Madagascar n'a beau être qu'à courte distance du Kenya, les vols sont toujours un peu une épreuve de nerfs pour nous qui n'aimons pas l'avion.
Mais cette fois-ci, le trajet a été égayé par le survol du Kilimandjaro, seul au milieu de la savane, entouré de nuages.
Mais cette fois-ci, le trajet a été égayé par le survol du Kilimandjaro, seul au milieu de la savane, entouré de nuages.
A l'arrivée, Asmae (Association Sœur Emmanuelle) nous a envoyé un taxi qui nous emmène chez Adeline, une volontaire qui nous héberge la première nuit et nous présente un peu ce qui nous attend pour les 3 prochaines semaines de bénévolat.
En roulant, on traverse une ville immense articulée autour de la petite route qui dessert l'aéroport. On a beau savoir que Madagascar est un des pays les plus pauvres au monde, on ressent autre chose quand on le voit. Des gens partout dans les rues, énormément d'enfants, pleins de petites gargotes resto/café/épiceries, de la poussière, de la viande et des saucisses qui pendent tous les 10m aux étals des boucheries, des porteurs, des femmes faisant la lessive, de la vie ! Sauf qu'ici on ne voit que des maisons en dur, pas de bidonville ; et vue d'en haut cela ne donne pas du tout la même impression.
Vue d'en bas, après quelques jours, les sensations sont aussi différentes. Là où en Inde la misère paraît "organisée", chacun ayant une place bien définie, on a ici l'impression d'un grand capharnaüm.
Ceci ne témoigne bien sur que d'un premier regard.
Vue d'en bas, après quelques jours, les sensations sont aussi différentes. Là où en Inde la misère paraît "organisée", chacun ayant une place bien définie, on a ici l'impression d'un grand capharnaüm.
Ceci ne témoigne bien sur que d'un premier regard.
Le quartier d'Adeline est beaucoup moins populaire, et sa maison nous plonge même dans une ambiance qui pourrait rappeler le sud de la France en été. Sièges en rotin, petit jardin où on pratique la pétanque après avoir préparé et avalé des spaghettis carbonara, le tout au son de la guitare et de l'accordéon de Clémentine et Nicolas, les colocs du rez-de-chaussé.
Au moment de l'Amant de Saint-Jean, on s'y croit vraiment, avec une pensée nostalgique pour l'accordéoniste de notre quartier parisien.
Au moment de l'Amant de Saint-Jean, on s'y croit vraiment, avec une pensée nostalgique pour l'accordéoniste de notre quartier parisien.

Petite pétanque à l'arrivée
Pour finir cette arrivée en beauté on va admirer le couché du soleil d'un bar haut perché qui nous donne un aperçu rougeoyant de cette ville aux dizaines de collines, puis on dîne dans un resto franco-malgache au pied de chez Adeline.

La ville vue d'en haut : pas la même impression que quand on est dedans

Le lendemain, on s'installe à La Case, une maison qui sert d'hébergement de passage à France Volontaires, et on repère le chemin pour aller à Manda, l'ONG locale dans laquelle on va être intégré pendant 3 semaines.
(Récit de l'ONG dans un autre article)
Entre elle et nous, une immense montée que nous ferons plusieurs fois à pieds et dont on se souviendra longtemps !
Quelques courses au supermarché et nous sommes prêts à attaquer la semaine.
On se sent tout bizarre, perdu dans cette grande ville qu'on n'aura que peu le temps de visiter et de connaître, qu'on a un peu de mal à appréhender.
(Récit de l'ONG dans un autre article)
Entre elle et nous, une immense montée que nous ferons plusieurs fois à pieds et dont on se souviendra longtemps !
Quelques courses au supermarché et nous sommes prêts à attaquer la semaine.
On se sent tout bizarre, perdu dans cette grande ville qu'on n'aura que peu le temps de visiter et de connaître, qu'on a un peu de mal à appréhender.
Les premiers soirs, on rentre. On n'a plus l'habitude de travailler et on sort de l'association un peu fatigué. On se fait à manger et on discute avec John, un volontaire de Nouvelle Calédonie, ou on regarde des films à la TV.
Le troisième soir, on décide de sortir de notre tanière et d'aller au resto en centre-ville. On pensait se détendre un peu, et on rentrera avec l'impression opposée...
Le troisième soir, on décide de sortir de notre tanière et d'aller au resto en centre-ville. On pensait se détendre un peu, et on rentrera avec l'impression opposée...
Ça commence dès la sortie du taxi où Laurent se fait entourer par une nuée de gamins des rues. Mains dans les poches, on leur dit "non" jusqu'à ce qu'ils s'en aillent. C'était oublier la troisième poche sur le côté qui contenait l'argent et qui est maintenant vide... Heureusement, il n'y avait que 5€ dedans. On va alors prendre un verre dans le resto, remettant notre tour de ville à un autre jour.
En rentrant, c'est sur les flics qu'on tombe et notre taxi se fait arrêter. Pour montrer ses papiers ? Non, c'est plutôt les nôtres qui les intéressent, et comme on n'a que des copies non certifiées à leur montrer, ils en profitent (on fera certifier nos passeports et visa dès le lendemain :p). On poireaute 20 minutes sur le trottoir, entre menaces de passer la nuit au poste et demande "d'arrangement", avant qu'ils ne nous laissent partir voyant que leur pression ne fonctionne pas et n'ayant pas envie de s'embêter avec nous.
En rentrant, c'est sur les flics qu'on tombe et notre taxi se fait arrêter. Pour montrer ses papiers ? Non, c'est plutôt les nôtres qui les intéressent, et comme on n'a que des copies non certifiées à leur montrer, ils en profitent (on fera certifier nos passeports et visa dès le lendemain :p). On poireaute 20 minutes sur le trottoir, entre menaces de passer la nuit au poste et demande "d'arrangement", avant qu'ils ne nous laissent partir voyant que leur pression ne fonctionne pas et n'ayant pas envie de s'embêter avec nous.
Notre deuxième sortie de nuit ne débute pas au mieux. On est invité le vendredi soir chez Adeline et on sort de La Case à pieds pour trouver un taxi. Mais le quartier est complètement noir et on se fait des frayeurs à marcher ainsi de nuit, sans autre passant, chose qu'il est plutôt déconseillée de faire.
Quand on arrive enfin là où se trouvent habituellement les taxis, il n'y a personne, et on doit attendre 5 longues minutes avant d'en voir un vide qui passe. Plus de peur que de mal, mais les prochaines fois on ne sortira plus comme ça de nuit.
Le reste de la soirée est plus agréable, avec un apéro aux bières locales, et de longues discussions sur nos expériences respectives.
Quand on arrive enfin là où se trouvent habituellement les taxis, il n'y a personne, et on doit attendre 5 longues minutes avant d'en voir un vide qui passe. Plus de peur que de mal, mais les prochaines fois on ne sortira plus comme ça de nuit.
Le reste de la soirée est plus agréable, avec un apéro aux bières locales, et de longues discussions sur nos expériences respectives.
On passe le week-end à courir dans la ville à la recherche de vêtements et de matériel pour les activités des 10 jours à venir, puis d'un point Internet pour envoyer les derniers mails.
On fini le dimanche soir au très chic hôtel Colbert où le Wifi n'est pas mauvais, après avoir tourné longtemps à la recherche d'un cyber ouvert.
On fini le dimanche soir au très chic hôtel Colbert où le Wifi n'est pas mauvais, après avoir tourné longtemps à la recherche d'un cyber ouvert.
On est fatigué mais prêt à s'immerger dans ces 10 jours de colo, 24/24 avec des enfants qu'on ne connait presque pas, mais qui s'annoncent palpitants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire