Le programme du Brésil, c'est de rejoindre l'Argentine aux chutes d'Iguaçu en longeant la côte. Sauf que, pour ne pas voir que le littoral, on décide de faire un détour par le nord de Rio, à Ouro Preto. Petite ville au milieu des montagnes et ancienne capitale de région à l'époque où les mines d'or venaient d'être découvertes, elle est réputée pour son centre historique et ses nombreuses églises baroques.
On arrive sous la pluie et la fraicheur ce qui, une fois à l'hôtel, nous permet de nous reposer. Fini de transpirer sous la moustiquaire, on se blotti sous la couette.
La chambre qu'on a réservé nous coûte 20€/nuit, soit 4x moins cher que la moyenne en ville (!!!), mais elle est pas si mal et bien située. Avec en plus une belle vue sur les faubourgs qui laissent présager une ville très mignonne.

Vue depuis la fenêtre de la chambre

Église en face de l'hôtel
Le premier jour, on laisse passer les pluies tropicales et on sieste pour se remettre du bus de nuit, puis on va tester la chocolaterie d'à côté, chaudement recommandée par Le Routard.
On peut dire qu'on n'est pas déçu : gauffre au chocolat, pudding à l'orange et son coulis de chocolat, chocolat chaud au cointreau :)
Ça sera un peu plus difficile pour trouver un resto pas cher et correct. mais on trouve un resto ao kilo pas mal (buffet où on paye au poids, très bonne formule qui ne pousse pas à la conso comme les buffets à volonté).

La chocolaterie qui réconforte :)


Pour le deuxième jour, on prend toujours notre temps. La ville est petite (on peut tout faire à pieds) et il n'y a pas 10000 choses à voir.
Balade dans les rues, achat de dulce de leite, visite d'une grande maison coloniale puis on grimpe voir un beau panorama, alors même que le soleil se pointe. Un très grand nombre d'églises pour une ville de cette taille !

Panorama ensoleillé sur la ville


On va ensuite visiter les deux plus belles, avec leurs façades et leurs statues en pierre à savon et leurs autels en bois doré, sculptés en son temps par la star du pays, "le petit estropié", un sculpteur lépreux qui finira son travail en fin de vie en se faisant attacher des outils à ses moignons.
Il avait du talent le bonhomme.
Par contre, ils ont ici un goût curieux en matière de Jésus. Tantôt le visage momifié, souvent avec une perruque et des plaies sanglantes (?!). Et si les plaies sur Jésus on en avait déjà vu, les perruques nous font un drôle d'effet. C'est un peu comme voir des mannequins d'une boutique de vêtements bon marché dans une église.
On apprécie quand même les dorures et les peintures, à petite dose.

Église aux Jésus " momifiés"


Église chef-d'œuvre du "petit estropié"

Pour le dernier jour, on retourne sans surprise à la chocolaterie et on est bien à regarder tomber la pluie tropicale devant notre pudding à l'orange. On n'avait pas vu ça depuis l'Asie et la mousson ! Apparemment, c'est l'Amazonie qui rejette tellement d'humidité dans l'air que des trombes d'eau s'abattent sur le voisinage.
On aime beaucoup ce petit village paisible, mais on espère avoir un peu plus de soleil pour notre prochaine étape, Ilha Grande et ses plages paradisiaques.
Pour y aller, on prend un bus pour Belo Horizonte qu'on doit enchaîner avec un bus de nuit pour la côte. Problème, les embouteillages. Il y en a tellement en arrivant sur Belo (à cause de la pluie ?) que malgré les 2 heures "d'escale" prévues on rate le bus d'après. Le prochain est dans 24 heures, et on va donc s'attarder plus que prévu en ville. L'épisode de changement des tickets est un peu long et drôle, entre notre portugais primitif et une employée débutante. On arrive finalement dans un hôtel recommandé par Le Routard à 22h.
Le lendemain matin, à l'aide de nombreux schémas et dessins, on demande à notre hôtel de prévenir l'hôtel qu'on a réservé pour le lendemain de notre retard. Ça se fait avec rires et bonne humeur.
(Ils sont vraiment agréables ici. Franchouillard qui n'a pas l'habitude. Ils sont sympas, hein, ces indigènes ! Sympas comme tout. Regardez comme ils sont mignons. Et ils parlent aussi :p)
On part ensuite à la découverte de cette grande ville non-touristique, vivante et pas désagréable avec ses rues commerçantes et son marché central dans lequel on reste quelques heures. On ne se refait pas, on est toujours des morfales.

Quelques spécialités du marché central


Les pintades sont à la mode. On en voit partout depuis quelques pays !
On fini au buffet ao kilo de la gare routière, en avance pour ne pas rater le bus une deuxième fois :)
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