Ça y est, on y est : Ilha Grande (prononcez Ila Grandj).
Après un trajet en bus de nuit, un taxi pour rejoindre l'embarcadère, une traversée très calme d'une heure et demie en bateau (vide) et enfin un bateau-taxi-collectif très très rapide, on se fait déposer sur la plage en face de l'hôtel qu'on a réservé. On a choisi de ne pas loger dans le seul village de l'île, très concentré et touristique, mais de se mettre sur une plage à l'écart, au calme, seulement accessible en bateau ou en 1h30 de marche depuis le village.
Ici, on sera protégé de la foule du gros bateau transatlantique qu'on a vu en arrivant.

Le bateau qui nous emmène sur l'île

Le bateau qu'on est content d'éviter
On est accueilli par le proprio de l'hôtel, le pouce levé pour le salut brésilien auquel on prend goût de plus en plus : tudo bem !
C'est petit (notre cabanon fait 4m2 !), mignon, hors saison et donc complètement vide.
Une belle plage rien que pour nous, les habitants des maison voisines et les quelques courageux touristes qui font une halte en allant à Lopez Mendès, la plus belle plage de l'île qui est encore à une heure de marche.

Notre hôtel

La plage juste en face

Pour la première journée, on sieste sur le sable et on regarde avec inquiétude les nuages qui arrivent.
On dîne dans un des deux boui-boui de la plage (chers pour ce qu'on mange, mais la concurrence est absente) et on va se coucher après avoir pris soin de réparer la moustiquaire avec du scotch :)
Réveil sous le soleil qui, avec notre chance météorologique, ne nous quittera pas pendant notre séjour ici. Ça nous décide d'ailleurs à rester un jour de plus que prévu.
Sieste, baignade, lecture.
On n'interrompra ce programme que pour aller une demi-journée à Lopez Mendès, voir de nos propre yeux cette plage dont tout le monde parle. On traverse un bout de jungle et on reste effectivement littéralement ébloui en arrivant sur le sable blanc qui s'étend sur plusieurs km. Grosses désillusion par contre quand on veut se jeter dans l'eau et qu'elle se révèle plus Bretagne que Caraïbes : glaciale !

Lopez Mendès

El Pouso, une troisième plage non moins magnifique
On décide de rallonger notre séjour sur l'île et de dormir au village pour notre dernière nuit, pour s'y balader et goûter une autre ambiance.
On ne verra finalement pas grand chose, les nuages étant arrivés, amenant la pluie avec eux.
On se console avec une mémorable cassolette brésilienne de fruit de mer.
Avant ça, on s'était fait refusé d'une auberge de jeunesse car on ne restait "qu'une nuit" (du jamais vu !) avant de s'installer dans sa voisine, dans notre premier dortoir non-vide depuis le début du voyage.

On plaint ceux qui arrivent à Ilha Grande avec ce temps !
On reprend le bateau du retour, cette fois-ci plein à craquer, puis un bus urbain pour Paraty (prononcez Paratchy), un joli village balnéaire à deux heures de route.
En allant à l'hôtel pas cher indiqué par Le Routard on se prend la seule averse de la journée, tout ça pour le trouver complet. On suit ensuite un rabatteur un peu bizarre avant de faire marche arrière et de finalement tomber sur un petit hostel familial super sympa, non indiqué sur notre guide mais bizarrement plein de françaises. Certaines très cool, d'autres très snobs. C'est d'ailleurs la ville des français, expats ou touristes, et on en croise à tous les coins de rue.
Il y en a une qui nous a marqué plus que les autres. Elle est passé par là il y a 10 ans, en début de tour d'Amérique du Sud, et a tellement aimé l'endroit qu'elle y est resté et a investi l'argent de son voyage dans l'achat d'une petite maison en bord de mer. Elle a tout lâché en France et tient depuis un salon de beauté.
La proprio de l'hostel est vraiment adorable, ainsi que les gens en général. On retrouve l'ambiance qu'on avait tant appréciée dans les rues de Rio. On se répète mais les brésiliens sont sûrement le peuple le plus chaleureux qu'on ai rencontré cette année ! Tudo bem ! On se voit, on se sourie et on lève le pouce. À l'hôtel, au supermarché, dans la rue. Comme quoi, le contact humain c'est pas compliqué. Si on importait ça à Paris l'ambiance générale serait un peu plus ensoleillée.
Premier après-midi gris, pendant lequel on se balade et on repère les lieux. C'est pas bien grand mais très charmant avec le centre historique aux rues pavées, et ça nous donne envie de rester quelques jours.
On prépare donc la fin du Brésil en conséquence.
Le lendemain, c'est petit dej à partir de 9h ! Ça change de l'Afrique du Sud où c'était à partir de 6h. On découvre le chaton de l'hôtel, très joueur, avec qui on vit une vraie histoire d'amour pendant ces quelques jours :)

Simon le chaton, le début d'une histoire d'amour :)
On profite du village sous le soleil et le soir on mange dans un resto de poisson grillé tellement bon qu'on y retournera une fois, puis on va voir un spectacle de "marionnettes" manipulées à la main et sans fil impressionnant de réalisme ! La troupe tourne dans pas mal de pays du monde, et à voir les commentaires des journaux français, est aussi appréciée chez nous.
On fini dans une épicerie/bar à vin de notre quartier où un vieux du coin met l'ambiance à la guitare, entre bières, caïpi et planches de fromages.

Paraty, joli de jour comme de nuit



Paraty, touristique mais pas que
Le jour d'après, on embarque à bord d'un beau et gros bateau bien touristique pour aller faire un tour en mer. Objectifs : belles plages et petites îles.
Ça commence bien avec une bande de dauphins dès qu'on sort du port.
Snorkling moyen, plages magnifiques. On découvre qu'un dauphin s'est glissé à bord quand, le moteur du canot servant à amener sur la plage les gens qui ne veulent pas sauter à l'eau, tombe en panne. Un employé s'arnache alors et nage comme un fou, trainant le bateau derrière lui !!! Très pro, on le surnomme El Dolfino :) (voir vidéo sur le Dropbox)

De nombreux bateaux au départ du circuit touristique sur l'eau

Les plages sont magnifiques
On découvre aussi une mode particulière, les tatouages. On en voit un peu partout dans le monde, mais ici le truc c'est de se faire inscrire le nom de ses proches (enfants, mari, femme) sur l'avant bras.
Pour pousser un peu plus, on peut faire comme ce brésilien d'une cinquantaine d'année qui s'est fait tatouer le visage de sa femme sur l'épaule droite et celui de sa fille sur la gauche ! Et c'est plutôt ressemblant en plus.
Pour le dernier jour, on prend le bus pour aller au village voisin de Trinidade, réputé pour ses belles plages et sa piscine naturelle.
On en profite à fond, c'est normalement notre dernier jour au bord d'une mer chaude avant Cuba.

Trinidade, belles plages et piscine naturelles

On est un peu triste de quitter l'hôtel, sa proprio et son chaton, pour monter dans un de nos seuls bus de jour qui rallie Sao Paulo en "seulement" 6 heures...Mais on poursuit l'aventure et la découverte.
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