dimanche 8 février 2015

Sao Paulo (7j - 09/12/2014 au 15/12/2014)

Sao Paulo. Une ville dans laquelle on ne met normalement pas les pieds en vacances, par laquelle on transite quand on est en voyage. On y a finalement passé 6 jours. 
Contrairement à Rio, Sao Paulo n'est pas indiquée dans les guides touristiques comme un passage "obligatoire" au Brésil. Très grande (12 lignes de métro), très grise, sans charme, loin de la mer, sur le papier elle n'a rien qui fait rêver. C'est une ville pour vivre et pour travailler. L'ambiance fait plus penser à Paris qu'à Rio, même si les gens sont quand même sympas et chaleureux...

On avait donc décidé d'y passer 3 jours, pour voir autre chose que le littoral touristique et profiter des quelques musées et monuments présents. 
Mais le rhume que Leila a attrapé en partant de Paraty nous a convaincu d'y rester plus et de repousser la confrontation avec les bus brésiliens ultra-climatisés. 

Heureusement, nous avions choisi une auberge de jeunesse très bien située, à 5 minutes à pieds du métro, avec de bon espaces communs, un super wifi (qui nous permet de télécharger plein de films et les e-guides touristiques d'Amérique du Sud) et un staff jeune et très sympa pour certains. 
On a vite trouvé un QG dans une lanchonette voisine (sorte de bar-tabac-resto brésilien), où à force de venir manger et boire des jus de fruits on fini par serrer la main aux serveurs les derniers jours. 
On y mange notre première et seule feijoada, un énorme plat brésilien à base de riz, haricots rouges, manioc pilé, saucisses, côte de porc, gras de porc, etc. Bon mais un peu lourd...

La fameuse feijoada

Ce soir là, ça sera plus light avec un menu sushi. La ville héberge la plus grande diaspora japonaise, et les boutiques du quartier nippon nous permettent une petite excursion sympa dans laquelle on retrouve certains produits qui nous rappellent l'Asie. 

Les magasins du quartier japonais

La pluie est très souvent de la partie à Sao Paulo, si bien qu'on apprend via Lemonde.fr que la ville est sujette à de grosses inondations dans certains quartier. 
Ça nous permet de squatter l'hostel qui est d'ailleurs vide à part nous, de mettre à jour le blog, skyper, nous reposer. 

Pour notre première sortie, on va à l'expo Ron Mueck qu'on avait ratée à Paris. La longue file d'attente est rapidement passée grâce à l'organisation efficace mais peu libre de la Pinacoteca (on ne peut tourner que dans un sens, une fois sorti d'une pièce impossible d'y revenir) et à la manière express de profiter des brésiliens, qui ressemble (malheureusement selon nous) à ce qu'on voit de plus en plus dans les endroits touristiques : une petite photo, un gros selfi avec l'œuvre ou le paysage, à la limite un rapide coup d'œil puis on passe à la suite.

 
Devant le Pinacoteca

Tant mieux pour nous, on rentre vite et on observe tranquillement les œuvres : l'ultra-realisme des statues/sculptures est bluffant !!! Un super film nous explique ensuite comment l'artiste les réalise et ce travail plein de minutie nous impressionne. 

Dedans



L'après-midi, on se balade un peu, on va manger "la meilleure viande de la ville" chez Sujinho (qui est effectivement bien juteuse et succulente), puis on monte voir le panorama d'en haut d'une des milliers de tours qui font de Sao Paulo une des plus grosses concentrations de gratte-ciels au monde.
C'est plus impressionnant que beau. Beaucoup de béton. On voit au passage un immeuble connu de Niemeyer, un immense S hébergeant plus de 1000 personnes, tellement grand qu'il a un code postal pour lui tout seul !

Un vertige de gratte-ciels

Le S de Niemeyer

Pour notre autre sortie, on se balade sur l'avenue Paulista, souvent comparée aux Champs-Élysées ou à la 5ème Avenue, grisâtre malgré les decos géantes de Noël, avec comme objectif le concept-store Hawaïanas. En y allant, on passe devant plein de magasins de luxe, dont une belle boutique de chaussures à talons qui font rêver Leila un instant. À ce moment, on se sent loin de tout ça avec notre style voyageur-plouc. On rigole bien devant une mamie et son chien à chaussons et barrettes.

L'avenue Paulista

On se rend compte le dernier jour que le musée qu'on voulait voir est fermé le lundi, alors on continue de mettre le blog à jour.
On passe du temps à discuter (un peu en espagnol-brésilien, un peu en anglais, un peu avec Google Traduction sur PC :p) avec Marlon, un des employés de l'auberge avec qui on a accroché, super sympa et suoer content de pouvoir échanger avec des étrangers qui restent aussi longtemps à Sao Paulo. 

On n'oublie pas de récupérer des euros et des dollars en prévision de l'Argentine où ils nous permettront de récupérer plein de pesos au change officieux (explications dans un futur article), et on quitte notre hostel pour 16h d'autocar direction les chutes d'Iguaçu et la frontière argentine. 
Le bus est affreux avec une climatisation cassée qui ronronne comme un vieux camion juste au dessus de nos têtes. Dur de dormir, et on s'étonne d'être les seuls à se plaindre auprès du chauffeur, même si une fois le premier geste fait quelques personnes nous ont emboîté le pas (un peu passif sur ce coup là les brésiliens). On est heureux de sortir de là, prêts à profiter une dernière fois du Brésil avant de poursuivre dans un nouveau pays. 

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