui pensions pouvoir profiter de bons croissants !  C'est pas mauvais mais pas tres croustillant.

Arrivée dans la Pampa

Très peu de touristes dans cette ville, et donc très peu d'hôtels, et aucune auberge de jeunesse. Pas pour nous déplaire, nous qui ne sommes pas fans de ce type d'ambiance, mais du coup on paye assez cher. Et on se rend compte que l'hôtel qu'on a réservé est à l'autre bout de la ville, et que Santa Rosa est très étendue (normal, ils ont de la place dans la Pampa) !!! Taxi obligatoire ! Pour prendre le bus il faut une carte que nous n'avons pas le droit d'acheter. Pratique...

On décide de n'y rester qu'une nuit, et après la classique sieste-d'après-bus-de-nuit on va au centre-ville pour chercher un hôtel plus pratique.
Cette fois-ci, pas de taxi (économies oblige) mais du stop. On se fait prendre rapidement par 2 jeunes militaires très sympas, qu'on a un peu de mal à comprendre ; ils ont le même type d'accent que dans les villes de province, mais en espagnol ! Comme tous les gens qu'on croisera ici ils nous demandent ce qu'on vient faire là : découvrir l'Argentine hors des sentiers battus :)

On trouve notre futur hôtel, et on se met ensuite à chercher une estancia. Parce que oui, Santa Rosa a beau être une petite ville, ça reste une ville, et nous ce qu'on veut ici c'est voir la Pampa. Maintenant qu'on a découvert que ce n'est pas qu'une expression française mais bien une région administrative argentine, on veut en savoir plus. Et pour ça, rien de tel qu'un petit séjour dans une ferme typique pour se reposer et prendre son temps.
Le problème c'est que toutes les estancias où on peut dormir sont des centres d'accueil pour groupes de touristes, très "gaucho kitsh" et très chères. Pas notre genre donc.
On commence un peu à désespérer, et Leila va même jusqu'à se jeter sur un gars avec un chapeau et des bottes en cuir pour lui demander si on peut dormir chez lui, se prenant un moment pour Antoine de Maximy.

Heureusement, le Petit Futé nous accompagne et nous conseille d'aller au CICOR (Centro de Interpretacíon de la Cultura Originaria Ranquel), un ensemble de petites chambres tenues par une Ranquel (les indiens qui habitaient le centre de l'Argentine avant l'arrivée des espagnols) qui essaye de faire connaître sa culture au travers des promenades à cheval ou des cours de poterie dans son estancia pas loin.
On appelle et on convient avec la proprio d'aller y passer quelques jours à partir du 2 janvier, histoire d'être en ville pour le réveillon.

Les chambres du CICOR

On a de la chance, tout roule pour le moment.
Et ça continue quand, en sortant de notre nouvel hôtel, on discute avec le serveur du bar d'à côté qui nous invite  à passer le 31 avec lui car il est seul.
On hésite, puis finalement on accepte, vu que de toute façon on n'a rien de prévu, et qu'en plus Santa Rosa est une ville quasi-fantôme entre Noël et le jour de l'an avec des gens chez eux et des commerces fermés.

On le retrouve le lendemain soir, après une journée passée à chercher un endroit ouvert pour déjeuner (c'est impressionnant, entre 13h et 17h c'est la sieste et il n'y a personne !), et on traverse la ville à pieds pour aller jusqu'à chez lui.
Il s'appelle Victor, il habite ici depuis qu'il est jeune et il a une vie un peu chargée. Il est très sympa, et on passe une bonne soirée à bafouiller espagnol et goûter le fromage/charcut argentin.
Vers 3h du matin, on sort dans le quartier des bars, tous plus vides les uns que les autres. On est surpris de ne pas trouver plus d'ambiance. 

Le lendemain, on fait des grosses courses chez Carrefour (pas si dépaysant que ça la Pampa :p) et on va au CICOR avec Maria-Inès qui est venue nous chercher. Elle est très sympa et comprend vite qu'on n'a pas un gros budget. Elle nous proposera donc quelques activités gratuites comme de belles promenades le long de la lagune voisine, visite de la ferme avec chevaux, cochons et chèvres, et même un cours de poterie avec elle.

Balade vers la lagune

dans la Pampa

dans la forêt

et salutations aux animaux de la ferme



On est encore loin du chef-d'œuvre

Le reste du temps, on lit, on écrit le blog et on trie les photos, on étudie les guides, on s'accorde des grass'mat'. On profite un peu de la piscine et des hamacs.
La belle vie dans la Pampa.
La seule chose qui trouble cette tranquillité, ce sont les innombrables mouches qui se croient ici chez elles et qui ne peuvent s'empêcher de se poser sur nous toutes les 10 secondes, nous empêchant de faire la sieste tranquille :) (voir la citation sur les mouches de Nicolas Bouvier).

La Pampa ne manque pas d'atouts


Enfin, pour le côté aventurier, on s'est retrouvé privé de gaz les 2 derniers jours, avec comme conséquence de devoir se laver avec la marmitte des pâtes remplie à l'eau chauffée par la bouilloire électrique (qui a d'ailleurs 2 positions, une pour le café, une autre pour le maté la boisson nationale) et un mug qui fait office de baquet, comme à la belle époque de l'éco-village au Népal.

La marmite qui nous a sauvés ...

On s'est bien reposé, on s'est bien coupé du monde, et on s'apprête maintenant à faire tout l'inverse.
On a décidé de poursuivre dans la région de Bariloche, l'endroit le plus touristique d'Argentine pendant les grandes vacances de l'hémisphère sud ! Pour ne pas y aller trop durement, on a préféré San Martin de los Andes, un petit village à priori pas encore trop bondé. 

Tout ça en gardant en tête qu'on ira peut-être voir les glaciers au sud et que Bariloche est sur le chemin.

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