C'est parti pour ce long trajet, marqué jusqu'à Kunming par l'inquiétude de ne pouvoir enchaîner avec le bus qui nous amènera hors de Chine avant l'expiration de notre visa. Mais au pire, on prolonge et on reste.
Départ de l'hôtel de Chengdu à 12h30 pour la gare où nous faisons la queue avec toute la foule. Le terme foule prend tout son sens en Chine.
Puis, 21h de train jusqu'à Kunming, assis et bien serrés (5 personnes en largeur). Comme on appréhende la fatigue du trajet, on hésite jusqu'au dernier moment à prendre une couchette première classe qui est apparemment libre, puis on se dit que c'est cher et que le fait d'être assis va nous faire vivre une aventure et nous laiser pleins de souvenirs.
Effectivement, on a eu tout ça ; on l'a vécu et c'était sympa mais une fois suffira :)
Puis, 21h de train jusqu'à Kunming, assis et bien serrés (5 personnes en largeur). Comme on appréhende la fatigue du trajet, on hésite jusqu'au dernier moment à prendre une couchette première classe qui est apparemment libre, puis on se dit que c'est cher et que le fait d'être assis va nous faire vivre une aventure et nous laiser pleins de souvenirs.
Effectivement, on a eu tout ça ; on l'a vécu et c'était sympa mais une fois suffira :)

21h de train assis : du monde, de l'inconfort et un bon poste d'observation
Dès le début on se rend compte qu'un truc n'est pas comme chez nous. Il y a du monde PARTOUT : debout, assis au milieu du couloir, les plus malins avec des tabourets qu'ils ont apportés (?!), sur les lavabos, allongés entre 2 wagons ! En fait, ce sont les gens qui n'ont pas pu avoir de places assises qui se retrouvent obligés de jongler entre plusieurs emplacements, de squatter nos sièges dès qu'on se lève pour aller aux toilettes ou chercher de l'eau chaude. Bousculés que l'agent de démonstration (présent dans chaque train en Chine) passe dans le wagon pour vendre ses babioles en criant, à la manière d'un marché populaire.
On les plaint. Eux, ils n'ont pas l'air malheureux du tout.
Un papi, debout durant tout le trajet, habits tous neufs, avait l'air tout content de prendre le train.Alors nous étions contents et sans remords d'être sur nos sièges.
Il était accompagné de sa fille et son gendre, fraichement mariés on a supposé. Ces trois là devaient être en vacances et étaient donc heureux, même dans ces conditions.
Il était accompagné de sa fille et son gendre, fraichement mariés on a supposé. Ces trois là devaient être en vacances et étaient donc heureux, même dans ces conditions.
La nuit, en plus de l'inconfort, on doit faire face au comportement des chinois. Autant ils sont souvent très gentils, serviables, respectueux, etc. Autant dans le train ils ne se gênent pas pour crier, écouter de la musique, faire du bruit ; jusqu'aux gosses qui jouent en hurlant à 5h du matin, avec l'approbation des quelques adultes éveillés, les autres dormant comme des souches, on ne sait comment.
Malgré ces désagréments, on profite du voyage. Notamment de la générosité des chinois qui s'exprime très souvent, comme quand à chaque fois que notre voisin mange il insiste pour nous en donner une part, mais refuse bizarement quand on veut faire de même.
On arrive éreinté à Kunming.
On nous dit que pour prendre le bus pour le Laos, il faut nous rendre à la gare routière sud. On saute donc dans un bus qui nous y emmène, en "seulement" 1 heure. Et là, c'est le soulagement, il reste des places.
Oui mais, nous n'avons pas assez d'argent !
On nous dit que pour prendre le bus pour le Laos, il faut nous rendre à la gare routière sud. On saute donc dans un bus qui nous y emmène, en "seulement" 1 heure. Et là, c'est le soulagement, il reste des places.
Oui mais, nous n'avons pas assez d'argent !
Laurent sort alors de la gare pour aller retirer, pile au moment de l'averse tropicale. 15 cm d'eau dans les rues, pareil sur Laurent qui court tout mouillé dans le centre commercial voisin, à la recherche d'un ATM.
Le stress remonte en flèche quand celui-ci, écrit en chinois bien sur, avale la carte sans rien faire d'autre. Quelques tapes (pas trop fortes car en plein milieu du passage), pianotage sur les touches, puis en dernier recourt appel du service d'urgence de la banque en question, qui bien sur parle... chinois.
Après 10 minutes, la carte fini par ressortir on ne sait comment (ouf!) pour être correctement lue par le distributeur suivant.
Le stress remonte en flèche quand celui-ci, écrit en chinois bien sur, avale la carte sans rien faire d'autre. Quelques tapes (pas trop fortes car en plein milieu du passage), pianotage sur les touches, puis en dernier recourt appel du service d'urgence de la banque en question, qui bien sur parle... chinois.
Après 10 minutes, la carte fini par ressortir on ne sait comment (ouf!) pour être correctement lue par le distributeur suivant.
Argent, puis tickets de bus en poche, on trouve un hôtel correct dans la gare de bus pour dormir quelques heures.
Puis on file au bus de nuit, qui est cette fois très confortable : chacun sa couchette. On dort toute la nuit.
Puis on file au bus de nuit, qui est cette fois très confortable : chacun sa couchette. On dort toute la nuit.

Bus couchette : au top
15 heures plus tard, on arrive à la frontière chinoise où, à part un douanier chinois un peu pointilleux qui scrute le passeport de Laurent pendant 5 longues minutes, on sort du pays sans problème. Sans doute la barbe, ou alors les VISAS américains et canadiens.
Oui mais tout n'est pas fini, nous ne sommes même pas au Laos. Il nous reste 1km pour y arriver et y faire nos visas, puis il faudra qu'on trouve un moyen d'aller à Luang Namtha, à 60km de là.
On aperçoit un blanc. Il est Sud Africain et nous dit qu'il attent son bus pour rejoindre directement... Luang Namtha. On s'incruste donc aussitôt.
Passage de la frontière laotienne, 30$ et 1 photo (bien préparés à l'avance) et on a nos VISAS.
On n'a donc pas eu le temps de retirer. Quelques kms plus loin, le conducteur veut bien évidemment qu'on le paye. On lui propose d'attendre notre arrivée pour trouver un ATM ou de lui filer des $ tout de suite. Il nous propose de foutre le camp... tout de suite :)
Passage de la frontière laotienne, 30$ et 1 photo (bien préparés à l'avance) et on a nos VISAS.
On n'a donc pas eu le temps de retirer. Quelques kms plus loin, le conducteur veut bien évidemment qu'on le paye. On lui propose d'attendre notre arrivée pour trouver un ATM ou de lui filer des $ tout de suite. Il nous propose de foutre le camp... tout de suite :)
Gentiment, notre nouvel ami, Verner, paye pour nous. 1h30 de bus plus tard, on prend un tuktuk pour 20 min, on trouve un hôtel et on se pose enfin dans un bon resto, 48h après le départ de Chengdu ! Spaghetis carbonara, sofas et wifi !!! Accès à Google et... espresso !!!
Elle est pas belle la vie ?! :)
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