Rio. Un nom qui fait rêver, qui fait chanter, qui fait même danser.
Et on y est. Enfin. Après 23h de vol, la logique économique aérienne nous ayant fait faire escale à Dubaï pour rejoindre le Brésil depuis l'Afrique du Sud...
On sort de nos dernières 14 heures de vol la tête dans le sac, mais pas suffisamment groggy pour ne pas apprécier ce premier contact sud-américain.
L'illogisme des routes aériennes
Notre hôtel, réservé après une certaine hésitation, est une chambre dans une résidence du centre, une sorte de AirB&B à plein temps. On voulait être intégré à la vie réelle, retrouver du contact humain local et ne pas rencontrer que des touristes. Sortir un peu du circuit des auberges de jeunesse.

Notre chambre "d'hôtel", dans une résidence du centre
C'est encore mieux que ce qu'on imaginait. Les gens sont hyper sympas, accueillants, vivent dehors et s'habituent à nous au fil des jours. La communication n'est pas évidente, le brésilien étant un peu différent de l'espagnol, mais on a une voisine de palier portugaise venu chercher du travail au Brésil, Susana, qui parle bien anglais et avec qui on sympathise rapidement.
On est dans un quartier animé où on peut marcher sans problème de jour comme de nuit. Ça change de l'Afrique !!!
Des lanchonetes (bouiboui local) à tous les coins de rue, des gens attablés une bière glacée ou un mug de sangria locale devant eux, on se croirait en Espagne. Ça joue aux cartes, ça parle fort. On ne connait pas le Portugal mais ça donne envie d'y aller.
Dans les rues, une vraie mixité. Des blancs, des noirs, des mélangés, pouvant tous être riches ou pauvres quelque soit leur couleur. Une vraie bouffée d'air frais après ces 6 semaines en Afrique du Sud/Namibie.
En plus, on retrouve une mentalité latine qui nous correspond plus. C'est un sentiment difficile à expliquer. Par exemple, on ne rencontre plus les "how-was-it", le surnom qu'on avait donné aux sud-africains qui nous saluaient comme ça un grand sourire aux lèvres, mais sans attendre de réponse. Ici, on n'en fait pas trop mais on parle aux gens avec une franche chaleur.
Chaleur qui est aussi dans l'air. Mélangée avec une légère moiteur ça nous rappelle l'Asie.
Sous nos moustiquaires, on étouffe et on a du mal à dormir malgré la présence d'un ventilateur.
Une panne d'eau générale perturbe toute la ville (!) mais il y a heureusement toujours un robinet et les douches communes qui fonctionnent. On tire donc la chasse en remplissant notre bac à légume :) et on voit les gens venir remplir des sceaux.
Pour notre première journée, on monte se balader au quartier voisin de Santa Teresa, une sorte de Montmartre très coloré et pas trop touristique, très décontracté, avec de belles et grandes maisons. On s'attable en terrasse, un autre client brésilien à la guitare, et on goûte notre première caïpirinha. Entre ça, la bière glacée et les jus de fruits frais, on va se régaler.

2 jolis escaliers pour monter à Santa Teresa


Des grosses maisons et un ancien funiculaire hors service

Ça commence bien :)
Le lendemain, on visite El Centro, à la fois quartier historique, quartier des affaires et quartier des petites boutiques.
C'est propre. Les brésiliens passent le balais sans arrêt !
On admire les tags et graphs bien plus impressionnants qu'au Cap, pourtant capitale mondiale du design 2014.

Du super art de rue
On achète chacun une paire de havaïanas, on admire l'architecture coloniale, on se mêle à la masse de gens et on rate les horaires d'ouverture des églises. Tant pis, ça sera pour un autre jour. On se console avec un apéro dans une ruelle animée.

Ancienne ruelle typique, le quartier Saint Michel local

Beaux mélanges ancien/moderne


Une bibliothèque qui laisse pantois
On se surprend à parler anglais en première intention. On a du mal avec le portugais, si proche de l'espagnol et même temps différent.
Leila est fatiguée ayant subit une attaque de puces sur les mains et les pieds. Elle a tellement de boutons que ses pieds sont boudinés et qu'elle a du mal à marcher.
On va donc à Copabacana tranquillement. On découvre la fameuse plage, ses filets de volley et terrains de raquettes, ses brésiliennes en maillot :) Ça ne les change d'ailleurs pas tellement tant la culture du micro short est ici présente, même en ville. Plus on se dénude, plus ça le fait, et tant pis si l'élégance en prend un coup. Une salade de fruit de mer en terrasse au son d'un des omniprésents groupes de musique de rue (ici pas d'accordéon mais mini-guitare et gros tambour), une petite promenade sur les fameux pavés à motifs, et on rentre se reposer avant la soirée.

Les pavés et la plage de Copacabana

On est prêt pour le Rio Scenarium, un endroit recommandé par une amie de Leila. Restaurant/bar/piste de danse sur 3 étages, c'est beau et immense. On y dîne au son d'un groupe de samba, avant de bouger nos corps quand une batucada fait son entrée. Les brésiliennes ont pour une fois sorti les talons et laissé les Hawaïanas au placard, tout en gardant un style un peu bling-bling.
On part vers 1h, et on reste scotché devant la queue (facile plus de 200m !). Tous ces jeunes viennent pour danser le forro prévu à 2h30.

La scène du Rio Scenarium
On rentre à pieds, et en arrivant on se demande où est donc l'insécurité dont tout le monde nous a tant parlé. Certes on ne voit aucun signe ostentatoire de richesse (bijoux, téléphones, appareils photo), mais les rues regorgent de monde et personne ne semble se cacher derrière ses murs et ses barbelés.
Ça fait 4 jours qu'on est là, et on "n'oublie pas de monter là-haut." On va donc, malgré la pluie, tenter une visite au Christ rédempteur de Corcovado, avant de finalement reculer devant les avertissements d'une employée qui nous dit qu'on n'y verra rien.
On décide de retourner à Santa Teresa, un quartier qu'on a adoré.
On retente le Christ le lendemain, le temps paraissant meilleur, et on a finalement le droit à une statue la tête dans les nuages et un panorama brumeux qui nous laisse un peu sur notre faim.
Heureusement, le Christ est vraiment beau et impressionant !
Nouvelle après-midi bouquinade à Santa Teresa.

Le Christ et Rio sous les nuages

Pour le dernier jour, on retourne au centre visiter l'église la plus connue de Rio, d'un style baroque intégralement recouvert de doré (d'or ?).
Pour le coup, c'est vraiment bling-bling et Le Routard nous explique que c'était pour impressioner les indiens et les "inciter" à se convertir. Des méthodes on ne peut plus spirituelles...

Une église so bling-bling !
L'après-midi, le temps se dégage et on en profite pour grimper (en téléphérique) à l'autre point de vue de la ville, le Pao de Azucar (pain de sucre) qui nous offre une vue magnifique sur toute la baie de Rio et sur... le Christ :)

Vues d'en bas du Pain de Sucre


Vues d'en haut du Pain de Sucre

C'est aussi impressionnant de voir les avions décoller de l'aéroport national, juste en face, et tourner brutalement après le décollage pour nous éviter !

On voit les avions décoller en-dessous de nous
On rentre faire les sacs et on prend un taxi qui nous emmène à la gare routière pour un bus de nuit direction Ouro Preto, une petite ville coloniale dans laquelle on compte se reposer. On n'a plus l'habitude de courir et de stresser dans ces grandes villes.
On va aussi essayer de moins dépenser, car pour le moment le Brésil est beaucoup plus cher que ce qu'on pensait et on explose le budget (!) même si on en a profité à fond et qu'on n'a aucun regret.
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