On avait fait le choix de rester dormir côté brésilien à Iguaçu, et donc de sauter la ville frontière côté argentin.
On y met juste les pieds en ce dernier jour de Brésil / premier jour d'Argentine pour faire du change et prendre un bus qui nous mène en quatre heures dans le petit village de San Ignacio Mini, notre première étape argentine, connu pour ses ruines de mission jésuite.
Petite explication pour le change.
On nous avait prévenu qu'ici il y a le taux officiel (~1€=10ARS) et le taux officieux appelé Dolar Blue (~1€=15ARS), qui est bien plus avantageux car le pesos est tellement instable que les argentins changent toutes leurs économies en € et $. En revanche, un peu moins sûr car il se passe en général à l'arrière d'une boutique et qu'il y a un risque de mal tomber ou de se faire refiler des faux billets.
C'est pourquoi on avait prévu le coup au Brésil et changé plein de réais contre des euros, mais qu'on appréhendait un peu cette première fois, qui se passe finalement très bien dans un petit magasin.

Avec le Dolar Blue on est "riche"
Pour le bus, c'est comme au Brésil, mais en mieux. Des bus confortables et bien entretenus, avec en prime un petit plateau repas à chaque trajet (ici un plateau goûter :p). Sur les routes, par contre, on croise de nombreux barrages policiers qui contrôlent les sacs et nous rappellent que la frontière n'est pas loin.
À l'arrivée à San Ignacio Mini, on prend les sacs à dos et on marche. 15 bonnes minutes, sous le cagnard. Ça peut paraître peu mais il fait vraiment très chaud ! Et ça faisait longtemps qu'on n'avait pas porté autant les sacs. Depuis l'Asie en fait.
Et on se rend compte qu'ils sont un peu lourds pour ça ; on se met comme objectif de se débarrasser du superflus dans les jours qui viennent.
L'auberge de jeunesse est très sympa, grande, avec un jardin, des hamacs et une piscine :)
On passe la fin d'après-midi dedans, on fait un mini-tour dans le village, on goûte au vin argentin et son cépage le plus réputé, le Malbec, qui est apparemment très mauvais en Europe mais très bon ici, et on dort.
Le lendemain, pour aller aux ruines, on traverse le village qui nous fait un peu penser au Mexique qu'on voit dans les films, avec ses rues désertes, ses petites maisons blanches et basses, ses chiens errants.

Les ruines, les mieux conservées parmi les nombreuses de la région, sont effectivement impressionnantes, et leur statut "patrimoine mondial de l'humanité" fait qu'on peut avoir des explications en français aux nombreuses bornes présentes un peu partout. Un vrai cours d'histoire grandeur nature.
Et malgré le surnom "Mini" qui vient de la comparaison avec des ruines au Paraguay, on se promène dans l'immense propriété pendant plus d'une heure.

Les ruines de la mission jésuite de San Ignacio Mini


En rentrant à l'hostel, on se fait une joie de passer devant un barbecue de rue qu'on avait vu préparer le matin avec des montagnes de viandes grillant les unes sur les autres.
Petite déception quand on voit que tout est parti, et que le dernier poulet a failli nous filer entre les doigts. Heureusement, on arrive à en acheter une moitié, qu'on a peur de se faire manger par les chiens errants qui nous attendent entre le barbecue et l'auberge...
Finalement, c'est très bon, et on se dit qu'on goûtera la fameuse viande rouge argentine à Buenos Aires.

C'est pas encore la fameuse viande argentine, mais ça commence pas mal :) On nous a même offert du vrai pain.
Sieste dans les hamacs avant d'aller attendre le bus pour Posadas, la ville du coin, où nous nous sommes fait un petit plaisir en réservant un bus de luxe pour rejoindre la capitale en 16h. Sièges énormes, inclination possible à 180°, plateau repas et vin rouge, écrans TV individuels, on se croit presque en business !

Bus de luxe pour Buenos Aires
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