lundi 17 novembre 2014

Betafo et Antsirabe, colonie de vacances (10 jours)

Après avoir vu les matatus suicidaires au Kenya, on avait un peu peur de nos 4h de route en taxi-brousse, même s'il était privatisé par l'ONG Manda, ce qui nous a notamment permis de franchir les innombrables barrages de police (à la recherche de backchich ?) sans trop de problèmes. Au final, la route est en bon état et la conduite pas trop stressante.

Un taxis-brousse rien que pour nous

Ça nous permet de profiter des magnifiques paysages, variés, qui semblent être un mélange d'Asie (rizières), de Provence (vallonnés et rocailleux), de Maroc (terre rouge arride), de Kenya (petites maisons en dur très colorées), etc.

Paysages magnifiques le long de la route

En plus de ça, les malgaches donnent vie à ces campagnes avec peu de moyens et nous donnent à voir des scènes fortes et pittoresques. Entre ceux qui marchent le long de la route un panier en équilibre sur la tête, ceux qui retournent la terre à trois, en rythme, et qui ne se decouragent pas devant les étendues qu'il leur reste à faire, les femmes et les enfants qui viennent vendre des fruits et des gâteaux au moindre arrêt du bus, on a envie de s'arrêter tous les 100m pour prendre des photos, profiter, regarder et tout mémoriser. 

Scènes de vie tout au long de la RN7, la route du Sud


On arrive finalement à Betafo, un village connu pour ses sources thermales, dans lequel nous passerons 3 nuits avant de rejoindre Antsirabe, la petite ville voisine, pour 1 nuit. Et cela 2 fois de suite car la colo se décompose en 2 "vagues" de 50 enfants (1 vague par semaine, pour pouvoir emmener le maximum d'enfants en vacances), les petits d'abord les grands ensuite, et nous avons la chance de les accompagner toutes les 2.

La cathédrale de Betafo

Le camp d'accueil est très grand, à l'écart du village, et nous découvrons agréablement surpris des dortoirs confortables avec des lits superposés. Tellement confortables que certains enfants ont été émus en voyant ça : contents d'avoir pour une fois leur lit à eux (même si au final ils dormiront parfois à 2 ou 3 pour se tenir chaud), avec aussi une pensée pour leur famille ?

On dormira donc avec les enfants, garçons d'un côté, filles de l'autre. Ça promet de l'animation et peu d'intimité. 

Camp d'accueil spacieux

Nature environnante


Dortoirs tout confort

La découverte des lieux passée, place aux activites. On commence fort avec les jeux préparés la semaine précédente. Malgré le peu de temps avant la nuit, le puzzle, le jeu de l'oie et les autres préparations ont un certain succès et donnent le ton de ces quelques jours. 

Activités préparées la semaine d'avant


Puis c'est film sur vidéoprojecteur en attendant le dîner.
On passe à table et on fait connaissance avec ce qui deviendra bientôt notre cauchemar : le soussou. De la bouillie de riz à l'eau, molle et sans consistance, sans gruyère râpé (...) sans beurre et même sans sel ! On y aura le droit matin et soir, avec un répit le midi où c'est le riz blanc sec qui est de mise. Toujours sans sel bien sur. 

Madagascar est le plus gros consommateur au monde de riz par habitant et on peut dire qu'on aura vécu l'expérience jusqu'au bout, même si après quelques repas on allait piquer le sel de la cuisinière :)

Refectoire

Soussou :( !!!

Ce sont les enfants qui font la vaisselle, comme ils ont d'ailleurs participé à la cuisine. Le thème "vivre ensemble" sera respecté tout au long de ces 10 jours, sans plaintes et même plutôt avec plaisir. C'est beau de voir ça. 

Ici c'est le "vivre ensemble". Les enfants participent à tout

Laurent : quand je pense qu'au même âge je comptais le nombre de petites cuillères que je lavais en plus de mon frère.
Leila : nous on comptait les frites :)

Couché tôt et réveil à 6h tous les jours pour la gymnastique matinale à laquelle nous n'avons jamais participé, prolongeant le sommeil d'1/2h... Toilette à l'eau froide (et dans le froid !), jeux dans la pelouse, souvent assez violents que ça soit pour les garçons comme pour les filles, puis soussou matinal :(

Pour le premier jour, on va se baigner aux thermes de Ramafona, constitués d'une piscine d'eau tiède, d'une pateaugoire et de baignoires d'eau naturellement chaude. On laisse la piscine aux enfants qui s'éclatent et on attend notre tour dans un des bains pour ce qui sera notre seule douche. Et c'est peu dire qu'il y a de la crasse à enlever, surtout avec la 2ème vague où ça fera plusieurs jours sans se laver !

Piscine tiède

Pataugeoire et baignoires chaudes


Pour y aller et pour en revenir, on fait une marche de 30 minutes au milieu des rizières et on voit même une petite chute d'eau. On croise à chaque fois les mêmes femmes en train de faire la lessive dans le ruisseau puis d'étendre le linge à même le sol. Simple et champêtre.




On découvre les zébus, ces vaches malgaches avec une bosse sur le dos, et les locaux nous découvrent et nous saluent à coup de "bonjour vazaha" (bonjour blanc) qui nous amusent au début puis finissent par nous agacer.

L'après-midi c'est activité masques en papier mâché, proposée par... L&L :)
On apprend de nos erreurs, et on expliquera bien mieux les tenants et aboutissants lors de la seconde vague. Cela n'empêche pas les enfants de nous pondre de jolis résultats en trois étapes : papier mâché, soucouche de peinture blanche puis coloration. 

Phase papier mâché


Phase sous-couche blanche


Phase coloration


On termine le séjour à Betafo par un nouveau passage aux thermes et un après-midi dans un immense espace de jeux avec des terrains de foot, de basket et de volley. 


En dehors du programme, quelques observations personnelles.

L'objectif principal de la colo est 100% atteint avec des enfants heureux d'être en vacances, qui profitent de ce type d'activités pour la première fois de leur vie pour certains. Une équipe d'encadrants qui fait preuve d'un dévouement extraordinaire et une solidarité entre enfants qui est belle à voir (thème du vivre ensemble, les grands s'occupent des petits).

Tout le monde nous avait dit de prendre des pulls et ils n'avaient pas menti. Il fait très très froid, et si nous sommes bien couvert il est parfois difficile de voir certains enfants grelotter en tee-shirt. 

Ici, personne n'a de lunettes, et quand on s'en rend compte on se demande ce qu'ils voient quand on sait que chez nous plus de la moitié des personnes sont corrigées ! Au niveau dentition, pour beaucoup c'est en très mauvais état. Même si, en général il reste une ou deux dents pour qu'on voit bien que les autres manquent :)

L'ensemble du séjour est assez fatigant avec un manque d'intimité et une proximité constante avec les enfants. En plus, Leila se fait attaquer par les puces (très présentes à Madagascar) et a développé une allergie ! Ça, en plus de la peur d'attraper des poux (Leila porte un foulard sur ses cheveux), cela génère un peu de stress et de questionnement à chaque fois qu'on est proche des enfants. On a honte, mais les câlins deviennent de moins en moins spontanés de notre côté et c'est un peu triste.

Pour finir la semaine, on visite 2 lacs, avant d'aller dormir à Antsirabe. 
 - lac Tritriva : petit, beau et étrange, bleu profond, tellement profond que le fils Cousteau a tenté d'atteindre le fond sans y parvenir, mais l'a mesuré aux ultrasons comme faisant 158m de profondeur. Un vendeur de cuba, gâteau de maïs, a tenté de nous arnaquer devant tout le monde en nous vendant une tranche 2 fois plus chère que les 100 qu'il venait de couper pour la colo devant nos yeux, avant de s'excuser devant le scandale qu'on lui a fait.

Lac Tritriva

Et son vendeur de cuba escroc

 - lac Andraikiba : plus grand, plus classique, plus "balnéaire". Les enfants étaient fous quand on leur a annoncé qu'ils allaient faire un tour de bateau. 

Lac Andraikiba


Durant le pic-nic, on a donné le surplus de riz à des enfants du coin cachés dans les fourrés, qui n'ont sans doute pas la chance d'être pris en charge par une ONG. Ça nous a bien rappelé à quel point la pauvreté est ici omniprésente.

Antsirabe est une petite ville très agréable, où la spécialité locale est le pousse-pousse et le cyclo-pousse. 

Antsirabe, dortoir moins confortable qu'à Betafo

Pour le dernier soir on fait une super fête avec les enfants : danse, théâtre, jeux collectifs puis jus de fruit, biscuits et pain d'épice au Nutella. Ils vont se coucher des étoiles dans les yeux, et se réveillent le lendemain pour aller faire un tour de voiturette, un de cheval puis un du fameux pousse-pousse avant de rentrer par le taxi-brousse du retour pour Tana.

Nutella et danse pour la dernière soirée


Un tour de voiturette

Un tour de cheval


Et un tour de pousse-pousse

Après cette première vague, on reste sur place avec une autre encadrante, Tina, avec qui nous préparons l'arrivée des grands enfants qui feront 5 jours identiques aux petits. 

À ceci près que le budget étant plus large que prévu, ils arrivent à 70 au lieu de 50 !!! Déjà qu'on appréhendait le contact avec les ados, on est un peu submergé. 

On se rend compte qu'on est crevé après ces 5 premiers jours et qu'on manque de punch. On s'est attaché aux petits qui sont repartis trop vite, et on relâche alors la pression. Les grands arrivent mais ils se laissent moins facilement approcher (il ne suffit pas d'un guili ou d'un sourire), et on manque d'énergie et de motivation pour faire connaissance pour "seulement" quelques jours. Du coup on se met à l'écart, regardant d'un peu loin ces ados indépendants qui ont besoin de temps pour faire confiance. On ne commencera à discuter avec eux qu'à la fin, quand la distance se sera estompée.

Un peu frustrant pour nous ces 2 vagues, même si au final c'est génial d'avoir pu emmener autant d'enfants en vacances, d'autant qu'ils se sont amusés comme des fous. Nous aussi.
Ce fut bien sûr très enrichissant, très plaisant, mais un peu décevant la dernière semaine et éreintant.

Antananarivo, ONG Manda (5 jours)


Pour ces 3 premières semaines à Madagascar, on est donc intégré à l'ONG Manda (qui veut dire Rempart) avec une vingtaine d'employés qui s'occupe de quelques centaines d'enfants de rue repartis sur 4 sites : l'accueil de jour où 3 classes permettent aux enfants de réintégrer le système officiel, le gîte de nuit qui offre un logement aux enfants dont la famille habite très loin, un centre de formation à la menuiserie (pour les garçons) et un autre à la couture et au tissage (pour les filles). De ce qu'on a pu en voir, elle fait un travail admirable !

Une des 3 salles de classe

Elle est quasiment intégralement financée par une association allemande créée 20 ans plus tôt, Zazafali, qui a donné naissance à MANDA quand les fondateurs sont rentrés en Allemagne 5 ans après.

On est très bien accueilli dans un gros bâtiment en dur qui abrite les 3 salles de classe ainsi qu'une cour de récréation et des douches pour les enfants. 

La cour de recréation


Ces douches sont un des fondamentaux pour "fidéliser" ces enfants de rue avec le petit déjeuner et le déjeuner offert chaque jour par l'association. 

De l'eau pour la douche et du riz pour manger


On fait ensuite le tour des autres sites puis on rencontre les enfants présents en cette période de vacances scolaires.
On est en effet en période de transition entre le recrutement de nouveaux enfants et le départ des anciens, avec aussi la traditionnelle colo annuelle à préparer.

Ça tombe bien, c'est pour ça qu'on est là. Asmae finance ce camp de vacances et envoie chaque année 2 bénévoles pour y participer. Pour ça on va passer, la première semaine, la majorité de notre temps à faire connaissance avec les enfants et aussi préparer certaines activités (des recherches sur la région, un puzzle de Madagascar pour Leila et un jeux de l'oie sur le thème transports pour Laurent). Ensuite, on partira 10 jours à Antsirabe, l'endroit le plus froid de Madagascar, à 4h d'Antananarivo. Il y a là des sources thermales où on peut prendre des bains chauds et de l'espace pour que les enfants puissent s'amuser.

Puzzle pour Leila, jeux de l'oie pour Laurent


On joue avec les enfants dans la cour et on apprend à connaitre l'équipe d'animation à chaque déjeuner, ainsi que des bénévoles allemands envoyés par Zazafali.
Parmi eux, une jeune médecin formidable. Elle est venue avec une armoire de matériel (désinfectant, pansements, scalpels, cotons, médicaments, etc.) provenant de dons de ses amis et s'est fixée comme mission d'examiner les enfants de l'association et de sensibiliser les encadrants aux bobos et autres que peuvent avoir ces enfants.
Son action permet aussi de détecter et soigner des problèmes plus sérieux.

Elle a diagnostiqué une appendicite chez une petite fille, et l'a amené à l'hôpital public où, après une échographie, aucune suite n'a été donné.
Elle a alors pris sur elle de l'emmener à l'hôpital privé où ils l'ont soigné de la typhoïde puis de l'appendicite.
De ce qu'elle nous a raconté, on visualise mieux comment le manque de moyens et l'extrême pauvreté laissent les gens démunis face à des problèmes qui seraient banals en France. Ici c'est "paracétamol et antibiotiques quelque soit le problème" ! Quand les gens ont mal aux dents ils ne vont pas voir le dentiste, ils attendent jusqu'à ce que la douleur passe (!) quand le nerf n'existe plus...
A moins de pouvoir se payer l'accès à une clinique privée.

On fini avec un phénomène historique de mémoire d'homme à Antananarivo : un nuage de criquets. N'ayant plus à manger dans le sud, ils sont remontés sur la capitale. Ils y en a partout, ils sont énormes et c'est vraiment impressionnant !
La ville s'enfume très vite de centaines de feux pour les chasser plus loin tandis que les enfants les attrapent pour jouer avec et les stocker par dizaines dans des bouteilles en plastique (?).

L'invasion des criquets géants !


Même si ça sera une première pour nous et que le confort ne s'annonce pas comme étant le maître mot de ces 10 jours à venir, cette introduction en douceur chez Manda nous donne encore plus envie de partir en colo. D'aller au contact et de jouer avec ces enfants attachants et affectueux, d'approfondir les relations avec l'équipe d'animation dont le dévouement nous épate, de partager un moment de vie tous ensemble. 

Antananarivo, notre vie hors ONG Manda (9 jours) -0h vs. Kenya

Madagascar n'a beau être qu'à courte distance du Kenya, les vols sont toujours un peu une épreuve de nerfs pour nous qui n'aimons pas l'avion.
Mais cette fois-ci, le trajet a été égayé par le survol du Kilimandjaro, seul au milieu de la savane, entouré de nuages.

A l'arrivée, Asmae (Association Sœur Emmanuelle) nous a envoyé un taxi qui nous emmène chez Adeline, une volontaire qui nous héberge la première nuit et nous présente un peu ce qui nous attend pour les 3 prochaines semaines de bénévolat.

En roulant, on traverse une ville immense articulée autour de la petite route qui dessert l'aéroport. On a beau savoir que Madagascar est un des pays les plus pauvres au monde, on ressent autre chose quand on le voit. Des gens partout dans les rues, énormément d'enfants, pleins de petites gargotes resto/café/épiceries, de la poussière, de la viande et des saucisses qui pendent tous les 10m aux étals des boucheries, des porteurs, des femmes faisant la lessive, de la vie ! Sauf qu'ici on ne voit que des maisons en dur, pas de bidonville ; et vue d'en haut cela ne donne pas du tout la même impression.
Vue d'en bas, après quelques jours, les sensations sont aussi différentes. Là où en Inde la misère paraît "organisée", chacun ayant une place bien définie, on a ici l'impression d'un grand capharnaüm.
Ceci ne témoigne bien sur que d'un premier regard.

Le quartier d'Adeline est beaucoup moins populaire, et sa maison nous plonge même dans une ambiance qui pourrait rappeler le sud de la France en été. Sièges en rotin, petit jardin où on pratique la pétanque après avoir préparé et avalé des spaghettis carbonara, le tout au son de la guitare et de l'accordéon de Clémentine et Nicolas, les colocs du rez-de-chaussé.
Au moment de l'Amant de Saint-Jean, on s'y croit vraiment, avec une pensée nostalgique pour l'accordéoniste de notre quartier parisien. 

Petite pétanque à l'arrivée

Pour finir cette arrivée en beauté on va admirer le couché du soleil d'un bar haut perché qui nous donne un aperçu rougeoyant de cette ville aux dizaines de collines, puis on dîne dans un resto franco-malgache au pied de chez Adeline. 

La ville vue d'en haut : pas la même impression que quand on est dedans


Le lendemain, on s'installe à La Case, une maison qui sert d'hébergement de passage à France Volontaires, et on repère le chemin pour aller à Manda, l'ONG locale dans laquelle on va être intégré pendant 3 semaines.
(Récit de l'ONG dans un autre article)
Entre elle et nous, une immense montée que nous ferons plusieurs fois à pieds et dont on se souviendra longtemps !
Quelques courses au supermarché et nous sommes prêts à attaquer la semaine.
On se sent tout bizarre, perdu dans cette grande ville qu'on n'aura que peu le temps de visiter et de connaître, qu'on a un peu de mal à appréhender.

Le marché central de Tana

Les premiers soirs, on rentre. On n'a plus l'habitude de travailler et on sort de l'association un peu fatigué. On se fait à manger et on discute avec John, un volontaire de Nouvelle Calédonie, ou on regarde des films à la TV.
Le troisième soir, on décide de sortir de notre tanière et d'aller au resto en centre-ville. On pensait se détendre un peu, et on rentrera avec l'impression opposée...

Ça commence dès la sortie du taxi où Laurent se fait entourer par une nuée de gamins des rues. Mains dans les poches, on leur dit "non" jusqu'à ce qu'ils s'en aillent. C'était oublier la troisième poche sur le côté qui contenait l'argent et qui est maintenant vide... Heureusement, il n'y avait que 5€ dedans. On va alors prendre un verre dans le resto, remettant notre tour de ville à un autre jour.
En rentrant, c'est sur les flics qu'on tombe et notre taxi se fait arrêter. Pour montrer ses papiers ? Non, c'est plutôt les nôtres qui les intéressent, et comme on n'a que des copies non certifiées à leur montrer, ils en profitent (on fera certifier nos passeports et visa dès le lendemain :p). On poireaute 20 minutes sur le trottoir, entre menaces de passer la nuit au poste et demande "d'arrangement", avant qu'ils ne nous laissent partir voyant que leur pression ne fonctionne pas et n'ayant pas envie de s'embêter avec nous. 

Notre deuxième sortie de nuit ne débute pas au mieux. On est invité le vendredi soir chez Adeline et on sort de La Case à pieds pour trouver un taxi. Mais le quartier est complètement noir et on se fait des frayeurs à marcher ainsi de nuit, sans autre passant, chose qu'il est plutôt déconseillée de faire.
Quand on arrive enfin là où se trouvent habituellement les taxis, il n'y a personne, et on doit attendre 5 longues minutes avant d'en voir un vide qui passe. Plus de peur que de mal, mais les prochaines fois on ne sortira plus comme ça de nuit.
Le reste de la soirée est plus agréable, avec un apéro aux bières locales, et de longues discussions sur nos expériences respectives.

On passe le week-end à courir dans la ville à la recherche de vêtements et de matériel pour les activités des 10 jours à venir, puis d'un point Internet pour envoyer les derniers mails.
On fini le dimanche soir au très chic hôtel Colbert où le Wifi n'est pas mauvais, après avoir tourné longtemps à la recherche d'un cyber ouvert.
On est fatigué mais prêt à s'immerger dans ces 10 jours de colo, 24/24 avec des enfants qu'on ne connait presque pas, mais qui s'annoncent palpitants.