
Pour ces 3 premières semaines à Madagascar, on est donc intégré à l'ONG Manda (qui veut dire Rempart) avec une vingtaine d'employés qui s'occupe de quelques centaines d'enfants de rue repartis sur 4 sites : l'accueil de jour où 3 classes permettent aux enfants de réintégrer le système officiel, le gîte de nuit qui offre un logement aux enfants dont la famille habite très loin, un centre de formation à la menuiserie (pour les garçons) et un autre à la couture et au tissage (pour les filles). De ce qu'on a pu en voir, elle fait un travail admirable !

Une des 3 salles de classe
Elle est quasiment intégralement financée par une association allemande créée 20 ans plus tôt, Zazafali, qui a donné naissance à MANDA quand les fondateurs sont rentrés en Allemagne 5 ans après.
On est très bien accueilli dans un gros bâtiment en dur qui abrite les 3 salles de classe ainsi qu'une cour de récréation et des douches pour les enfants.

La cour de recréation

Ces douches sont un des fondamentaux pour "fidéliser" ces enfants de rue avec le petit déjeuner et le déjeuner offert chaque jour par l'association.

De l'eau pour la douche et du riz pour manger

On fait ensuite le tour des autres sites puis on rencontre les enfants présents en cette période de vacances scolaires.
On est en effet en période de transition entre le recrutement de nouveaux enfants et le départ des anciens, avec aussi la traditionnelle colo annuelle à préparer.
On est en effet en période de transition entre le recrutement de nouveaux enfants et le départ des anciens, avec aussi la traditionnelle colo annuelle à préparer.
Ça tombe bien, c'est pour ça qu'on est là. Asmae finance ce camp de vacances et envoie chaque année 2 bénévoles pour y participer. Pour ça on va passer, la première semaine, la majorité de notre temps à faire connaissance avec les enfants et aussi préparer certaines activités (des recherches sur la région, un puzzle de Madagascar pour Leila et un jeux de l'oie sur le thème transports pour Laurent). Ensuite, on partira 10 jours à Antsirabe, l'endroit le plus froid de Madagascar, à 4h d'Antananarivo. Il y a là des sources thermales où on peut prendre des bains chauds et de l'espace pour que les enfants puissent s'amuser.

Puzzle pour Leila, jeux de l'oie pour Laurent

On joue avec les enfants dans la cour et on apprend à connaitre l'équipe d'animation à chaque déjeuner, ainsi que des bénévoles allemands envoyés par Zazafali.
Parmi eux, une jeune médecin formidable. Elle est venue avec une armoire de matériel (désinfectant, pansements, scalpels, cotons, médicaments, etc.) provenant de dons de ses amis et s'est fixée comme mission d'examiner les enfants de l'association et de sensibiliser les encadrants aux bobos et autres que peuvent avoir ces enfants.
Son action permet aussi de détecter et soigner des problèmes plus sérieux.
Parmi eux, une jeune médecin formidable. Elle est venue avec une armoire de matériel (désinfectant, pansements, scalpels, cotons, médicaments, etc.) provenant de dons de ses amis et s'est fixée comme mission d'examiner les enfants de l'association et de sensibiliser les encadrants aux bobos et autres que peuvent avoir ces enfants.
Son action permet aussi de détecter et soigner des problèmes plus sérieux.
Elle a diagnostiqué une appendicite chez une petite fille, et l'a amené à l'hôpital public où, après une échographie, aucune suite n'a été donné.
Elle a alors pris sur elle de l'emmener à l'hôpital privé où ils l'ont soigné de la typhoïde puis de l'appendicite.
De ce qu'elle nous a raconté, on visualise mieux comment le manque de moyens et l'extrême pauvreté laissent les gens démunis face à des problèmes qui seraient banals en France. Ici c'est "paracétamol et antibiotiques quelque soit le problème" ! Quand les gens ont mal aux dents ils ne vont pas voir le dentiste, ils attendent jusqu'à ce que la douleur passe (!) quand le nerf n'existe plus...
A moins de pouvoir se payer l'accès à une clinique privée.
Elle a alors pris sur elle de l'emmener à l'hôpital privé où ils l'ont soigné de la typhoïde puis de l'appendicite.
De ce qu'elle nous a raconté, on visualise mieux comment le manque de moyens et l'extrême pauvreté laissent les gens démunis face à des problèmes qui seraient banals en France. Ici c'est "paracétamol et antibiotiques quelque soit le problème" ! Quand les gens ont mal aux dents ils ne vont pas voir le dentiste, ils attendent jusqu'à ce que la douleur passe (!) quand le nerf n'existe plus...
A moins de pouvoir se payer l'accès à une clinique privée.
On fini avec un phénomène historique de mémoire d'homme à Antananarivo : un nuage de criquets. N'ayant plus à manger dans le sud, ils sont remontés sur la capitale. Ils y en a partout, ils sont énormes et c'est vraiment impressionnant !
La ville s'enfume très vite de centaines de feux pour les chasser plus loin tandis que les enfants les attrapent pour jouer avec et les stocker par dizaines dans des bouteilles en plastique (?).
La ville s'enfume très vite de centaines de feux pour les chasser plus loin tandis que les enfants les attrapent pour jouer avec et les stocker par dizaines dans des bouteilles en plastique (?).

L'invasion des criquets géants !

Même si ça sera une première pour nous et que le confort ne s'annonce pas comme étant le maître mot de ces 10 jours à venir, cette introduction en douceur chez Manda nous donne encore plus envie de partir en colo. D'aller au contact et de jouer avec ces enfants attachants et affectueux, d'approfondir les relations avec l'équipe d'animation dont le dévouement nous épate, de partager un moment de vie tous ensemble.
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