mardi 8 juillet 2014

Ulaanbaatar, bouffe maison et Petite Mamotte (3 jours) -1h vs. Séoul

Pour notre arrivée à Ulaanbaatar, c'est nuit de grand vent, et l'avion s'y prend à deux fois pour atterrir, après avoir remis les gaz à 1000m du sol pour sa première tentative. 
Ambiance un peu froide dans l'avion !

On se remet de nos émotions dans le taxi envoyé par Vincent, propriétaire français de La Petite Marmotte, un hôtel habillé comme un chalet savoyard d'après Le Petit Futé. 

Un chalet savoyard en Mongolie !

On n'est donc pas plongé dans l'inconnu en arrivant.

Nous sommes chaleureusement accueillis dans un grand appartement transformé en petite guesthouse, tout de bois vêtue, dont nous serons les seuls clients pendant 4 jours. 
On s'y sent bien après 2 mois de vagabondage. Sentiment renforcé par Vincent, qui joue à la fois le rôle de coloc et de conseiller en voyage (en français qui plus est), lui qui a parcouru l'Asie étant un peu plus jeune, et qui tient maintenant une agence de voyage/trekking en Mongolie.

Pour la première fois depuis 2 mois on peut cuisiner, ce qui nous permet de varier les menus et de changer du mouton, spécialité quasi quotidienne du pays. 
Pour notre premier repas, c'est quand même resto et assiette mongole : raviolis de moutons, côtes de moutons grillées et beignets de... mouton. Bien calés, on est limite écœuré de voir qu'ils n'ont finalement pas oublié notre deuxième plat quand on nous amène une assiette débordant de foie de bœuf - sans accompagnement bien sûr. On en goûte un peu pour le geste, on apprécie et du coup on demande un "take away". 
Ça fera notre menu du premier soir. C'est perturbant pour notre organisme qui n'avait pas eu autant de gras et de viandes depuis un moment. 
Pour le deuxième soir, c'est plus typique de chez nous, avec des pâtes, du thon et une sorte de ratatouille en boite accompagnés de fromage nommé 'gumy cheese ?!?'.  Ça nous rappelle les plats vite préparés après le boulot (le quoi ? :p) et ça nous fait du bien. On a même le droit de faire la vaisselle après ça. Un "petit plaisir quotidien" qui s'oublie vite quand on mange au restaurant tous les jours. 
On termine ce séjour en beauté, quand Vincent nous invite à déguster de la viande rouge grillée, très tendre et en grande quantité, découpée par ses soins, en compagnie de son pote Thierry, un Belge habitant la Suisse ayant un appartement en Mongolie, autre grand voyageur qui a lui parcouru le monde à vélo.
Nous qui pensions devoir attendre l'Amérique du Sud pour être en mode carnivores ! Bien arrosé de vin rouge argentin on s'y croit presque.

On ne pensait pas voir ça avant l'Argentine 


Sortis de ce petit cocon franco-francophone, on a quand même pris du temps pour se balader en ville et préparer la suite de notre séjour. La ville, sans grand intérêt, n'est pas un modèle d'urbanisme/architecture avec quelques bâtiments d'influence soviétique et des yourtes en périphérie, mais pas si moche ni si polluée telle que décrite partout sur Internet !


Sukbaatar, la place principale

Le seul problème, c'est que malgré le printemps et un premier jour quasi-estival, avec un grand soleil et 25°C, on assiste le deuxième jour à une tempête de neige qui nous prépare pour les jours à venir. 

Effectivement, l'hiver n'est pas tout a fait fini et nos K-Way ne suffiront pas à nous protéger du froid. 
On file donc au Narantuul, le marché noir officiel d'Ulaanbaatar, s'acheter de grosses doudounes, des gants et des leggins. Ayant moyennement négocié l'anorak de Laurent, Leila sort tout son talent de mime pour faire comprendre qu'on veut le sien à moitié prix, étant donné qu'il s'agit d'un manteau enfant. Le marchand s'amuse de cette négociation burlesque et cède assez facilement. La négociation est plus agréable ici que dans nos précédents pays. À moins que 2 mois de voyage nous aient appris les bonnes pratiques et les bons tuyaux ?!

On rentre se mettre au chaud en taxi, chose assez facile car ici chaque voiture est susceptible de s'arrêter, pour arrondir les fins de mois. Le prix du km est connu de tous, et les arnaques aux touristes peu fréquentes.

On passe notre dernier jour à : 
- Demander notre visa chinois, démarche à priori très compliquée en haute saison, quand plein de français tentent leur chance. Chanceux, on fait les démarches en à peine 1/2h, sans même une lettre d'invitation, mais avec de faux billets d'avion fournis gratuitement par Air-Market, une agence de voyage locale ! (Combine partagée sur internet) 
- Acheter des tapis de sol, du chocolat et des bonbons pour préparer notre séjour d'une semaine chez une famille nomade.

On part en effet le lendemain pour Kharkhorin, ancienne capitale et petite ville au milieu de la steppe.
Pour y aller, on se pointe très tôt à la gare routière, on prend nos billets pour le bus de 11h et poireautons 3 heures, au chaud, dans le troquet d'à côté.

Tout va bien jusqu'au moment où Leila s'étant absenté quelques minutes, Laurent tourne la tête un instant et surprend un mongol le sac de Leila dans les mains. "J'le r'garde, il m'regarde, on s'regarde". Bref, il remet le sac en place et repart d'un air de bourré comme si de rien n'était.

Dernière découverte avant Kharkhorin, "l'aire d'autoroute" et ses toilettes. 
Un bouiboui-restaurant d'un côté de la route où tout le monde s'arrête de manger et nous regarde avec des yeux ronds dès qu'on rentre : OK, on doit être les seuls blancs à des km à la ronde. 
De l'autre côté, une steppe avec une petite cabane dans un coin. Les mecs, et même certaines femmes, vont dans la steppe à la vue de tous. Les plus pudiques/courageuses vont dans la cabane. "1 trou et 2 planches assez écartées l'une de l'autre", voici la description du guide. Tout y est dit et pas besoin d'une grande imagination pour comprendre. Leila n'a qu'une prière en tête : ne pas tomber dans le trou...

La cabane au fond de la steppe

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