mardi 8 juillet 2014

Kharkhorin, sous la yourte avec les nomades, 2 parisiens à la campagne en Mongolie (7 jours)

Attention, roman à suivre. Il nous était difficile de retranscrire brièvement cette expérience très forte. Les moins courageux peuvent toujours se contenter des photos Dropbox.


L'épisode qui va suivre est une sorte de Vie ma Vie de Frédéric Lopez. Une semaine de RDV en Terre Inconnue à nous, mais sans équipe qui prépare le terrain, sans animateur ou traducteur et sans caméra. La famille et nous.

Nous avions depuis longtemps l'envie d'intégrer le mode de vie locale durant notre voyage et la Mongolie est un des pays qui s'y prête le mieux : l'hospitalité y est de coutume et le travail manuel.

L'agence qui fait le pont entre nous et la famille nous l'a présentée comme une famille très sympa (nous voilà rassurés de ne pas être envoyé chez des cons !!! :p)

Cela commence à Kharkhorin, petite ville perdue en Mongolie, par une heure et demie de 4x4 en longeant la rivière Orkhon dans la steppe jusqu'à la ger (yourte en mongol) de Ghambatar.
Le tout accompagné par une musique disco bien kitsch sifflée joyeusement par le chauffeur. 
Ambiance typique garantie (on aura droit dans les transports, soit à de la disco, soit à de la musique mongole).

Nous sommes bel et bien en Mongolie, comme on se l'imaginait depuis longtemps, plongés dans le paysage splendide et brut de la steppe. Une vaste plaine où nous ne croisons personne à part quelques troupeaux de chevaux, yaks, moutons et chèvres. Très peu de yourtes sur le chemin, écartées les unes des autres par quelques kms (la Mongolie est le pays le moins densément peuplé du monde). Nous apercevons aussi des cadavres de bouteilles de vodka ou de bêtes, laissés à l'abandon.


Nous arrivons enfin à destination.
Dans un premier temps, nous pensons faire une pause chez une première famille, mais nous comprenons quelques minutes plus tard que nous y sommes.
Le premier contact est... normal. Tout se passe naturellement.
On franchi le seuil de la ger, on s'assoit en compagnie du chauffeur, et on observe. 

Il prend le thé au lait (moitié eau, moitié lait, un peu de thé et un peu de ... sel) qu'on lui sert ; nous aussi. 
Il trempe des biscuits très très secs dedans ; idem.
Il recouvre littéralement ses biscuits avec une espèce de beurre fait maison ; on fait pareil. Erreur ! Ce beurre a le goût de mouton !
On s'apercevra vite qu'il faut l'apprécier malgré ça, car il est une des bases de l'alimentation nomade.

Après ça, le chauffeur nous laisse seuls dans cette famille.
J' te regarde. Tu me regardes. Bref on va passer une semaine ensemble. On ne se connait pas, on ne parle pas la même langue, mais on va finir par s'aimer et se comprendre par les yeux, par se prendre dans les bras et être émus en se quittant.
On tente un premier échange.
Enfin, on fait des gestes. Car nous ne parlons pas (encore) mongol et ils ne connaissent bien évidemment AUCUN mot de français, anglais, arabe ou espagnol.
On pose la base :
- Chevaux : a-to
- Chèvres : ya-ma
- Moutons : hogn
- Vaches : khour
On note au fur et à mesure, et on essaye de retenir le plus vite possible.


Le camp



Nous comprenons que la ger dans laquelle nous allons être est celle du papa, Ghambatar, partagée avec son fils aîné.
La seconde est celle du plus jeune fils et de sa femme, tout juste parents.

- La nôtre, la parentale, est assez basique : telle que décrite sur notre guide, il s'agit d'un "univers en miniature", avec des codes très strictes. Entrée de la ger du pied droit, manches baissées et chapeau sur la tête jusqu'à être assis. Côté gauche pour les invités, droit pour la famille et le fond orienté nord est réservé aux ancêtres avec un autel familial. Les 2 colonnes au centre symbolisent le lien entre la terre et le ciel, éviter donc de passer entre. Puis enfin le poêle, placé au centre, sert à la fois de four et de radiateur. Ce poêle est aussi l'habitation de l'esprit du feu : interdiction totale d'y jeter des déchets. 

Ger traditionnelle

Nous dormirons pas terre sur des tapis et les tapis de sol qu'on a apporté. 

- Celle des jeunes mariés est bien plus sophistiquée, très surprenante lorsqu'on y rentre pour la première fois. On ne s'attend pas à autant de "confort et de modernité" par ici. On sent l'aménagement plus récent, avec des meubles tous neufs dignes d'un Ikea mongol : une TV satellite (en plein milieu de la steppe !), une machine à laver et un lavabo. Tout ça sans l'eau courante bien sur, mais avec des panneaux solaires et des batteries de camion.

Ger moderne, avec la machine à laver !

- Autour des gers : il s'agit de leur emplacement estival. Le déménagement est récent suite à la presque fin d'hiver. La steppe à perte vue. Magnifique. Les superlatifs ne suffiront pas pour décrire ce décor naturel et tranquillisant. Les photos un peu plus. Un emplacement idéal à quelques centaines de mètres de la rivière.

- 2 enclos, l'un petit réservé à la protection des veaux, l'autre plus grand pour les moutons et les chèvres.

- Les toilettes ? Ne cherchez pas, la steppe entière est à nous :) Autant s'abstenir de boire du thé avant d'aller au dodo pour éviter de se retrouver dans le noir par zéro degré. Nos fesses n'ont d'ailleurs pas complètement supportées le vent glacial auquel nous avons eu droit quelques jours. 


Météo

Grand soleil le premier jour.


Tempête de neige le second.



On ne regrette  absolument plus le choix des manteaux achetés à Ulaanbaatar. On multiplie les couches de vêtements. Le no look est au rdv ! Les lunettes de soleil sont obligatoires, la luminosité est très éblouissante.
Le soleil fait son apparition en fin de matinée et nous permet de profiter d'un sublime paysage hivernal, non espéré ni attendu en ce mois de mai.
La neige mettra 2 jours à fondre, nous rejouant l'arrivée d'un printemps venteux.
La lumière reste magnétisante au fil de la journée.


Nous avons été surpris que les nomades gardent les mêmes couches de vêtements dedans et dehors alors que nous étions obligé d'en ôter ou d'en remettre sans cesse pour nous adapter à la température de l'extérieur ou face au poêle.


La grande "famille" Ghambataar

- Le papa, mister Ghambataar, la cinquantaine bien entamée et une fière allure de nomade. Un charisme et une bonhomie évidente. Prévenant et aux petits soins. Le matin, dès que nous ouvrons les yeux, il nous répète sans cesse "dors, dors... il fait froid". Le lendemain il pleut : "dors, dors". Aujourd'hui, il neige : "dors dors". Le jour d'après, il fait beau : bah "dors, dors" quand même :p. "Dors, dors" en fin de matinée, "dors, dors" après le repas, "dors, dors" en milieu d'après midi. Il nous borde le soir avec les couettes disponibles, remet une couche en nous couvrant de son habit traditionnel bien chaud. Il se réveille le matin très tôt pour lancer le poêle. Insiste pour nous nourrir plus qu'il n'en faut. Il se moque de nous parce qu'on dit merci à chaque instant. Ghambataar on l'adore.

Ghambatar

- Irinbat, le grand fils sympa, rigolo, la trentaine, pas encore marié. L'homme à tout faire mais pas trop bosseur. Il aime passer son temps sur l'herbe à surveiller les bêtes. Peut être aussi mécano, boucher ou cordonnier.


- Tsingae, le fils cadet, 21 ans. Marié et un bébé. On sent qu'il aime le travail ici qu'il effectue avec beaucoup de sérieux. Il a une fierté juvénile de nomade. Un peu macho aussi. Il prend une certaine distance avec nous, peut-être par méfiance, peut-être parce qu'il nous prend pour des bons à rien.


- Anshimi, la femme de Tsingae. Pas très souriante mais qui s'est bien plus détendue après quelques jours. Le temps de mieux nous connaître, de comprendre que l'on s'intéresse à sa famille mais aussi à elle. Elle a également apprécié que l'on prenne le temps de partager avec elle des vidéos et photos sur la tablette, souvent accaparée par les gars.


- Miarboussoulou : la petite de 2 ans. Elle traine partout. Les mains, la tétine aussi... Elle ne pleure jamais et rit lorsqu'elle tombe ! On ne lui dit jamais rien. Un clou dans la bouche, et alors ? Les mains cracras, c'est pas grave ! Elle coure dans les troupeaux de moutons, petite boule fluo avec sa tunique traditionnelle rose. Hilarant de la voir au milieu de toutes ses bêtes et de leur courir après !

Miarbousoulou, 2 ans

- Puis bien sur moutons, chèvres, yaks, vaches et chevaux.
Enfin le chien de garde qui n'apprécie pas Laurent. Laurent non plus du coup.

- Mais où est la maman ? On n'ose pas demander. Il serait déplacé de mimer son décès. Mystère au début.
Une surprise nous attend à mi séjour. On se fait réveiller par une femme qu'on ne connait pas. Mama est de retour après quelques jours passés au village voisin chez sa fille aînée.
Souloum Orta, très sympa, joyeuse et dynamique, elle nous redonne un second souffle au moment où, la découverte des premiers jours étant passée, on commençait à prendre notre rythme. Elle s'acharne à nous écrire des phrases sur son téléphone pour mieux se faire comprendre, mais ça ne fonctionne pas plus qu'à l'oral. Elle nous parle tout le temps comme si on comprenait. C'est une maman bienveillante aussi. Elle nous ressert à manger plusieurs fois par jour. 
On rigole, discute, et joue même au volley, jusqu'à ce qu'elle retourne au village avec Irinbat, 2 jours plus tard.


Pour y aller, ils réparent leur chaussures et les font briller. Leur allure change totalement sans leur habit traditionnel.

En plus de ces deux fils, on nous montre en photos d'autres enfants qui sont au village, en ville ou même en Turquie. 


Le déroulement des journées

On vit au rythme du soleil. 
Réveil vers 5h30 pour Ghambatar qui va ensuite voir si aucun problème n'est survenu pendant la nuit. 
Pour nous, ça sera plutôt vers 8h30 :) On reste au chaud dans nos duvets et, sur ses conseils, malgré les multiples allées et venues dans la ger, on dort encore un peu.

On ne se savait pas quoi faire les premiers jours. On propose d'aider mais hors de question de faire quoique ce soit. Nous sommes des invités. On insiste. 

Il faut dire aussi que nous sommes entre 2 saisons. Les nomades sortent d'un hiver long et dur et prennent le temps de se reposer avant la chaleur à venir ! En cette période, la quantité de travail n'est pas très importante et la famille la réalise aisément sans nous. D'autant qu'en grande partie, cela nécessite de monter à cheval ou de partir à moto.

Notre première et principale est d'aider à l'organisation du défilé des animaux. Tout un rituel.
Les moutons et chèvres d'abord, qui sont ramenés puis parqués dans l'enclos en bois à côté des gers. On sépare les petits des grands. C'est simple, on crie "tchoouuuu", les petits comprennent parfaitement puisque les plus désobéissants reçoivent un coup de pied ou de bâton. Les grands sont ensuite relâchés après les avoir comptés, mais sans leurs petits qui restent au chaud pour la nuit. Cet exercice peut être répété plusieurs fois dans la journée, un coup on regroupe toutes les bêtes, d'autres on sépare les petits des grands... On ne comprend pas tout les premiers jours mais on suppose que cela dépend de la météo.



Ensuite, on voit arriver les chevaux, ramenés par Tsingae sur sa moto. On les parque, ils en choppent un au lasseau puis on les relâche tous ! Manière peut-être d'éduquer ces chevaux sauvages et de les habituer petit à petit à la supériorité du maitre.


Puis les vaches viennent faire un petit tour, accompagnées des yaks.

Notre seconde mission, et on l'accepte avec joie, est d'aider à déneiger autour et dans l'enclos des bêtes. 
Mission qui se transforme en "aider à déneiger et démerder", car plus on marche dessus, plus la neige fond, et plus elle se mélange avec une nuit d'excréments de mouton... 

On aide à déneiger...

...et démerder

Nos chaussures montrant très vite leur limite, on se fait prêter des bottes et on y retourne de plus belle. Des bottes à talons pour Leila :)
Déblayer la neige est une des seules taches qu'on nous laissera facilement réaliser.

On profite donc de notre temps libre pour explorer les environs. On grimpe sur la colline derrière la maison, on va à la rivière, on marche un peu par ci, beaucoup par là. 
Pas d'Internet, pas d'électricité, pas de stress.
On profite. On se repose. 
On échange avec la famille, on essaie de faire de moins en moins peur à la petite fille, jusqu'à ce qu'à la fin, elle ne pleure plus quand on la prend dans nos bras.
En fin d'après midi, les fils partent à moto avec Laurent chercher de l'eau à la source. Il arrive parfois que les femmes soient de corvée pour dépanner, mais à pied. Les bidons sont ultra lourds !

Remplissage des bidons à la source

Le soir, les hommes coupent du bois puis Laurent s'installe devant la TV avec eux ou montre des photos et vidéos prises dans la journée, pendant que Leila s'initie à la préparation des plats avec Anshimi.

La vie en ger est très bien réglée, très bien organisée. Chose obligatoire, sans doute, quand autant de personnes vivent dans un si petit espace. Les femmes s'occupent donc de l'intérieur et aussi de la traite. Les hommes, eux, sont responsables du bois de chauffage, de ramener l'eau, et des troupeaux. Ce n'est pas forcément plus physique, et pourtant, lors du repas, ce sont eux qui sont toujours servis dans les grands bols, les femmes se contentant des petits.

On dine puis on rentre les agneaux et chevreaux au crépuscule. Et même, les 2 derniers jours, Ghambataar nous fait suffisamment confiance pour nous laisser les ramener tous seuls. On se couche à 21h30.

Les journées se ressemblent donc et il faut le préciser, elles sont réglées par les différentes pauses nourritures. On dit bien nourritures et non pas gourmandes.


Expérience culinaire

Un végétarien serait moyennement épanoui chez les nomades. Un non végétarien pas bien plus.

Globalement les plats se ressemblent et ont tous le goût de mouton. Nous découvrirons par la suite, lors de passages chez d'autres familles, que nous avons eu la moins pire expérience culinaire.

Le premier soir c'est pâtes maison à la viande de vache séchée et son gras assez caoutchouteux (bien que préalablement assouplis et écrasée au marteau), le tout revenu dans une quantité d'huile effarante pour nous, mais constante suivant les plats. Ça protège du froid il parait :)


On s'apercevra par la suite qu'on a débuté par le meilleur repas, qui s'alterne avec du riz au lait à la viande séchée et au gras, et du bouillon aux pâtes ou au riz à... la viande séchée et toujours ces bouts de gras. Plus il y a de gras et plus on fait honneur à l'invité ! 
C'est pas mauvais, mais pas très bon (moins pire qu'on le pensait), mais assez lassant à la longue. Nous avons aussi à notre disposition du ketchup mais qui passe moyennement avec la soupe au lait.

Heureusement que le tarak (yaourt fait maison) est là pour introduire une petite touche légère et sucrée. 

Le petit déjeuner est le moins sympa. Nous avons droit à du thé au lait salé (un peu rebutant au réveil mais on s'y fait - pas de place pour les caprices) et des gâteaux ultra secs trempés dans du beurre. On sautera l'étape beurre.

La surprise culinaire viendra d'un mouton. Celui que l'on trouve attaché devant la ger le matin du 4ème jour, et qui nous servira de repas jusqu'à la fin. 
Tué, dépecé, vidé devant nos yeux.
"Spectacle" nouveau pour Laurent, déjà vu pour Leila, mais fascinant pour les 2. 

On "apprécie" ensuite les abats bouillis pour le petit dej, à 11h !
C'est beau de voir comment toute la famille partage ça, rassemblés autour d'un grand récipient et son contenu.  Machin se coupe un peu de boudin, machine se goinfre de tripes, truc s'empiffre de panse ! On ne les a jamais vu aussi contents de manger :)




Pour notre part, on mange bien. Un peu bizarre quand même mais on ne se laisse pas démonter, même en repensant au mouton vivant quelques heures plus tôt, même en se repassant la scène du dépeçage/vidage de la bête...

D'autant qu'on devine qu'il nous reste les pieds et la tête pour les jours à venir. On les retrouvera effectivement le lendemain, en train de griller dans le poêle à bois, puis dans nos assiettes, bouillis...



Ce qui nous fait plaisir, c'est de ne plus manger de viande séchée, mais du bon mouton bien frais durant les derniers jours, même si du coup on retrouve encore plus de gras dans nos bols.

Pour clôturer le chapitre nourriture, on ne peut pas ne pas parler du lait.
Tous les matins, la femme traie les vaches. Elle met ensuite le lait sur le feu, attend quelques dizaines de minutes tout en remuant, puis laisse reposer. La couche de beurre qui se forme sur le dessus est l'ouroum. Le lait restant est de nouveau mis à chauffer le lendemain, fortement remué, puis enfermé dans un pot recouvert de vêtements pour favoriser la fermentation et obtenir le yaourt maison, le tarak. Ce tarak, en plus d'être très bon consommé comme tel, peut être remis à chauffer une troisième fois pour finir par donner du fromage. Cycle long et impressionnant qui permet aux nomades de tirer un maximum de leur lait. 


Beurre maison

Fromage maison

Nous n'avons vu que l'utilisation du lait de vache, mais il se servent sans doute de celui des moutons et chèvres selon les périodes, et à coup sur du lait de jument durant l'été, pour faire de l'airag, que nous avons eu la chance de gouter (hors saison du coup) et qui ressemble à une bière au fromage. Beurk !

A noter quand même que les nomades ne sont pas gourmands. Quand ils sont rassasiés, après avoir englouti leur soupe avec "des grands slurps", ils s'arrêtent. Ils ne craquent pas, ou juste un peu, pour les biscuits locaux (proches du rassis mais qu'on engloutis avec plaisir ici) ou même le chocolat qu'on avait amené histoire de partager ça avec eux.

Côté vaisselle. C'est simple, on mange dans des bols. On lave et on rince le tout dans un peu d'eau. On essuie avec un torchon qui sert à tout. On ne se pose pas de questions. Vaut mieux pas. On se dit que nous serons encore mieux immunisés pour la suite du voyage. Le garde manger est sous le lit. La viande fraiche ou les restes y sont stockés directement, et pourtant aucune mouche dans la ger !


Au final, cette expérience a été vraiment top et inoubliable. 
Même si, au départ, on s'attendait à participer un peu plus aux travaux quotidiens, on a, après une période d'adaptation, bien apprécié de ne rien faire. 

De même, le contact avec la famille a mis du temps à se créer, mais au moment de partir, nous échangions et rigolions souvent, surtout avec Ghambatar pour qui nous avons eu un coup de cœur. Attachant, prévenant, il n'hésite pas à faire tout ce qui est nécessaire à la vie de sa famille, même les tâches normalement dédiées aux femmes. 
On apprendra plus tard que c'est ce qui fait qu'il n'est pas trop apprécié de certains autres nomades. Nous, au contraire, c'est ce qui nous a charmé.

Cette plongée dans la Mongolie rurale, sans intimité, sans salle de bain et sans toilettes, nous a montré une autre vie, très authentique et en même temps pas détachée de l'époque (TV, 4x4, enfants au village), qui ne nous conviendrait peut-être pas durant plusieurs années, mais que nous avons adoré durant ces quelques jours.

Il est temps maintenant d'aller vers de nouvelles aventures.
Un guide et 2 chevaux sont arrivés pour notre dernier soir, afin que nous puissions rentrer à Khalkhorin en 4 jours de trek à cheval.

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