... Pour s'éviter l'un l'autre les bouses de vache :)
A Delhi, en réservant l'hôtel pour Varanasi, on s'était questionné pour savoir quel type d'hôtel on prenait :
- Près des ghâts, ou pas.
- Dans le budget, ou un peu au-dessus.
- Dans la vieille ville animée, ou un peu à l'écart pour être tranquille.
Finalement, on a opté pour le coup de cœur du Routard et du Lonely, et on a bien fait. Un hôtel un peu hors budget, au bord du Gange, dans le cœur de la vielle ville.
En arrivant, on est tout de suite pris par la chaleur étouffante (40°C à 45°C) et par la fatigue des 17h de train. On décide de s'accorder quelques jours de repos, de ralentir le rythme après avoir enchainé plusieurs villes et visites, histoire de digérer et d'assimiler le tout.
C'est là que l'hôtel rentre en compte.
L'intérêt et le charme principal de Varanasi sont le Gange et les ghâts qui le bordent.
Notre hôtel dispose d'espaces communs, assez agréables en plus, avec un restaurant roof top et une terrasse avec vue sur le fleuve. Le tout avec une bonne dose d'ombre, qui nous permet de ne pas griller sur place.
De là, tout en prenant du repos, on peut suivre l'activité d'en bas tout au long de la journée. Levé du soleil, matinée grouillante, sieste générale en début d'après-midi, puis cérémonie religieuse à la tombée de la nuit. Et quand on veut sortir un peu, on est directement dans l'agitation. Pas besoin de rickshaw, pas besoin de prévoir ses sorties, on se décide et on y va.
A notre actif, quand même :
- Une balade en barque de 6h à 7h du matin, pour assister aux ablutions des indiens dans le Gange au levé du soleil. Une salle de bain géante ; ici on ne chante pas sous la douche du matin mais on récite sa prière face au soleil levant. Bien que l'eau soit extrêmement polluée, la pureté religieuse ne freine pas à s'y plonger 3 fois selon le rituel, s'y brosser les dents, séance de rasage pour les uns, lessive pour d'autres.
- Les ghats de crémation en plein air : là où tout indien qui se fait brûler une fois mort échappe au cycle des réincarnations. Nous y allons avec une certaine appréhension, une petite boule au ventre.
Au final, très peu de spiritualité dans l'air, des tas de bois qui brûlent avec des corps recouverts par un draps, et des indiens qui essayent de piquer quelques roupies aux touristes présents. Aucune odeur. Une sensation étrange tout de même de se dire que des humains brûlent là face à nous mais c' est tout à fait supportable.
- On assiste 2 fois vers 18h à la cérémonie sacrée appelée Puja, où à l'aide d'encens et de chandeliers enflammés, de jeunes indiens rendent hommage au Gange, à Shiva, au soleil et au feu, ainsi qu'à tout l'univers, devant une foule d'Indiens respectueux.
Contrairement à tout ce que l'on s'imaginait sur cette destination, il est dur de saisir tout ce qui se passe ici. La spiritualité et l'ambiance religieuse sont peu palpables. Moins que l'on se l'était imaginé. Nous avions peut être mis la barre trop haute pour cette ville, la plus sacrée de toute l'Inde. On est bien plus touché par des découvertes inattendues.
On imaginait les ghâts plein de sadhus, d'indiens ayant fait un long voyage pour se laver avec cette eau sacrée. En tout cas on les imaginait plein.
En réalité, quelques indiens font leurs ablutions le matin au levé du soleil, certains prennent ensuite une barque pour voir les ghâts depuis l'eau, et puis tout le monde se retrouve le soir pour le Puja sur le ghâts principal.
Le reste du temps, les gens restent à l'ombre de la ville, se protégeant sûrement de la chaleur difficile à supporter.
Une ville pas propre, entre les bouses de vache (seule ville dans laquelle nous portons des chaussures), décharge d'ordures à chaque coin de rue, des chiens errants qui paraissent encore plus malade ici qu'ailleurs et les 40°C réglementaires, mêlés au son de cloches, chants religieux et à le senteur de l'encens. Un mélange, qui fait tourner la tête, dans lequel on perd totalement ses repères. Premières heures difficiles, mais on s'y laisse prendre finalement.
On quitte cette ville reposés, mais un peu déçu par rapport à nos attentes. C'est en quelque sorte une concentration forte de l'Inde (hors Mumbai et Delhi) qu'on peut apercevoir à Varanasi.
2 jours de voyage nous attentent pour rejoindre Pokhara au Népal où nous espérons trekker.
As tu gouté l'eau du Gange? Est-ce un grand cru comme l'Eau de Paris?
RépondreSupprimerNous allons Varanasi, nous allons reserver le meme hotel :D
RépondreSupprimerSebastian