lundi 17 novembre 2014

Bilan Kenya

Nombres de jours : 18
Nombres d'etapes : 4
Dépenses par jour par personne : 5700KSH, soit 47.5€
Nombre de pas par jour : 7400
Nombre de jours avec quelques heures de pluie : 3
Côté conduite : gauche / côté volant : droite

Laurent :

Pour notre premier pays d'Afrique on a choisi la facilité en rendant visite à Marie, et en vivant donc plutôt une vie d'expat qu'une vie de voyageurs (ici l'Alliance française est notre QG). Et au bout de 5 mois ça change :)
D'ailleurs, est-il vraiment possible de backpacker dans ce pays. On ne peut pas y descendre dans le premier hôtel venu car il faut un minimum de sécurité, et cela se paye. Alors, entre ça et le prix des parcs nationaux, on voit mal comment respecter le budget.
Pas comme en Asie c'est certain.

Pour finir avec les côtés négatifs, je dirais que l'insécurité est le gros point noir. Des mesures de sécurité individuelles et collectives constantes et un climat général oppressant qui fait qu'il me serait difficile d'habiter à Nairobi.

Les gens eux sont très gentils, surtout en tête à tête, avec une politesse et une réserve qui rappelle que le Kenya était une colonie anglaise et est apparemment très différent de l'Afrique de l'ouest où la mentalité a plus pris du côté francophone.
La seule gène vient quand on se retrouve au milieu d'un ensemble de personne où notre couleur blanche nous fait clairement ressortir. La retenue est toujours présente mais l'atmosphère devient un peu oppressante.
2 exemples :
- Au marché de Nakuru, où nous sommes allés nous balader le dimanche matin, on ne se sentait pas très à l'aise, voir carrément pas bienvenus, si bien qu'on a fait demi-tour au bout de 5 minutes. Alors que pour moi, en Asie comme en Europe, le marché est un lieu d'échange et de bonne humeur.
- Quand on s'arrête manger un Niama Choma (spécialité kényane) sur le bord de la route, 2 vendeurs de stands différents en sont venus aux mains pour nous attirer ...

D'un autre côté, nous avons vécu des moments magiques, avec un safari inoubliable, dont on ne rêvait pourtant pas mais qui est un des moments forts de ces 6 premiers mois !
Le week-end au bord du lac Naivasha et l'excursion dans le parc de Hell's Gate étaient aussi dépaysant que reposant (au contraire des routes) et les semaines tranquilles à Nairobi nous ont un peu raccrochés à la vie normale.

Au niveau morphologique, on passe d'un extrême à l'autre entre la Thaïlande et le Kenya avec ici des hommes bien bâtis et des femmes "poulpeuses" comme dirait Cristina des Reines du Shopping (sur M6).

Ce début d'Afrique est finalement un peu comme je l'attendait. Beau, très différent de l'Asie dans son ensemble, mais plus difficile d'y voyager.
Nous faut-il plus de temps pour nous y habituer ?

Leila :

J'avais en tête et en boucle à notre arrivée, Africa my Love de Mo Kalamity.

Et puis toutes ces personnes à pied. ... Nous sommes arrivés tôt le matin, un jour de semaine, et étions aussitôt mêlés à des centaines de silhouettes longilignes qui marchaient en bord de route éclairées par le soleil levant. 
Nous avions perdu l'habitude. En Asie les gens se déplacent beaucoup en scooter ou en rikshaws.
Les transports publics peuvent être un bon indicateur pour connaître le taux de développement d'un pays. Il en dirait long sur l'intérêt de certaines classes dans l'esprit des politiques.

Je ne pourrai parler du Kenya comme de nos précédents voyage et pour cause/ nous étions dans un cocon. Le cocon d'une expatriée :  Marie Gabrielle. Et en plus, ceux qui la connaissent bien le savent. Ma Marie Gabrielle est de bon goût. Nous en avons bien profité.

Une parenthèse à Nairobi.

Pas mal de temps à Nairobi parce-que l'on en avait surtout l'envie, un brin à cause de l'insécurité (plus alarmante du côté des expatriés travaillant pour l'ambassade). Celle-ci est d'autant plus palpable ici. Il y a des contrôles de sécurité à l'entrée de tout bâtiment. C'est désagréable d'ailleurs ce sentiment de ne pas être totalement libre de ses mouvements, de ne pas pouvoir marcher quand l'envie nous prend, de rester cloîtrer dans sa voiture - fenêtre fermée.

C'est aussi pour cette raison que nous n'aurons quasi aucune photo de la vie à Nairobi. Même de jour, nous ne prenons pas le risque de nous balader avec un appareil photo en ville.

Et pourtant. Une vraie ambiance dans ces rues. De grands sourires échangés. De gros "popotins:)" ici et là.
L'envie de bouger en continu et partout à chaque son. 

A l'extérieur de Nairobi, on découvre les premiers paysages de brousse et de savane sous différentes lumières de la journée. Des instants époustouflants de beauté.  On tourbillonne dans les marchés d'artisanat et on peine à résister aux statuettes en bois, jusqu'à croiser les premiers visages et silhouettes Masaï en bord de route. 
Et puis la magie, la vraie restera le safari dans le Masaï Mara. Nous ne sommes à l'origine pas de grands passionnés d'animaux mais nous en avons ici pris plein les yeux.

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